Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Traité Ésotérique de Théurgie

Le Sentier de la Haute-Théurgie nous permet d’étudier les Grands Mystères de la Vie et de la Mort. Cependant, il est nécessaire d’apprendre à sortir consciemment en corps astral. Ceux qui n’ont pas encore cette faculté doivent absolument l’acquérir. Il faut un entraînement quotidien rigoureux, pour obtenir cette faculté. Après être revenus au corps, nous nous réveillons dans notre lit. Plusieurs disciples commettent l’erreur de bouger dans leur lit à l’instant précis où ils se réveillent du sommeil normal. Ce mouvement agite le corps astral et les souvenirs se perdent.

L’étudiant en occultisme, en se réveillant du sommeil normal, ne doit pas bouger !. On doit rester immobile, fermer les yeux et faire un exercice rétrospectif pour nous rappeler minutieusement de tous ces endroits où nous sommes allés avec notre corps astral, de toutes les paroles que nous avons entendues, que nous avons dites, etc.

Pour cette sorte d’investigations, les médiums du spiritisme ne sont d’aucune utilité. En fait, les médiums n’ont pas un équilibre mental suffisant. Les médiums sont victimes des entités ténébreuses. Les médiums ont disloqué leur corps Mental. Nous voulons dire que les Corps Mental et Astral du médium sont dissociés. Cette dissociation des deux véhicules fait que les médiums ne possèdent pas l’équilibre mental, la logique exacte qui est indispensable pour investiguer toutes les causes et effets de la Nature.

Nous savons déjà que les Lois naturelles se manifestent selon des règles précises. Tout effet a une cause. Toute cause est l’effet d’une autre cause supérieure. Nous avons souvent été frappés d’entendre beaucoup d’individus déséquilibrés qui, à leur dire, sont en relation avec les entités de l’Au-delà !.

Pour le commun des mortels, ces sujets sont des médiums. Il est nécessaire de savoir que l’investigateur doit posséder un équilibre mental à toute épreuve. Le véritable investigateur est profondément analytique et rigoureusement exact. Nous sommes mathématiques dans la recherche, et très exigeants dans l’expression.

Après ce préambule, nous allons narrer à nos lecteurs l’investigation que nous avons effectuée concernant la sixième invocation du grand Roi Salomon. Voici cette Invocation : « Au nom divin et humain de Schaddaï et par le signe du Pentagramme que je tiens dans la main droite, au nom de l’Ange Anaël, par la puissance d’Adam et d’Héva qui sont Jotchavah, retire-toi Lilith ; laisse-nous en paix Nahémah ! ».

Qui était Lilith ?, et Nahémah ?. Pourquoi fallait-il conjurer ces ténébreux au nom de l’Ange Anaël, l’Ange de l’Amour, et par les puissances d’Adam et d’Eve qui sont Jotchavah ?. Nous voulions connaître l’Ange Anaël, l’Ange de l’Amour !.

Nous avons invoqué en corps astral, un groupe de frères et moi, l’Ange Anaël, au nom du Christ, par la Majesté du Christ, par le Pouvoir du Christ. Pour l’invocation nous avons fait une chaîne, dans la cour intérieure d’une maison. C’était à l’aurore. Nous avons appelé d’une voix forte l’Ange de l’Amour !. Après quelque temps, nous vîmes passer au-dessus de la cour de la maison, à une grande altitude, quelques ineffables oiseaux. Des oiseaux d’argent !. Des oiseaux d’or !. Des oiseaux de feu !. L’un d’eux, le plus beau, était Anaël, l’Ange de l’Amour, qui, en son Corps Astral, avait pris cette admirable apparence. Tous nous nous sommes écriés : « Voilà Anaël, l’Ange de l’Amour ! ».

Nous avions pensé que ces oiseaux merveilleux et divins descendraient dans la cour de cette maison où, tous les frères ensemble, nous faisions l’invocation de Haute-Théurgie.

Cependant, ces oiseaux passèrent d’un vol rapide et ne descendirent pas dans la cour intérieure de la maison. Qu’y avait-il ?, que s’était-il passé ?. Tout à coup, quelqu’un frappa trois coups, à intervalle régulier, à la porte de la maison. Nous rompîmes la chaîne et, toujours en corps astral, nous allâmes ouvrir la porte. Un bel enfant, vêtu d’une tunique rose et bleue, se présenta sur le seuil. D’autres enfants le suivaient. Cet admirable enfant était Anaël, l’Ange de l’Amour, l’Ange de l’Aurore, l’Ange de Vénus !. La chevelure de cet enfant semblait une cascade d’or tombant sur ses épaules ineffables. Il paraissait comme un enfant de douze ans. Son visage, rose comme l’aurore, avait des traits parfaits, ineffables. Tout son corps était rose, comme l’aurore. L’enfant portait des fleurs dans ses bras.

Nous nous sommes agenouillés, afin qu’il nous bénisse, et il nous a bénis !. En présence de ce bel enfant, on ne ressentait que l’envie de jouer, on sentait revivre sa propre enfance, on se sentait redevenu un enfant !. Le directeur de la chaîne à genoux devant l’Ange de l’Amour, lui demanda un conseil. L’enfant lui répondit avec grande Sagesse. Nous avons soigneusement observé l’aura de cet Ange : elle est blanche, pure, innocente, parfaite.

L’Ange Anaël irradiait une lumière resplendissante, une lumière divine, une lumière ineffable !. Cette précieuse lumière irradiait de sa moelle épinière. Réellement, la moelle épinière est le chandelier à sept branches du Temple. L’Huile d’or pur du Candélabre est le Semen Christonique que les fornicateurs éjaculent misérablement. Les Anges sont pleins de lumière et de feu, car ils sont absolument chastes.

Les démons sont remplis de ténèbres parce qu’ils éjaculent misérablement le Semen. Pour procréer, il n’est pas nécessaire d’éjaculer la liqueur séminale. Le grain de semence peut toujours passer à la matrice sans qu’il y ait nécessité d’éjaculer tout le sperme. Les multiples combinaisons de la Substance Infinie (le Semen), sont merveilleuses.

Après avoir invoqué l’Ange Anaël nous résolûmes de connaître Lilith, son antithèse ténébreuse. Et une autre nuit, la plus tranquille, la plus silencieuse., nous avons invoqué Anaël et Lilith, simultanément. Nous fîmes l’invocation en corps astral, à l’intérieur d’une petite salle. Après quelques instants, l’Ange Anaël accourut à notre appel. Le bel enfant avait une prestance ineffable. Nous nous sommes agenouillés et il nous a bénis. Puis l’enfant s’est assis sur une chaise. Remplis d’une immense vénération et avec un profond respect, nous avons demandé à l’enfant la faveur d’invoquer son antithèse, Lilith. Nous lui avons dit : « Maître, invoquons à présent Lilith : nous sommes en train d’enquêter au sujet des couples d’opposés de la philosophie ».

L’Ange Anaël fit mentalement l’invocation de son antithèse. Nous entendîmes des pas, dehors. Et, peu après, apparut dans le salon un autre enfant de taille absolument identique à celle d’Anaël, l’Ange de l’Amour. C’était l’antithèse d’Anaël !, c’était Lilith !.

Nous regardâmes et nous vîmes dans la nuit un enfant terriblement malin, un enfant au visage terriblement pervers !. Cet enfant était vêtu d’une tunique de couleur noire et bleue foncée. Des couleurs de la gamme de l’infrarouge. Ces mêmes couleurs sont utilisées par la Loge Blanche, mais dans la gamme de l’ultraviolet. L’infrarouge est de la Loge Noire, l’ultraviolet est de la Loge Blanche !. Lilith est un démon, et ses vêtements sont ceux d’un démon. Lilith est terriblement fornicatrice !. De sa moelle épinière n’irradient qu’abîmes et ténèbres. Nous, les investigateurs, offrîmes une chaise à Lilith, afin qu’elle s’assoit. On plaça la chaise en face de l’Ange Anaël. Ainsi donc, les deux antithèses de Vénus étaient assises face à face !. C’était quelque chose à admirer et à voir que ces deux antithèses face à face !. Anaël et Lilith !, l’Amour et l’Anti-Amour, que Jamblique, le Théurge, a exposés aux multitudes, dans les temps anciens. Là, devant nous, se trouvaient alors l’Amour et l’Anti-Amour, face à face !. Lilith n’osait pas regarder le visage serein, radiant et lumineux d’Anaël. Nous nous sommes alors exclamés : « Voilà le Mystère des Ames Jumelles !, voilà le couple d’opposés de la Philosophie ! ».

Nous étions enivrés par la Sagesse ; nous étions dans un véritable état de terrible exaltation mystique ! (il y a en fait, plusieurs genres d’Ames Jumelles).

Lilith et Nahémah sont deux démons terriblement pervers. Ces deux démons gouvernent les sphères de l’Abîme.

Le Maître Ilariux IX, dans son Troisième Message de l’Ashram Aryavarta, portant sur l’Ordre Sacré du Tibet, déclare textuellement : « il y a dans les enfers, selon les kabbalistes, deux reines des Striges : Lilith, mère des avortements, et Nahémah, beauté fatidique et mortelle. Lorsqu’un homme est infidèle à l’épouse que lui a donnée le Ciel et se livre à la frénésie d’une passion stérile, Dieu lui enlève sa légitime épouse pour le précipiter dans les bras de Nahémah. Cette reine des Striges sait le séduire avec tous les charmes de la virginité et de l’amour.

Elle détourne le coeur des pères, les poussant à abandonner leurs enfants ; elle fait rêver au veuvage les gens mariés et au mariage les hommes consacrés à Dieu. Lorsqu’elle usurpe le titre d’épouse, il est facile de la reconnaître : le jour des noces elle apparaît chauve, car la chevelure de la femme étant le voile de la pudeur, c’est précisément en ce jour qu’il lui est enlevé. Après la noce, elle est en proie au désespoir et au dégoût de l’existence. Elle prêche le suicide et, finalement, abandonne violemment le foyer, laissant sa victime marquée d’une étoile infernale entre les deux yeux. La tradition rapporte que lorsque le sexe vient à dominer le cerveau, cette étoile (l’étoile à cinq pointes) se renverse et la victime tombe tête la première en agitant les jambes en l’air ».

C’est ainsi qu’apparaît l’image du « Fou » dans l’une des 72 cartes du Tarot des Bohémiens. Et lorsque la science profane s’est mise systématiquement à considérer comme fous les Initiés, cela a suffi pour rendre manifeste le fait notoire que cette science est totalement incapable de distinguer, dans ce cas, une chute d’une descente. L’aliéniste ignore complètement l’existence réelle de l’Adam Protoplastos ».

Dans l’Abîme, Lilith et Nahémah vivent en éternel conflit. Les âmes dépravées de Lilith n’ont plus aucune possibilité de Rédemption. Les victimes de Nahémah ont encore la possibilité de sortir de l’Abîme. Le problème est Sexuel. Les démons sont terriblement fornicateurs !. L’homme est symbolisé par l’Etoile à cinq Pointes. Le cerveau doit contrôler le Sexe. Lorsque le cerveau ne peut plus contrôler le Sexe, alors l’Etoile Pentagonale se renverse, et on s’enfonce dans l’Abîme.

Les démons peuvent être symbolisés par l’Étoile Pentagonale renversée.

Ce chapitre est tiré du Traité Ésotérique de Théurgie (1958) par Samael Aun Weor, et est inclus dans le livre La Science Divine.