Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie

En analysant la psychogénèse de l’acte criminel commis par un individu déterminé, nous devons tenir compte des facteurs subconscients, lesquels se réduisent à trois, appelés génotype, phénotype et paratype (hérédité, éducation et circonstances). La conduite sociale appropriée de l’individu provient du parfait équilibre de ces trois facteurs.

Lorsqu’il y a déséquilibre de ces trois facteurs, le résultat est alors le crime. Ces trois facteurs peuvent être positifs ou négatifs. Ils sont positifs lorsqu’ils se traduisent dans une pensée droite, une action droite, et une manière correcte de sentir. Ils sont négatifs quand ils se traduisent en pensées criminelles, en sentiments criminels et en agissements criminels.

Etudions à présent ces trois facteurs séparément.

L’Hérédité

L’hérédité est le véhicule du karma, de la Némésis ou loi du destin. Il ne s’agit pas ici de croire ou ne pas croire, ce qu’il faut, c’est analyser et explorer en profondeur les tréfonds du mental.

C’est le propre des gens ignorants de porter la question sur le plan du « je crois » ou « je ne crois pas ». Nous sommes, quant à nous, mathématiques dans l’investigation scientifique et exigeants dans l’analyse et l’expression.

La mort est une soustraction. Une fois l’opération arithmétique terminée, seules restent les valeurs, lesquelles continuent. Ces valeurs constituent le Moi psychologique, le Je, le Moi-même, l’Ego, qui se réincarne pour satisfaire ses désirs frustrés et pour continuer avec une autre personnalité.

Le Moi est une masse de souvenirs, passions, désirs, haines, violence, luxure, convoitise, etc. Ces « valeurs énergétiques » qui constituent le Moi sont antérieures à la cellule séminale primitive. Si nous examinons tous les états intra-atomiques et interatomiques de la cellule séminale originelle, nous ne rencontrerons que de l’électricité et du magnétisme.

Nous ne sommes nullement en train d’élaborer des dogmes. Faisons la preuve, apportons la cellule séminale à un laboratoire de physique atomique : si nous fractionnons l’atome de la cellule séminale primitive, nous libérerons de l’énergie car, selon la physique atomique, chaque atome est un champ d’énergie.

Si un clairvoyant scientifique analysait ensuite cette énergie libérée par l’atome de la cellule originelle, il rencontrerait alors l’Ego réincarnant (c’est-à-dire les valeurs).

L’existence commence dans la cellule élaborée dans les testicules et la prostate de l’homme, cellule qui sera décapitée en pénétrant dans l’ovule maternel.

Les facteurs de l’hérédité sont dans les gènes. Le mot « gène » provient de la même racine grecque qui a donné les mots genèse, générer, genre, etc.

Ces gènes se trouvent à l’intérieur de corpuscules en forme de bâtonnets appelés chromosomes. L’hérédité paternelle et maternelle réside dans les gènes.

L’hérédité est le véhicule de la cruelle Némésis de la vie. L’hérédité est le résultat du karma (la loi d’action et conséquence – la Némésis). « Avec la mesure dont vous vous servez pour mesurer, vous serez vous-mêmes mesurés ». Telle action, telle conséquence : c’est la Loi !

Nous transportons dans notre hérédité le résultat de nos mauvaises actions. Pour parler de façon axiomatique nous dirions : les mauvaises actions sont la causa causorum de l’hérédité. Cet axiome ne peut être compris que lorsque nous comprenons la loi de la réincarnation et de la Némésis (ou karma).

Les valeurs d’un homme qui fut un artiste pourront se réincarner dans une famille d’artistes qui lui procurera l’hérédité qui lui correspond.

Une somme de valeurs mystiques reprendra chair parmi des gens pieux.

Les valeurs d’un libertin pourront se réincarner dans une famille libertine, et celles d’un assassin parmi des assassins et des voleurs. Toutefois, le cas s’est souvent présenté de saints dans une famille de bandits et vice versa : c’est la loi du destin ajustant les comptes.

Nous portons dans notre subconscient toute cette hérédité. Les facteurs de l’hérédité nous trahissent souvent…

L’Education

Analysons à présent le facteur éducation. Ce second facteur du subconscient est d’une extrême importance. L’éducation commence dans le foyer familial. L’enfant apprend plus par l’exemple que par les préceptes. Dans les foyers modernes, l’enfant assiste notamment à l’adultère de ses parents ; il est témoin direct de la colère, de la convoitise et de la luxure de ceux qui lui ont donné la vie. Il voit aussi avec étonnement le revolver ou le fusil du père, et les journaux qui affichent en première page des histoires d’assassins et de voleurs.

L’enfant écoute la télévision et il va au cinéma, où il se repaît du spectacle de détectives, de coups de feu, de bandits de grand chemin et de voleurs de banques. Quand arrive son anniversaire ou la nuit de Noël, l’enfant reçoit en cadeau des canons, des revolvers, des pistolets jouets, afin qu’il joue aux bandits ou au voleur de grand chemin.

Tout cela est emmagasiné peu à peu dans le subconscient de l’enfant. Ses propres parents l’empoisonnent peu à peu, lui infusant le venin fatal de la délinquance.

Le temps passe, l’enfant grandit et les idées de crime déposées dans son subconscient se développent, évoluent et progressent, bien que la partie vitale consciente ignore tout ce qui se passe dans les profondes régions du subconscient. Puis un jour, le fruit est mûr et la récolte c’est le délit. Tout ce que l’on sème dans le subconscient affleure dans le mental, avec le temps. La réaction situationnaire d’un meurtrier qui jamais n’a voulu tuer est le résultat fatal de tout ce qu’il a appris lorsqu’il était enfant.

Le nouveau gangster, le nouveau voleur de banques, le bandit qui était auparavant un honnête citoyen, sont le résultat d’une éducation fausse.

Les romans pornographiques et les films érotiques engendrent la prostitution, le harcèlement, l’abus sexuel et le viol. Les artistes de cinéma et les écrivains pornographiques sont en train d’empoisonner le subconscient des enfants et des adultes.

L’heure est venue de lutter contre la corruption morale des « prostitués de l’intelligence ».

L’enfant apprend à l’école des histoires sanglantes qui se gravent dans son subconscient, il apprend l’astuce, la malice, la méfiance, etc. Tout cela se grave dans son subconscient avec, comme résultat fatal, le crime.

Les Circonstances

Nous allons étudier à présent le troisième facteur : les circonstances. Certaines circonstances critiques irritent le subconscient, provoquant des réactions criminelles ; des circonstances objectives se combinent dans le subconscient avec des circonstances semblables, pour susciter le délit.

Les images objectives et subjectives se combinent donc pour donner naissance au crime. Un homme sans travail, par exemple, affamé et misérable, se rappelle avoir vu dans son enfance son père dans la même crise financière. Le souvenir de son père assaillant une personne dans la rue pour la voler lui traverse alors l’esprit. Il se rappelle la bonne nourriture qu’on servait chez lui après l’agression, etc. La circonstance critique dans laquelle se trouve l’homme sans travail et la circonstance subjective du souvenir se combinent pour provoquer le crime…

Les trois facteurs : génotype, phénotype et paratype, constituent la psychogénèse de tout acte criminel.

Seule une culture intégrale permet d’extirper le délit jusqu’à ses racines les plus profondes. Ce n’est que par une culture intégrale que nous pouvons vivre d’une manière vraiment exaltante. Et c’est en présentant des exemples dignes que nous pouvons en finir avec la délinquance sociale.

Le clairvoyant subconscient perçoit l’histoire de la race humaine à travers les siècles. Dans le subconscient vivent les souvenirs de toutes nos réincarnations passées. Il est souvent arrivé qu’un clairvoyant subconscient, en voyant un souvenir, soit tombé dans le crime. Il peut se produire le cas, par exemple, où un clairvoyant voit sa vertueuse et fidèle épouse en train de commettre l’adultère. Le clairvoyant est sûr de sa vision, il sait que le mot « hallucination » a été inventé par les ignorants pour masquer leur propre ignorance. Il sait que la vision existe. Si ce clairvoyant est un homme inculte, sans discipline intellectuelle d’aucune espèce, il réagira selon son Moi psycho-biotypologique.

Un neurasthénoïde assassinera vilement sa femme après l’avoir abreuvée de calomnies et d’injures. Un paranoïaque projettera intellectuellement un crime très intelligent. Un épileptoïde réagira instantanément par une éruption explosive de colère brutale qui, après avoir fait éclater la superstructure phénotypique de contrôle personnel créée par les habitudes sociales et l’éducation, pourra conduire l’homme au meurtre de sa vertueuse et fidèle épouse. Un oligophrénique, qui est capable de commettre un crime répugnant et horrible, assassinerait de cette manière sa fidèle épouse. Un schizophrène l’abandonnerait aussitôt. Un sadomasochiste l’assassinerait au cours de l’acte sexuel, ou après… C’est le danger de la clairvoyance subconsciente. Le clairvoyant ne doute pas de sa vision ; il sait que ce n’est pas une hallucination.

Si le clairvoyant subconscient n’étudie pas la psychiatrie, la Théosophie, la psychologie, le Rosicrucisme, etc., il peut tomber dans les crimes les plus horrifiants. La fidèle épouse de notre exemple peut avoir commis l’adultère dans une incarnation passée, et le clairvoyant sans discipline ni culture intellectuelle ignore ce que sont le passé et le subconscient. Le résultat de son ignorance et de son manque de culture, c’est la calomnie publique, le crime, etc.

Dans nombre d’écoles spiritualistes, les clairvoyants écorchent vif leur prochain, calomnient des innocents, les accusent de sorcellerie, d’envoûtement, de magie noire, d’adultère, de vol, d’escroquerie, etc. Personne ne leur échappe, ils calomnient tout le monde. Il est curieux de voir ces ignorants remplis d’orgueil, se présumant sages, prophétiser des infamies, tourmenter leur prochain et accuser les honnêtes citoyens, parce que dans le passé lointain de leurs existences antérieures, ils les ont vus commettre des erreurs qu’aujourd’hui ils seraient bien incapables de commettre. Le Code pénal vaut aussi pour les voyants calomniateurs.

Nous entendons constamment ces clairvoyants lancer des phrases comme celles-ci : « Un tel est un magicien noir et il est en train de faire un travail négatif sur moi… » « Madame une telle commet l’adultère avec tel monsieur », bien que l’épouse calomniée soit peut-être une sainte. Ces voyants ignorants ne respectent rien.

Toutefois, nous ne pouvons pas incriminer la clairvoyance. Le sixième sens est en fait aussi naturel et normal que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût ou le toucher.

Le coupable de ces erreurs, ce n’est pas la clairvoyance. La cause de toutes ces erreurs réside dans le manque de culture intellectuelle et de respect du prochain.

Dans le subconscient subsistent les souvenirs de toutes les erreurs que nous avons commises lors de nos anciennes incarnations. Le clairvoyant sans culture voit toutes ces erreurs du passé et alors il confond les époques et calomnie des personnes justes et honnêtes. Le clairvoyant cultivé, le clairvoyant intellectuel qui a étudié la psychologie, la Théologie, le Rosicrucisme, etc., ne tombe pas dans de telles erreurs parce qu’il a une discipline intellectuelle. Le clairvoyant cultivé, éduqué, respectueux et discipliné intellectuellement jouit d’une intellection illuminée et sait lire dans le subconscient de la nature de façon tout à fait consciente. Il est capable d’étudier rétrospectivement toute l’histoire de la Terre et de ses races. C’est un Illuminé clairvoyant.

Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.