Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

« Salut, cygne sacré, Hamsa miraculeux !, Salut oiseau Phénix du Paradis !, Salut, ibis immortel, colombe du Graal, énergie créatrice du Troisième Logos ! » (Rituel gnostique). Binah est l’Esprit-Saint, il est le Troisième Logos, le Seigneur Shiva des Hindoustans, qui se manifeste sous forme de puissance sexuelle dans tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera.

L’Esprit-Saint est cette force sexuelle que nous voyons dans les pistils des fleurs, celle qui s’exprime dans les organes créateurs de toutes les espèces qui vivent, force merveilleuse sans laquelle l’univers ne pourrait pas exister.

Les kabbalistes associent les différentes Séphiroths de la Kabbale hébraïque aux mondes. Ainsi, l’Ancien des jours serait par exemple un point de l’espace infini, un symbole éternel. Chokmah serait gouverné par le zodiaque, et c’est la vérité. Ils disent que Binah est gouverné par Saturne, et nous touchons ici un point sur lequel nous devons exprimer notre désaccord ; je ne veux pas dire que l’Esprit-Saint n’est pas gouverné par Saturne, qu’il n’y a pas de relation entre eux, loin de là, il y en a bien une. Mais ce n’est pas tout, car il ne fait pas de doute que le monde de Jupiter est relié d’une certaine manière à Binah, étant donné qu’il a des pouvoirs, un trône, et qu’il nettoie les eaux de la vie.

De l’Ain-Soph, de l’atome superdivin, émanent Kether, Chokmah et Binah, la Couronne de vie, le resplendissant dragon de sagesse.

Quand viendra la grande nuit cosmique, le resplendissant dragon de sagesse s’absorbera à l’intérieur de l’Ain-Soph. C’est la Trinité qui s’absorbe dans l’Unité !. C’est le Saint-Quatre, le Tetragrammaton des kabbalistes !.

La Trinité, la triade parfaite, Père, Fils et Esprit-Saint, plus l’Unité de la vie, donnent le Saint-Quatre, les quatre charpentiers éternels, les quatre cornes de l’autel, les quatre vents de la mer, le saint et mystérieux Tetragrammaton dont la parole mantrique est Iod-He-Vau-He, le nom terrible de l’Eternel.

L’Esprit-Saint se dédouble en une femme ineffable : c’est la Divine Mère, qui porte la tunique blanche et la mante bleue. L’Esprit-Saint est Shiva, le divin époux de Shakti, la Divine Mère Kundalini.

La divine Femme est une vierge ineffable ; cette Divine Mère est symbolisée chez les Aztèques par une vierge mystérieuse (voir Magie christique aztèque, Chap X). Cette Vierge a sur la gorge une bouche mystérieuse, parce que la gorge est l’utérus où est enfantée la Parole ; les dieux créent par le larynx.

« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 : 1-4).

Le Verbe féconda les eaux de la vie et l’univers surgit dans son état germinal, splendide dans l’aurore.

L’Esprit-Saint féconda la grande Mère et le Christ naquit. Le Deuxième Logos est toujours fils de la Vierge-Mère.

Elle est toujours vierge avant l’accouchement, pendant l’accouchement et après l’accouchement. Elle est Isis, Marie, Adonia, Insoberte, Rhéa, Cybèle, etc.

Elle est le chaos primitif, la substance primordiale, la matière première du Grand-OEuvre.

Le Christ cosmique est l’armée de la grande Parole ; il naît toujours dans les mondes et est crucifié dans chacun d’eux afin que tous les êtres aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.

L’Esprit-Saint est Celui qui fait la lumière ; « Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut ». Le sens ésotérique de ceci est : « Parce qu’il l’a dit, cela fut ».

La terre a neuf strates, et dans la neuvième se trouve le laboratoire du Troisième Logos. La neuvième strate occupe réellement tout le centre de la masse planétaire ; on y retrouve le Saint-Huit, le divin symbole de l’infini dans lequel sont représentés le cerveau, le coeur et le sexe du génie planétaire.

Un serpent sacré est enroulé au coeur de la Terre, précisément dans la Neuvième Sphère. Il est septuple dans sa constitution et chacun de ses sept aspects ignés correspond à chacun des sept serpents de l’homme.

L’énergie créatrice du Troisième Logos élabore les éléments chimiques de la Terre dans toute leur complexité de formes aux mille facettes. Lorsque cette énergie créatrice se retirera du centre de la Terre, notre monde se convertira alors en un cadavre. C’est ainsi que meurent les mondes.

Le feu serpentin de l’homme émane du feu serpentin de la Terre. Le serpent terrible dort profondément dans son nid mystérieux fait d’étranges sphères creuses, qui ressemblent réellement à un véritable casse-tête chinois. Ce sont des sphères concentriques astrales et subtiles. Véritablement, de même que la Terre a neuf sphères concentriques, avec le terrible serpent qui se trouve au fond de toutes, de même l’homme possède lui aussi ces sphères, car il est le microcosme du macrocosme.

L’homme est un univers en miniature ; l’infiniment petit est analogue à l’infiniment grand.

L’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène sont les quatre éléments de base avec lesquels le Troisième Logos travaille. Les éléments chimiques sont disposés par ordre de poids atomique ; le plus léger est l’hydrogène, avec un poids atomique de 1, et le dernier est l’uranium, son poids atomique de 238,5 faisant de lui le plus lourd de tous les éléments connus.

Les électrons en viennent à constituer un pont entre l’esprit et la matière. L’hydrogène en lui-même est l’élément le plus raréfié que l’on connaisse, la première manifestation du serpent. Tout élément, tout aliment, tout organisme se synthétise en un type déterminé d’hydrogène. L’énergie sexuelle correspond à l’hydrogène 12 et à la note musicale si.

La matière électronique solaire est le feu sacré de la Kundalini. Lorsque nous libérons cette énergie, nous prenons le chemin de l’initiation authentique.

L’énergie du Troisième Logos s’exprime au moyen des organes sexuels et du larynx créateur. Ce sont les deux instruments à travers lesquels la puissante énergie créatrice du Troisième Logos circule.

Quand on travaille avec l’Arcane AZF, on éveille le serpent sacré. Le flux ascendant de l’énergie créatrice du Troisième Logos est le feu vivant. Ce feu de la Pentecôte monte le long du canal médullaire en ouvrant des centres et en éveillant des pouvoirs miraculeux.

Dans le Mexique antique, dans le Temple des serpents, aussi appelé Temple de Quetzalcoatl, on adorait l’Esprit-Saint en portant une tunique et une cape aux couleurs blanc, noir et rouge, et en jetant sur des braises de la poudre de bigorneaux (escargots marins) faite à partir de bigorneaux blancs, noirs et rouges. Le blanc est l’esprit pur, le noir symbolise la chute de l’esprit dans la matière, et le rouge est le feu de l’Esprit-Saint, par lequel nous retournons à la blancheur de l’esprit pur.

Cet encens montait jusqu’au ciel, le prêtre priait pour la vie et les plantes fleurissaient, car l’Esprit-Saint est le feu sexuel de l’univers. Le rite s’accomplissait dans le Temple de Quetzalcoatl avant le lever du soleil, parce que l’Esprit-Saint est Celui qui fait la lumière ; le prêtre vocalisait les mantras In En.

Le prophète Jonas accomplissait lui aussi le rite de l’Esprit-Saint de la même manière que les Aztèques, et il y utilisait les mêmes vêtements et les mêmes fumigations. Il vocalisait également les mantras In En en jetant l’encens sur le feu.

On doit établir ce rite dans tous les sanctuaires gnostiques. Les bigorneaux sont en rapport avec l’eau de la mer, et l’eau est l’habitacle du feu de l’Esprit-Saint. Les bigorneaux s’avèrent donc l’encens parfait de l’Esprit-Saint.

La Mère ou Esprit-Saint nous donne pouvoir et sagesse. Les symboles de la Vierge sont : la Yoni, le calice et la tunique d’occultation.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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