Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

« Viens, ô sainte parole ; viens, ô nom sacré de la force Crestos ; viens, ô énergie sublime ; viens, ô miséricorde divine ; viens, suprême Séité du Très-Haut » (Messe gnostique). Le Chokmah de la Kabbale hébraïque est le Christ cosmique, le Christus, le Vishnu des Hindoustans.

Le Deuxième Logos, Chokmah, est amour, il est l’Agnus Dei, l’Agneau immolé, il est le feu même qui brûle dans toute la création depuis le début du monde pour notre salut. Il est feu et il est sous-jacent au fond de toute matière organique ou inorganique.

L’énergie solaire est lumière astrale. Son essence est le pouvoir christonique, renfermé dans le pollen fécondant de la fleur, dans le coeur du fruit de l’arbre, dans les glandes à sécrétion interne de l’animal et de l’homme. Dans l’homme, son siège principal se trouve dans le coccyx.

Les Aztèques nommaient ce pouvoir sacré « le serpent à plumes Quetzalcoatl », qui ne s’éveille et ne s’élève jusqu’à notre glande pinéale qu’au moyen de la magie amoureuse.

Le Christ est la sagesse même, il est le Logos solaire, dont le corps physique est le soleil. Le Christ marche à l’aide de son soleil, de la même manière que l’âme humaine marche à l’aide de son corps de chair et d’os. Le Christ est la lumière du soleil. La lumière du soleil est la lumière du Christ.

La lumière du soleil est une substance christonique qui fait créer la plante et bourgeonner la semence. La ferme dureté du grain renferme cette substance du Logos solaire qui permet à la plante de se reproduire sans cesse par la vie glorieuse, vigoureuse et active.

L’énergie qui émane du feu solaire est fixée dans le coeur de la Terre et elle est le noyau vibrant des cellules en tout être vivant. Elle est la lumière astrale, l’Azoe et la magnésie des anciens alchimistes. La lumière astrale imprègne toute l’atmosphère ; elle est la cause des merveilleux pouvoirs dans l’homme et le feu sacré de toute vie.

C’est grâce au Deuxième Logos que ce monde possède une conscience : nous pourrons par ce même moyen nous éveiller et avoir de la conscience.

Le Christ est ce rayon très pur, ineffable et terriblement divin qui resplendit là-haut comme un éclair sur le visage de Moïse, dans le mystère solennel du mont Nebo.

Le Christ n’est pas la Monade. Le Christ n’est pas le septénaire théosophique. Le Christ n’est pas le Jivan-Atman. Le Christ est le soleil central. Le Christ est le rayon qui nous unit à l’Absolu.

« Je crois en le Fils, le Crestos cosmique, la puissante médiation astrale qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père solaire » (Rituel gnostique).

Sachez que le Christ n’est pas un individu. Le Christ cosmique est impersonnel, universel et il est au-delà de l’individualité, de la personnalité et du Moi ; il est une force cosmique qui s’exprime à travers n’importe quel homme dûment préparé.

Il s’exprima un jour à travers le grand Jeshua Ben Pandira, connu dans le monde physique comme le Maître Jésus de Nazareth. Il s’exprima également à travers plusieurs autres.

Le Christ est une substance cosmique latente dans chaque atome de l’infini. La substance de la vérité. Le Christ est la vérité et la vie.

Lorsqu’un homme assimile la Substance-Christ dans le physique, dans le psychologique et dans le spirituel, il se christifie, il se transforme en Christ, il se convertit en Christ vivant. Nous avons besoin de former le Christ en nous, il est urgent d’incarner la vérité.

Chez les Chinois, le Christ est Fuji. Chez les Mexicains, le Christ est Quetzalcoatl, qui fut le Messie et le transformateur des Toltèques. Chez les Japonais, il est Amida, qui possède le pouvoir d’ouvrir les portes du Gokurak (le Paradis). Dans le culte de Zoroastre, le Christ est Ahura-Mazda. Les Eddas germaniques mentionnent Kristos, le Dieu de leur théogonie qui s’apparente à Jésus de Nazareth, né le jour de Noël, le 25 décembre à minuit, à l’instar des Chrétiens et des Nordiques Odin, Wotan et Bélénos.

L’évangile de Krishna, dans l’Inde millénaire, est similaire à l’évangile chrétien. Dans la vieille Egypte des pharaons, le Christ est Osiris, et quiconque l’incarnait était un osirifié ; Hermès Trismégiste est le Christ égyptien, il a incarné Osiris. Tout homme qui parvient à s’assimiler à la Substance-Christ se convertit de fait en un Christ vivant.

Je veux que nous comprenions que le Logos solaire n’est pas un individu. Le Logos solaire est une armée, il est le Verbe, la grande Parole. L’Armée de la voix est une unité multiple, éternelle, inconditionnée et parfaite. Elle est le Logos créateur. Elle est le premier instant.

« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie » (Jean l : l-5).

Il est le grand souffle émané des entrailles de l’éternel espace abstrait absolu. L’éternel espace abstrait absolu est l’Etre de l’Etre de tous les Etres, l’Absolu, l’Innommable, l’espace illimité. Quiconque incarne son Christ se christifie et joint les rangs de l’Armée de la voix.

« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme » (Jean 3 : 14).

Nous devons incarner le Christ en nous pour monter au Père. Personne ne parvient au Père sans passer par le Fils ; dans le Christ, nous sommes tous Un. Dans le Seigneur, il n’existe pas de différence entre un homme et un autre, parce qu’en Lui nous sommes tous Un. Dans le monde du Seigneur, il n’existe ni individualité, ni personnalité. En Lui, il n’y a pas de différences hiérarchiques. Celui qui l’incarne devient alors Lui, Lui, Lui. « La diversité est l’unité ».

Nous devons en finir avec la personnalité et avec le Moi pour que l’Etre naisse en nous ; nous devons en finir avec l’individualité.

Si un mystique en extase abandonnait ses sept corps pour investiguer la vie du Christ, il se verrait alors lui-même représenter le drame de la Passion du Seigneur, faire des miracles et des merveilles sur la Terre sainte, il se verrait mort et ressuscité le troisième jour. Si ce mystique occupait la place du Christ à cet instant, il serait Lui, Lui, Lui. Ce phénomène provient du fait que dans le monde du Christ, ni l’individualité ni la personnalité n’existe ; dans le Christ, il n’existe qu’un seul Etre, qui s’exprime sous forme multiple.

Lorsqu’on en finit avec le Moi et avec l’individualité, seules demeurent les valeurs de la conscience, qui sont les attributs de l’éternel espace abstrait absolu.

Lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, Je suis la lumière, Je suis la vie, Je suis le bon pasteur, Je suis le pain, Je suis la résurrection ». L’Etre reçoit l’Etre de son Etre, le Je suis, ce souffle du grand souffle en chacun de nous, notre rayon particulier, Lui, Lui, Lui. Le Je suis est le Christ intérieur de chaque homme, notre divin Augoïdes, le Logos. Celui qui reçoit la couronne de vie a le droit de dire : « Je suis Lui, je suis Lui, je suis Lui ».

Le Christ est symbolisé par le phallus en érection, par le sceptre de pouvoir élevé, par la tour, par la pierre acérée et par la tunique de gloire ; il est l’origine divine.

Le Christ est amour. L’antithèse de l’amour est la haine. Sachez, ô peuples, multitudes et gens de toutes langues, que la haine se convertit en un feu qui brûle. Sachez que le monstre le plus terrible qui existe sur terre est la haine.

Celui qui ment pèche contre le Père, qui est vérité ; celui qui hait pèche contre le Fils, qui est amour ; et celui qui fornique pèche contre l’Esprit-Saint, qui est chasteté.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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