Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mariage Parfait

Il y a certains rites ténébreux qui se sont perpétués depuis les époques les plus reculées de l’histoire. Les sorcières de Thessalie célébraient certains rituels dans les cimetières ou les cryptes funéraires afin d’évoquer les ombres des défunts. Elles accouraient à la tombe de leurs chers disparus, le jour de leur anniversaire, et avec des hurlements horribles elles se griffaient les seins jusqu’à ce que jaillisse le sang, lequel servait de véhicule aux ombres des morts pour se matérialiser dans le monde physique. Homère, le grand Initié, raconte dans l’Odyssée le déroulement d’un rituel célébré par un sorcier dans l’ile d’Aea où régnait la cruelle magicienne Circé. L’officiant égorgea une bête dans une fosse, remplissant celle-ci de sang, puis il invoqua le devin de Thèbes. Homère rapporte que le devin accourut à l’appel et qu’il put se matérialiser complètement grâce au sang. Le devin de Thèbes conversa personnellement avec Ulysse et lui prédit nombre de choses. Le sage auteur de Zarathoustra dit : « Écris avec du sang et tu apprendras que le sang est Esprit. » Goethe s’exclamait, par la bouche de son Méphistophélès : « Le sang est un fluide très particulier. »

La Dernière Cène

La Dernière Cène est une cérémonie magique d’un immense pouvoir. Quelque chose de très similaire à la cérémonie archaïque de la Fraternité du Sang. La tradition de cette Fraternité dit que si deux ou plusieurs personnes mêlent leur sang dans une coupe et ensuite boivent ce sang, ils deviennent frères par le sang, éternellement. Les véhicules astraux de ces personnes s’unissent alors intimement pour toute l’éternité. Le peuple hébreu attribue au sang des caractéristiques très spéciales. La Dernière Cène fut une cérémonie de sang. Les Apôtres ont déposé chacun dans leur coupe des gouttes de leur propre sang, puis ils ont vidé ces coupes dans le Calice du Christ Jésus. Dans ce Calice l’Adorable avait aussi versé de son « sang réel ». Ainsi, dans le Saint-Graal, le Christ Jésus a mêlé son sang avec le sang de ses disciples.

La tradition raconte que Jésus donna aussi à manger à ses disciples d’infimes particules de sa propre chair. Et prenant le pain et rendant grâces, il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » Il fit de même pour la coupe, après le repas, en disant : « Cette Coupe est la Nouvelle Alliance dans mon Sang qui est versé pour vous. » C’est ainsi que le pacte fut signé. Tout pacte est signé avec du sang. L’Astral de Jésus le Christ devint associé, uni à celui de ses disciples et de toute l’humanité par le pacte de sang. L’Adorable est le Sauveur du monde. Cette cérémonie de sang est aussi ancienne que l’Infini. Tous les grands Avatars l’ont accomplie depuis les temps antiques. Le grand Seigneur de l’Atlantide a lui aussi accompli la Dernière Cène avec ses disciples.

Cette cérémonie de sang ne fut pas improvisée par le divin Maître. C’est une cérémonie archaïque d’une très haute antiquité, c’est la traditionnelle cérémonie de sang des grands Avatars.

Toute Onction Gnostique, quel que soit le culte ou la croyance, la secte ou la religion, est intimement associée, unie, par le pacte de sang, à la Dernière Cène de l’Adorable. La Sainte Église Gnostique Chrétienne Primitive, à laquelle nous avons le bonheur d’appartenir, conserve en secret les rituels originels que célébraient les Apôtres. Ce sont les rituels des premiers chrétiens qui se réunissaient dans les catacombes de Rome à l’époque du César Néron. Ce sont les rituels des Esséniens, humble caste de grands Initiés parmi lesquels on comptait le Christ Jésus. Ce sont les rituels primitifs des anciens chrétiens.

Ces rituels ont un grand pouvoir. Toute notre science secrète du Grand Arcane est contenue en eux. Lorsque nous ritualisons, nous vocalisons certains mantras qui ont le pouvoir de sublimer l’Énergie sexuelle jusqu’au cœur. Dans le Temple-Cœur vit le Christ Interne. Lorsque les Énergies sexuelles sont sublimées jusqu’au cœur, elles ont alors l’immense privilège de se mêler avec les forces du Christ Interne, pour que nous puissions entrer dans les mondes supérieurs. Nos rituels se répètent dans tous les sept grands Plans Cosmiques. La cérémonie rituelle établit un canal secret à partir de la région physique, en passant par les sept grands Plans, jusqu’au monde du Logos Solaire. Les Atomes christiques du Logos Solaire descendent par ce canal et s’accumulent dans le Pain et dans le Vin, au moment de la Consécration. C’est ainsi que, réellement, le Pain et le Vin, par l’œuvre de la Transsubstantiation, se convertissent en la Chair et le Sang du Christ. Lorsque nous mangeons le Pain et buvons le Vin, les Atomes christiques se répandent dans tout notre organisme et passent à nos corps internes afin d’éveiller nos pouvoirs de nature solaire.

Les Apôtres ont bu le Sang du Christ et ont mangé la Chair du Christ.

Les Forces Sexuelles et le Rituel

Dans Le Buisson de l’Horeb du Docteur George Adoum (Mage Chef) nous avons trouvé une description de Messe Noire à l’époque médiévale. Le Docteur Adoum a lui-même emprunté cette description à l’œuvre de Huysmans. Cette description est tellement intéressante que nous ne pouvons omettre de la communiquer à nos lecteurs. Voyons cela :

« En règle générale officiait un prêtre. Il se déshabillait complètement, revêtant ensuite une chasuble ordinaire. Sur l’autel se trouvait étendue une femme nue, habituellement la demanderesse. »

« Deux femmes nues faisaient les enfants de chœur ; on employait parfois des adolescentes, lesquelles devaient être nues, nécessairement. Ceux qui assistaient à l’acte s’habillaient ou se déshabillaient selon le caprice du moment. Le prêtre exécutait tous les exercices du rituel, et les assistants accompagnaient cette représentation de quelque geste obscène. »

« L’atmosphère devenait de plus en plus chargée ; l’ambiance devenait fluidique au suprême degré. »

« Certes, tout concourait à cela : le silence, l’obscurité et le recueillement. Le fluide était attractif, c’est-à-dire qu’il mettait les assistants en contact avec les élémentaux. Si, durant cette cérémonie, la femme étendue sur l’autel concentrait sa pensée sur un désir, il n’était pas rare qu’il se produisit une transmission absolument réelle, transmission qui communiquait, à celui qui en était l’objet, une véritable obsession. Le but avait été atteint. Le même jour, ou les jours suivants, on observait la réalisation du phénomène et on l’attribuait à la bonté de Satanas. Toutefois, cette ambiance fluidique avait toujours un inconvénient : celui d’exaspérer les nerfs, de sorte qu’il se produisait, chez quelque membre de l’assemblée, une crise hystérique qui devenait parfois collective. »

« Il n’était pas rare de voir, à un moment donné, les femmes, devenues folles, s’arracher les vêtements, et les hommes se livrer à des gestes désordonnés. »

« Bientôt même, deux ou trois femmes tombaient par terre, prises de violentes convulsions. »

« Elles étaient de simples médiums qui entraient en transe. On disait qu’elles étaient possédées ; et tous se montraient satisfaits. »

Par ce récit du Docteur Adoum, tiré d’un livre de Huysmans, nous pouvons nous rendre compte combien on abusait des rituels et des forces sexuelles pour commettre les pires turpitudes. Il est clair que durant un de ces rituels, l’état de surexcitation nerveuse d’origine absolument sexuelle et passionnelle, déterminait de façon violente un certain genre de force mentale saturée d’énergie créatrice. Le résultat d’un tel rituel, c’est le phénomène magique.

Tout rituel est en relation avec le sang et avec le Semen. Le rituel est une épée à deux tranchants : les purs et les vertueux, il les défend et leur donne vie ; les ténébreux et les impurs, il les frappe et les détruit. Le rituel est plus puissant que le sabre et que la dynamite.

Dans le rituel, on manipule les forces nucléaires. L’Énergie atomique est un don de Dieu. Elle peut aussi bien guérir que tuer. Tout temple à l’intérieur duquel on célèbre la Sainte Onction Gnostique est, en fait et pour cette raison, un plan d’énergie atomique.

Dans l’Atlantide, les Magiciens Noirs avaient aussi recours à des rituels semblables où ils se servaient à outrance des forces sexuelles. Le résultat de ces pratiques abusives fut l’enfoncement dans les eaux de ce continent qui avait atteint un très haut degré de civilisation.

Les forces sexuelles se trouvent être en relation intime avec les quatre éléments de la nature. Tout rituel noir, toute Messe Noire a ses correspondances fatales dans la nature. Nous nous expliquons maintenant quelles furent les causes de la submersion de l’Atlantide. La force sexuelle est comme l’électricité : elle est répandue partout. C’est une force qui réside dans les électrons. Cette force flue dans le noyau de chaque atome et au centre de toute nébuleuse. Sans cette force, les mondes de l’espace infini n’existeraient pas. Elle est l’Énergie créatrice du Troisième Logos. Les Magiciens Blancs et les Magiciens Noirs travaillent avec cette force. Les Magiciens Blancs opèrent des rituels blancs, et les Magiciens Noirs des rituels noirs. La Dernière Cène de l’Adorable Sauveur du monde s’inscrit dans une tradition archaïque et d’une très grande antiquité, qui se perd dans la nuit des siècles. La Messe Noire et toutes ces noires cérémonies des ténébreux proviennent d’un passé lunaire extrêmement éloigné. Il a existé, à toutes les époques, deux rituels : l’un de lumière, l’autre de ténèbres. Le rituel, c’est de la Magie Pratique. Les Magiciens Noirs haïssent mortellement la Sainte Eucharistie. Les Mages des ténèbres justifient leur haine des rituels centrés sur le Pain et le Vin de toute sorte de manières. Ils donnent parfois aux Évangiles les plus capricieuses interprétations de leur fantaisie ; leur propre subconscient les trahit. Ils essaient, d’une certaine façon, d’abolir la Dernière Cène. Ils détestent la Dernière Cène de l’Adorable. Nos disciples doivent être alertes et vigilants, ils doivent prendre garde aux dangereux individus de cette sorte. Quiconque hait les rituels centrés sur la Dernière Cène est un Magicien Noir. Quiconque rejette le Pain et le Vin de la Sainte Onction Gnostique rejette, en fait, la Chair et le Sang du Christ. Les gens de cette sorte sont des Magiciens Noirs.

L’Église Gnostique

Il existe quatre chemins très importants que tout couple engagé dans le Mariage Parfait doit connaître :

  1. Le chemin du Fakir,
  2. le chemin du Moine,
  3. le chemin du Yogi,
  4. le chemin de l’homme équilibré.

Le Mouvement Gnostique Chrétien Universel comprend une École et une Religion.

Le premier chemin, nous le vivons dans la vie pratique en apprenant à vivre correctement. Le deuxième chemin réside dans notre Église ; celle-ci a ses sacrements, ses rituels et sa vie communautaire. Le troisième chemin, nous le vivons par le biais de l’Occultisme pratique : nous avons nos pratiques ésotériques, nous avons des exercices spéciaux pour le développement des facultés latentes de l’homme. Le quatrième chemin, la Voie de l’homme rusé, nous le vivons en mettant en œuvre un équilibre parfait entre toutes nos diverses activités ; nous étudions l’Alchimie et la Kabbale et nous travaillons à la désintégration du Moi psychologique.

Nous ne sommes pas membres de l’Église Catholique Romaine. Cette Église ne suit qu’un seul chemin, celui du Moine. Nous parcourons, quant à nous, les quatre chemins. Le chemin du Moine, nous l’avons dans notre Religion Gnostique, avec son Patriarche, ses Archevêques, Évêques et Prêtres. Ainsi donc, nous n’appartenons pas à l’Église de Rome. Nous ne sommes, non plus, contre aucune religion, école ou secte. Beaucoup de prêtres de l’Église de Rome ont rejoint nos rangs. Des gens de toutes les organisations se sont affiliés à notre mouvement gnostique. Notre Église Gnostique est des plus complète. Sur le chemin du Fakir, nous apprenons à vivre correctement. Sur le chemin du Moine, nous développons le sentiment. Sur le chemin du Yogi, nous pratiquons les exercices ésotériques qui mettent en activité les pouvoirs latents cachés de l’homme. Sur le chemin de l’homme équilibré nous travaillons avec l’Alchimie et la Kabbale et nous luttons pour désintégrer l’ego.

Notre Église Gnostique est l’Église Transcendante. Cette Église se trouve dans les mondes supérieurs. Nous avons aussi de nombreux temples dans le monde physique. En outre, nous avons ouvert des milliers de Lumitiaux Gnostiques où l’on célèbre les Saints Rituels et où l’on étudie la Doctrine Secrète de l’Adorable Sauveur du monde. Nous ne devons pas oublier que notre mouvement gnostique constitue une École et une Religion en même temps. Il est déjà démontré de façon définitive que Jésus, le Christ, était Gnostique. Le Sauveur du monde était membre actif de la caste des Esséniens qui étaient des mystiques qui ne se coupaient jamais les cheveux ni la barbe. L’Église Gnostique est l’authentique Église Chrétienne primitive dont le premier Pontife a été l’Initié Gnostique nommé Pierre. Paul de Tarse appartenait à cette Église ; il était un nazaréen. Les Naasséniens furent une autre secte gnostique. La Première Église Chrétienne a été le véritable tronc ésotérique d’où se sont détachées de nombreuses sectes néochrétiennes telles : l’Église Catholique Romaine, le Protestantisme, l’Adventisme, l’Église Arménienne, Chrétienne Orthodoxe, etc. Nous avons pris la franche résolution de faire connaître publiquement la racine du Christianisme : le Gnosticisme. L’Église Gnostique est l’Église Chrétienne primitive. À cette Église Gnostique a appartenu le Patriarche Basilide, célèbre alchimiste qui a laissé un livre fait de plomb comportant sept pages, lequel, selon le Maître Krumm-Heller, serait conservé dans le musée de Kircher, au Vatican. Ce livre ne peut être compris par les archéologues, car c’est un livre de Science Occulte. Basilide était un disciple de Saint-Mathieu. Le Catholicisme Romain actuel n’est pas le véritable Catholicisme. Le légitime et authentique Catholicisme, c’est le Catholicisme Gnostique Chrétien primitif. La Secte Romaine actuelle n’est qu’une déviation du Catholicisme Gnostique originel. C’est là la raison fondamentale pour laquelle nous nous distançons catégoriquement de la Secte de Rome. À l’Église Gnostique Catholique Chrétienne primitive ont appartenu des saints comme Saturnin d’Antioche, célèbre kabbaliste, Simon le Magicien, qui finit par dévier de façon déplorable, Carpocrate, qui fonda plusieurs couvents gnostiques en Espagne, Marcion de Sinope, Saint-Thomas, Valentin, le Grand Maître des Mystères Majeurs nommé Saint-Augustin, Tertulien, Saint-Ambroise, Irénée, Hippolyte, Épiphane, Clément d’Alexandrie, Marc, le grand Gnostique, qui s’est soucié tout particulièrement de la Sainte Onction Gnostique et nous a laissé des enseignements extraordinaires sur le cheminement des forces sexuelles à travers les douze portes zodiacales de l’organisme humain. Furent aussi des Gnostiques : Cerdon, Empédocle, Saint-Jérome et beaucoup d’autres saints de l’antique Église Gnostique Chrétienne primitive de laquelle a dévié l’actuelle Secte de Rome.

Sacrements

Dans notre Église Gnostique, nous avons cinq sacrements : le Baptême, la Communion du pain et du vin, le Mariage, la Confession (qui prend la forme d’une conversation amicale entre Maître et disciples) et enfin l’Extrême-onction.

Le Mariage Gnostique s’avère très intéressant, dans l’Église Gnostique. Pour la célébration de ce sacrement, la femme revêt le vêtement de Prêtresse Gnostique puis on la confie, en tant qu’épouse, à l’homme qui doit devenir son mari. Ce sont les saints Maîtres qui président à cet office et c’est devant eux qu’elle est reçue comme épouse, avec la promesse de ne pas forniquer, engagement formel que prend aussi l’époux.

Le Christ

L’Église Gnostique adore le Sauveur du monde, qui a pour nom Jésus. L’Église Gnostique sait que Jésus a incarné le Christ et c’est pour cette raison qu’elle l’adore. Christ n’est pas un individu humain ni divin. Christ est un titre que l’on donne à tout Maître réalisé intégralement. Christ est l’Armée de la Voix. Christ est le Verbe. Le Verbe est très au-delà du corps, de l’Âme et de l’Esprit. Quiconque parvient à incarner le Verbe reçoit par le fait même le titre de Christ. Christ est le Verbe lui-même. Il faut qu’en chacun de nous le Verbe se fasse chair.

Lorsque le Verbe se fait chair en nous, nous parlons alors dans le Verbe de la Lumière. Plusieurs Maîtres ont, jusqu’à maintenant, incarné le Christ. Dans l’Inde secrète vit, depuis des millions d’années, le Christ Yogi de l’Inde, l’immortel Babaji. Le Grand Maître de Sagesse Kout-Humi a également incarné le Christ. Sanat Kummara, le fondateur du grand Collège d’Initiés de la Loge Blanche, est un autre Christ vivant. Nombreux sont ceux qui, dans le passé, ont incarné le Christ. Quelques-uns, dans le présent, l’ont incarné. Beaucoup l’incarneront, dans le futur. Jean le Baptiste aussi a incarné le Christ ; Jean le Baptiste est un Christ vivant. La différence entre Jésus et les autres Maîtres qui ont également incarné le Christ se situe dans la hiérarchie : Jésus est le plus haut Initié Solaire du Cosmos.

Résurrection

Le suprême Grand Maître Jésus vit actuellement avec son même corps physique ressuscité d’entre les morts. Le Grand Maître vit actuellement dans le Shamballah. C’est un pays secret qui se trouve au Tibet. Auprès du suprême Grand Maître vivent beaucoup d’autres Maîtres Ressuscités qui collaborent avec Lui à l’accomplissement du Grand-Œuvre du Père.

Onction

Le Sacerdote Initié perçoit en état d’extase la Substance-Christ et, par une opération magique, il transmet sa propre influence au Pain et au Vin, en éveillant alors la substance christonique qui s’y trouve, afin qu’elle opère des miracles en éveillant les pouvoirs christiques de nos corps internes.

Les Vêtements Sacrés

Dans les grandes Cathédrales gnostiques, le prêtre gnostique porte habituellement les trois vêtements de tout prêtre catholique : la soutane, le surplis et la chasuble.

Ces trois vêtements appartiennent de façon légitime à l’Église Catholique Chrétienne primitive. On porte aussi le bonnet. Les trois vêtements superposés représentent le corps, l’Âme et l’Esprit ; les mondes physique, astral et spirituel. Le bonnet signifie que le prêtre est un homme ; lorsqu’il prêche, il se couvre la tête comme pour signifier qu’il n’exprime que des opinions personnelles.

Dans les Lumitiaux Gnostiques, le prêtre porte seulement une tunique de couleur bleu ciel avec un cordon blanc noué à la ceinture. Il porte aussi des sandales. Les Isis des Lumitiaux Gnostiques couvrent leur tête d’un voile blanc. Avant, nous prescrivions aux assistants d’utiliser leur propre tunique, une tunique qui soit semblable à celle que chacun porte intérieurement dans l’Intime, selon son degré ésotérique. Puis nous avons dû interdire cette coutume, à cause des abus de nombreux assistants qui, se croyant eux-mêmes de hauts Initiés, portaient de superbes tuniques et s’affublaient de noms sonores. En outre, tout ceci alimentait l’orgueil. Plusieurs, qui se voyaient avec des tuniques appartenant à certains degrés, étaient remplis de vanité et d’orgueil, pendant le rituel, et regardaient avec mépris ceux d’un plus bas degré ésotérique. Nous avons éliminé ces abus en obligeant tous les assistants, hommes et femmes à porter des tuniques bleu ciel, identiques à celle de l’officiant, réservant le port des tuniques blanches aux Maîtres avérés.

L’Autel de l’Office

L’Autel de l’Office doit être en pierre. Rappelez-vous que nous travaillons avec la Pierre Philosophale (la Sexualité). L’Autel signifie aussi la Terre Philosophale. Le pied du Calice figure la tige de la plante et la Coupe sacrée symbolise la fleur elle-même, d’où sort le fruit. Cela veut dire que la substance christonique du Soleil pénètre dans l’utérus de la Terre, fait germer le grain et croître le blé jusqu’à ce qu’apparaisse l’épi et que se forme le fruit, la semence. Une fois que le grain est mûr, le reste meurt. Tout le pouvoir du Christ-Soleil est renfermé dans le grain. Il se passe la même chose avec le fruit de la vigne : le Soleil fait mûrir le raisin ; tout le pouvoir du Christ-Soleil se trouve renfermé dans le raisin. Par l’Onction Gnostique, tous les pouvoirs christiques solaires se libèrent du Pain et du Vin et agissent alors à l’intérieur de notre organisme pour nous christifier.

Épiphanie

Épiphanie est un mot qui vient du grec et que les savants ne peuvent expliquer de façon satisfaisante. Nous, les Gnostiques, nous disons que l’Épiphanie c’est la manifestation, la révélation ou l’ascension du Christ en nous. Krumm-Heller, rapportant les propos de Dietrich, le grand théologien, dit : « Nous ne pouvons parvenir au Religare, à l’Union avec la Divinité qu’au moyen de ces quatre chemins : Recevoir Dieu (l’Eucharistie), l’Union Amoureuse (la Magie Sexuelle), l’Amour Filial (se sentir Fils de Dieu), la Mort et la Réincarnation. » Le Gnostique vit pleinement ces quatre chemins.

Le Praetor

Dans les mondes supérieurs, il y a l’Église Gnostique, la Cathédrale de l’Âme. Des rituels sont célébrés dans cette cathédrale les vendredis et les dimanches, à l’aube, ou lorsque c’est nécessaire pour le bien de l’humanité. Beaucoup de dévots accourent au Praetor en corps astral. Il y a aussi quelques athlètes de la science Jinas qui viennent au Praetor avec leur corps physique. Tous ces dévots ont le bonheur d’y recevoir le Pain et le Vin.

Clé pour Sortir Consciemment en Astral

Voici une clé très simple pour sortir en Astral : il faut s’assoupir en prononçant mentalement le puissant mantra FARAON. On récite ce mantra en le séparant en trois syllabes, FA-RA-ON, en inspirant entre chacune. Lorsque le dévot se trouvera dans l’état de transition qui existe entre la veille et le sommeil, il pénétrera plus profondément à l’intérieur de lui-même au moyen de l’autoréflexion consciente puis il sortira doucement de son lit, totalement identifié avec son Esprit paisible et fluidique. Tout dévot peut se rendre au Praetor en corps astral. Les personnes qui n’ont pas encore engendré l’Astral-Christ souffrent beaucoup de ne pouvoir réussir à sortir en astral qu’au prix de pénibles efforts et de beaucoup de travail. Ceux qui, dans une de leurs réincarnations passées, ont engendré l’Astral-Christ, peuvent sortir du corps physique avec une grande facilité.

Clé pour Sortir avec le Corps Physique en Jinas

Le disciple se concentrera sur le Maître Ogouara. Il s’assoupira en récitant cette prière :

« Je crois en le Christ, je crois en Ogouara, Babaji, Mataji et les Maîtres Jinas. Faites-moi sortir de mon lit avec mon corps physique. Emmenez-moi à l’Église Gnostique avec mon corps physique en état de Jinas. »

Le dévot récitera cette oraison des centaines de fois ; il s’assoupira en répétant cette prière. Lorsqu’il se sentira plus endormi qu’éveillé, quand il sentira son corps faible et engourdi, quand il se sentira plein de lassitude et comme ivre à cause du sommeil qui l’envahit, quand il commencera déjà à voir les images du rêve, il se lèvera de son lit, doucement, « en gardant le sommeil comme l’avare garde son trésor ». Tout le pouvoir est dans le sommeil. À ce moment-là travaillent des forces terribles qui haussent la vibration du corps physique, accélérant le mouvement des atomes, accroissant leur vitesse de façon étonnante. Le corps physique entre alors en état de Jinas (ou de Djinn) ; il pénètre dans l’Hyperespace. Si l’étudiant fait un saut dans le but de flotter dans les airs, il notera alors avec stupéfaction qu’il peut voler. Dans cet état, il devient invisible pour le monde physique ; il pourra se rendre au Praetor avec son corps physique en Jinas.

Lorsque le corps physique est sur le point d’entrer en état de Jinas, on ressent une sensation bizarre : le corps semble s’enfler à partir des chevilles jusqu’à la tête. On se sent extrêmement gonflé. En réalité, le corps n’enfle pas ; ce sont plutôt les forces astrales qui, l’imprégnant, lui donnent cette apparente enflure.

Aspects Généraux du Rituel Gnostique

Lorsque l’Officiant Catholique va du côté de l’épître au côté de l’Évangile, cela représente, pour les profanes Romanistes, l’itinéraire du Christ de Hérode à Pilate, mais pour les prêtres Gnostiques c’est le passage d’un monde à un autre après la mort.

Les Quatre Saisons

Nous, les Gnostiques, utilisons à chaque saison un vêtement cérémoniel différent. Dans l’astral, les Anges alternent dans leur travail d’aide à l’humanité : Raphaël travaille au printemps ; Uriel en été ; Michaël en automne ; Gabriel en hiver. Tous ces Anges accourent aux rituels gnostiques pour nous accorder leur aide.

Le Notre Père

De toutes les prières rituelles, la plus puissante est le « Notre Père ». C’est une oraison magique d’un immense pouvoir. Imagination, Inspiration, Intuition, voilà les trois chemins obligatoires de l’Initiation.

Le Maître Huiracocha dit ceci : « D’abord il faut voir intérieurement les choses spirituelles, ensuite il faut écouter le Verbe ou la Parole divine, pour préparer notre organisme à l’avènement de l’Intuition. » On retrouve cette Trinité dans les trois premières suppliques du Notre Père, à savoir :

« Que ton Nom soit sanctifié », c’est-à-dire, le Saint Nom de Dieu, le Verbe divin, la Parole créatrice.

« Que ton Règne vienne », c’est-à-dire : avec la prononciation du Verbe, de la Parole, des Mantras, vient le Plérôme, le Royaume de Dieu, le Royaume intérieur des saints Maîtres.

« Que ta Volonté soit faite, sur la Terre, comme au Ciel. » C’est la condition de l’union avec Dieu, qui résout toutes choses… avec ces trois demandes, ajoute Krumm-Heller, nous avons demandé tout ce qui est nécessaire, et si un jour nous l’obtenons, nous serons alors des dieux, et, par conséquent, nous n’aurons plus besoin de demander.

L’Église Gnostique a conservé toute la Doctrine Secrète de l’Adorable Sauveur du monde. L’Église Gnostique est la religion de la Joie et de la Beauté. L’Église Gnostique est le tronc virginal d’où sont sortis le Romanisme et toutes les autres sectes qui adorent le Christ. L’Église Gnostique est la seule et unique Église qui ait conservé en secret la Doctrine que le Christ a enseignée de bouche à oreille à ses disciples.

Nous ne sommes contre aucune religion. Nous invitons les gens de toutes les saintes religions qui adorent le Seigneur à étudier notre Doctrine Secrète.

Nous ne devons pas oublier qu’il existe des rituels de lumière et de ténèbres. Nous possédons les rituels secrets de l’Adorable Sauveur du monde.

Nous ne méprisons ni ne sous-estimons aucune religion. Toutes les religions sont des perles extrêmement précieuses enfilées sur le fil d’or de la Divinité. Nous affirmons uniquement que la Gnose est la Flamme d’où sortent et sont sorties toutes les religions de l’Univers, c’est tout.

Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.

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