Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

L’Arcane 12 implique des sacrifices ; c’est la carte de l’apostolat, des souffrances. Ce nombre est néanmoins très complet : c’est le fameux dodécaèdre qui soutient toutes les créations universelles du système solaire, qui a douze fondements, douze planètes. La science ésotérique enseigne qu’il existe sept planètes principales : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne.

Avec Uranus, Neptune et Pluton, nous aurions donc dix planètes ; la science ésotérique soutient qu’il y en a deux autres au-delà de Pluton.

On a toujours parlé des douze planètes salvatrices, le Maître Jésus avait douze disciples, et la Pistis-Sophia des textes gnostiques fait référence aux douze sauveurs.

L’Arcane 12 entraîne beaucoup de souffrance, beaucoup de luttes. Sa synthèse est très belle, puisque 1 + 2 = 3, ce qui signifie production, tant matérielle que spirituelle.

Rappelons-nous le lien merveilleux entre la croix et le triangle ; dans l’Arcane 12, nous voyons un homme pendu par un pied, la tête en bas, pour indiquer le travail fécond dans la Neuvième Sphère, sans lequel on ne pourrait accomplir ce lien entre la croix et le triangle ; on ne saurait obtenir l’or philosophal sans ce lien.

A l’ère des Poissons, il y eut un ascétisme régressif, retardataire, où l’on abhorrait et haïssait le sexe. Encore de nos jours, il existe dans le Caucase des vestiges d’une secte qui haïssait mortellement le sexe : ceux qui joignaient cette secte devaient se castrer à l’aide d’un fer chauffé au rouge ; les femmes se voyaient amputer les petites lèvres de la vulve ; c’était là la première phase. Dans la seconde phase, les hommes devaient s’amputer le phallus et les femmes, en pleine cérémonie religieuse, se faisaient amputer un sein, dont on buvait le sang et mangeait la chair, puis on les étendait sur un lit de fleurs. C’est une chose monstrueuse, abominable : voyez jusqu’où peut aller la haine envers le sexe. Tout cela fait partie de la sphère de Lilith.

Les traditions kabbalistiques disent qu’Adam avait deux épouses : Lilith, qui est la mère des avortements, de l’homosexualisme et de la haine du sexe ; et, à l’opposé, Nahémah, qui est la mère de la beauté maligne, de la passion, de l’adultère, de la luxure et de tout ce qui est abus du sexe. La secte caucasienne en question appartient à Lilith, elle abhorre le Troisième Logos, l’Esprit-Saint.

Voyez comme la haine du sexe rejette la pierre philosophale ; c’est absurde, et pourtant ces gens croient qu’ils vont bien. Dans le cas d’une autre secte, les autorités durent intervenir parce que chaque année on y crucifiait un homme à mort, en souvenir du grand Maître. De tels actes de barbarie appartiennent à l’ère des Poissons.

L’ère du Verseau est gouvernée par Uranus, planète qui régit les glandes sexuelles. Nous devons apprendre à utiliser le sexe, à combiner intelligemment le désir sexuel et l’enthousiasme, et de ce mélange savant résulte l’intelligence érotique révolutionnaire de l’ère du Verseau.

L’ère des Poissons était conservatrice, régressive, retardataire ; il faut sortir de l’accouplement vulgaire et passer au cercle de polarisation homme-femme, c’est une chose nécessaire. Quand un homme et une femme s’unissent, quelque chose est créé ; dans les anciens mystères, on créait le « Genius Lucis du sexe » ; dans ces temps-là, on pratiquait la magie sexuelle. Il se faisait des accouplements collectifs, c’était une autre époque, car on n’était pas arrivé au degré de dégénérescence d’aujourd’hui ; à cette époque, les gens prononçaient le nom de la divinité à ce moment du Genius Lucis.

La lance de Longibus est l’emblème extraordinaire du Genius Lucis, la force magnétique d’Odin avec laquelle on réduit l’Ego animal en poussière cosmique. Il faut apprendre à utiliser le Genius Lucis pour éliminer le Moi. Le Genius Lucis de l’homme et de la femme peut éliminer toutes ces entités qui forment le Moi, le Moi-même, car il est l’arme qui peut détruire l’Ego.

Krishnamurti a enseigné à l’humanité à dissoudre l’Ego, mais ce n’est qu’un enseignement de débutant, car il croit qu’on élimine la colère, la jalousie, etc., seulement à l’aide de la compréhension. Ce n’est pas possible, il faut un pouvoir capable d’éliminer l’Ego, et c’est le feu serpentin, Devi Kundalini, qui a le pouvoir d’éliminer tous nos défauts psychologiques. La compréhension et l’élimination doivent être complémentaires. Devi Kundalini peut empoigner la lance, et elle le fait au cours du Maïthuna, elle sait utiliser le Genius Lucis.

Prier dans l’alcôve du jardin des délices, dans le lit nuptial des merveilles érotiques ; supplier dans les moments de plaisir, à l’instant inoubliable du coït, demander à notre divine et adorable Mère Kundalini qu’Elle empoigne avec splendeur la lance magique en ces instants de baisers et de tendresse, pour éliminer un défaut que nous avons compris dans tous les départements du mental ; puis nous retirer ensuite sans répandre le vin sacré, l’Ens-Seminis : tout cela est synonyme de mort, bonheur, ivresse, délice, jouissance.

Cette question de mourir est une chose transcendantale, qui se réalise par étapes. Lorsque les initiés parviennent à une mort absolue dans le mental, leur transformation est alors étonnante ; cette mort implique une mort radicale. Celle-ci ne peut avoir lieu que dans la région de Mercure, et l’élément qui peut nous aider est le Genius Lucis de l’homme et de la femme. C’est Isis, Cybèle, Insoberte ou Kundalini Shakti qui peut nous mener à cette transformation intellectuelle de fond.

On réalise graduellement la mort dans les sphères des différentes planètes. Les anges travaillent dans le monde astral et sont gouvernés par la Lune. Les archanges évoluent sous la régence de Mercure et réalisent leur travail dans le monde du mental, ils manipulent les substances ou essences du monde mental et cela, ils l’ont obtenu dans la Neuvième Sphère, d’instant en instant.

Dans Vénus, il faut faire un autre travail ; ce monde correspond au causal, royaume des Principautés. Les Vertus correspondent à la Bouddhi intuitive, elles font partie de la sphère du Soleil. Dans l’Atman, les Puissances correspondent à Mars, suivi par Jupiter avec les Dominations. C’est Saturne qui suit, étant la plus élevée des sept planètes, la plus divine, la plus exaltée. Au-delà de Saturne se trouve le monde paranirvanique. Au-delà de l’Empyrée se trouve le plus élevé ; ce sont les Séraphins. Tout le système solaire se trouve à l’intérieur de nous-mêmes.

Degré initiatique, région, planète : Anges, monde astral, Lune ; Archanges, monde mental, Mercure ; Principautés, monde causal, Vénus ; Vertus, monde bouddhico-intuitif, Soleil ; Puissances, monde atmique, Mars ; Dominations, monde nirvanique, Jupiter ; Trônes, monde paranirvanique, Saturne ; Chérubins, monde mahaparanirvanique, Uranus ; Séraphins, l’Empyrée, Neptune.

Dans chacune de ces planètes, il faut accomplir des travaux spécifiques. Comment pourrions-nous avoir notre volonté au service du Père, si nous n’avons pas travaillé dans la sphère de Vénus ?.

Nous devons d’abord nous libérer de la planète Terre, parvenir à la seconde naissance. Puis nous libérer de la Lune, faire le travail relié à la Lune. Dans Vénus, on se libère de la mauvaise volonté, c’est là une chose grandiose.

Il faut d’abord se libérer du système solaire (Deutérocosmos) et ensuite de la galaxie (Macrocosmos). Au moyen de travaux transcendantaux, nous pénétrons dans le Protocosmos, et malgré que celui-ci se trouve dans l’Absolu, nous devons aussi nous libérer du Protocosmos ; le chemin est sexuel, il n’y a pas d’autre chemin.

Le Verseau est un signe de savoir, tout y est révolutionnaire : Uranus, seigneur des glandes ; Uranas, feu et eau.

Toute école qui n’enseigne pas le Sahaja Maïthuna n’est pas du Verseau. Le Verseau ne rejette pas le sexe, il l’investigue. Un mutant, c’est un homme dans le sens le plus large du mot ; dans l’ère du Verseau, les tabous sont éliminés.

La psychologie de l’ère du Verseau avec ses cinq célèbres « M » (rituel Pancatattva), est révolutionnaire.

Celui qui hait le sexe est aussi absurde que celui qui en abuse, comme celui qui s’enivre l’est autant que celui qui ne boit pas. Il faut parcourir le sentier intermédiaire et ne pas tomber dans les extrêmes.

Synthèse : l’alchimiste a besoin d’un Athanor (four) pour travailler dans le Grand-OEuvre, cet Athanor est la femme ; celui qui veut se convertir en un dieu ineffable doit adorer la femme ; je considère qu’il est impossible de s’autoréaliser sans la femme ; il est impossible d’être alchimiste si on ne travaille pas avec la pierre philosophale, cette pierre bénie a quatre noms : Azoe, Inri, Adam,

Eve ; on donne naissance au Roi-Soleil à l’intérieur de nous-mêmes en pratiquant intensément la magie sexuelle avec la femme ; la femme nous convertit en dieux ineffables.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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