Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Magie Christique Aztèque

Xiuhtecuhtli

Le Plan causal est le Livre des Souvenirs de Dieu, où se trouvent les doubles de nombreux dieux, hommes, animaux et choses qui ont existé sur la Terre. En lui se trouve, dans son allégorique monolithe, Xiuhtecuhtli, Dieu du Feu, de l’Année, du Temps, et Père de tous les Dieux qui sont dans Tlalocan. Xiuhtecuhtli est un autre nom de Ometecuhtli en rapport avec son aspect de Vieux Dieu, Huehueteotl.

Xiuhuitl : herbe, année ; Tecuhtli : seigneur, Seigneur de l’Herbe et de l’Année. Les Nahuas le représentaient avec une couronne très travaillée, aux couleurs voyantes ; un jupon aux franges de Quetzalli, des plumes en forme de flammes de feu, des boucles d’oreille en turquoise ; dans le dos, un dragon en plumes de Quetzalli, et des escargots de mer ; dans la main gauche, un écu d’or avec une croix de Chalchiuitl au centre ; dans la main droite, un sceptre avec un disque troué au centre et deux globes au-dessus. Le trou au centre du disque symbolise Dieu jetant son feu sur la Terre par le Soleil.

Dans une autre représentation de Xiuhtecuhtli, la double face de ce dieu roux sort de l’eau ; la Terre est au centre de l’Univers et, autour, l’Étoile Vénus, ou l’Étoile du Soir, et la Lune, effectuent leur parcours sur les chemins poussiéreux du ciel. Dans une autre représentation, Xiuhtecuhtli apparaît avec un double visage de feu, dans l’air, traversant l’espace.

Les Maîtres l’invoquaient en versant trois cruches pleines d’eau sur le grand feu de l’autel du Temple. Xiuhtecuhtli répondait à leurs prières.

« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » – Matthieu 7:7

Chalchiuhtlicue

Chalchiuhtlicue : émeraude, chose précieuse ; celle qui a une Jupe d’Émeraudes. C’est la Déesse de l’Eau terrestre et l’épouse de Tlaloc.

Les Nahuas la représentaient jeune et belle, avec une tiare en or, une jupe et une cape avec des franges de Quetzalli ; sur le hiéroglyphe qui orne sa jupe, sur la face interne supérieure des cuisses, apparaît une précieuse Nymphe à la langue bifide, symbole de Lumière.

Les Maîtres l’invoquaient en été, quand les fleuves se desséchaient en raison de la sécheresse. Sur l’autel du Temple, ils mettaient un tas de sel marin et sollicitaient son aide avec dévotion. Ensuite, le Maître se rendait dans le lit asséché d’un fleuve proche et, avec le bâton magique, en extase, ouvrait deux petits trous proches l’un de l’autre et les remplissait de cuivre liquide que les adeptes avaient auparavant fondu. Le Maître répétait l’invocation et élargissait un de ces trous avec les mains ; l’eau jaillissait alors du lit du fleuve asséché et commençait à couler.

Tlaloc

Tlaloc, Dieu de la Pluie. Tlalli : terre ; Octli : vin ; le vin que boit la terre. Les Nahuas le représentaient toujours dans la Maison de la Lune, le visage recouvert du Masque sacré d’ou sortent ses yeux bleus, les bras et les jambes nus avec des petits bracelets d’or autour des mollets et des sandales (cactli) bleues, de longs cheveux qui tombent sur les épaules ; un diadème en or orné de plumes blanches, vertes et rouges, et un collier de perles de jade ; une tunique bleue sur laquelle les losanges se terminent en fleurs ; dans la main gauche, un écu bleu sur lequel s’ouvrent les quatre pétales d’une belle fleur rouge ; dans la main droite, les symboles de la grêle et de la foudre, en or, peints en rouge. Des deux côtés, deux vases aux pieds bleus symbolisant l’eau et la Lune.

Ce dieu avait des sanctuaires dans le Temple Majeur et aux sommets des hautes montagnes de la Vallée de Tenochtitlan le feu ne manqua jamais sur les autels. Les Maîtres l’invoquaient pour le remercier de l’abondance des récoltes, pour demander la pluie pendant les grandes sécheresses ou pour qu’il fasse disparaître les nuages de grêle.

Pendant les grandes tempêtes, vous pouvez aussi, si vous le désirez, l’invoquer, mais vous devez le faire avec foi et révérence.

Ehecatl

Ehecatl, Dieu de l’Air, du Vent, de la Nuit. Divinité invisible et impalpable. Les Nahuas le représentaient avec le masque de la mort et un crâne immense et nu ; une bouche aux lèvres épaisses, de laquelle sort le vent.

Quand le vent soufflait depuis l’Orient, où se trouve le Tlalocan, le paradis, on l’appelait Tlalocayotl ; quand il soufflait du Nord, où se trouve le Mictlan, l’Enfer, on l’appelait Mictlanpachecatl ; quand c’était un vent de l’Ouest, là où demeurent les femmes qui meurent en accouchant, Cihuatlampaehecatl ; quand il soufflait du Sud, où se trouvent les Déesses, Huitztlampaehecatl.

Les Maîtres l’invoquaient en allumant trois bougies de cire vierge sur l’autel du Temple. Ehecatl enseigne comment sortir en corps astral, offre son aide dans les grands et petits voyages, dans le travail quotidien, etc. Si nous le supplions, il nous délivre d’une vieille maladie, d’un mal, d’un ami, d’un mauvais voisin, etc., mais Ehecatl exige un paiement pour ses dons. Celui qui lui demande quelque chose doit faire de bonnes actions désintéressées parmi les hommes, sans distinction de race, de credo ou de classe.

Cependant, pour les Tlamatinime Nahuas, qui enseignaient que c’est seulement avec des fleurs et des chants que l’homme peut trouver la vérité, Xiuhtecuhtli, Chalchiuhtlicue, Tlaloc, Ehecatl, réunissent non seulement des dieux mais des nombres, des lois, des forces, des attributs, des effluves, des pensées de Dieu, mais aucun d’eux n’est le véritable Dieu : Ipalnemohuani.

En tant que symbole du Mouvement universel, Ehecatl fut présent lors de la résurrection du divin Maître Jésus. En cela se trouve un arcane (lire Jean 12:1-7 et 19:38-42 ; en tant que partie du texte de ce chapitre lire dans La Bible, Roi 18 et Luc 24).

C’est avec un onguent d’origine végétale, dont les plantes sont uniquement connues des Maîtres, que se prépare le corps physique lorsqu’il est soumis à l’Épreuve de la Mort ; cet onguent, qui conserve intact le Cordon d’Argent qui maintient le corps physique en vie et uni à son Être, et la sublimation des forces sexuelles, forment l’Élixir de Longue Vie qui permet à l’Initié, trois jours après sa dormition, et au bord même de la tombe, d’évoquer son corps qui, obéissant et caché par le voile de la quatrième dimension, sort de la tombe pour être traité avec des drogues et onguents préparés par les Saintes Femmes. Ensuite, il se lève et pénètre par le chakra coronaire du corps astral de son Être.

Nous avons dit que les Maîtres qui renoncent au bonheur ineffable de l’Absolu meurent en apparence, mais, en réalité, ils ne meurent pas. Avec le même corps que celui avec lequel ils se déplaçaient parmi les hommes, ils continuent de vivre éternellement. Le Divin Maître Jésus est dans le Tibet oriental, dans la cité perdue, avec beaucoup d’autres Maîtres et devient visible où et quand il veut dans le monde physique.

Au moment de la résurrection du Maître Jésus, toutes les idoles de toutes les religions païennes tombèrent de leurs autels. En Grèce, l’Oracle de Delphes s’est tu, dans les cavernes sous-marines de l’Ile de Crète, le Minotaure fut trouvé mort, les prêtres, habilement, lui donnaient des Vestales pour qu’il s’alimente, et les rites mystiques guerriers du Tenochtitlan pendant lesquels on arrachait les cœurs des prisonniers de guerre afin de les offrir en holocauste à Huitzilopochtli, sont mort-nés.

Pratique

Choisissez une des pièces de votre maison, ou un lieu de votre habitation dans lequel vous mettez un petit bureau ou une table qui vous serve d’autel et où, à la lumière de deux bougies de cire ou de paraffine, à partir d’aujourd’hui, vous étudierez avec dévotion les chapitres de ce livre. C’est seulement là, après une prière, que vous invoquerez les Maîtres cosmiques et que vous leur demanderez de l’aide et de l’inspiration.

Asseyez-vous en position de méditation et vous verrez, vous sentirez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint continue de monter depuis votre chakra laryngien jusqu’au chakra prodigieux de votre glande pituitaire : l’Œil du Prophète situé entre les sourcils, allume et met en mouvement, de gauche à droite, ce lotus bicolore aux pétales aussi fins que des flèches au centre duquel se trouve un minuscule nombril.

Les chakras sont des points de connexion où coule l’Énergie divine, de l’un à l’autre des corps ou véhicule de l’homme. Chez l’homme qui ne s’en est pas sorti, ils brillent d’une lumière blafarde, mais, chez l’Initié, on les voit briller comme de tout petits soleils resplendissants, tournant sur eux-mêmes. À partir de maintenant, pendant vos périodes de méditation, concentrez-vous sur ce chakra.

Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.

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