Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Lumière venant des Ténèbres

Le vide est très difficile à expliquer parce qu’il est indéfinissable et indescriptible. Le vide ne peut pas être décrit ou exprimé au moyen des mots humains, parce que les différents langages qui existent sur la Terre peuvent seulement désigner des choses et des sentiments existants ; ce n’est en aucune manière une exagération d’affirmer que les langages humains ne sont pas adéquats pour exprimer les choses et les sentiments non existants et cependant extrêmement réels.

Essayer de définir le vide Illuminateur à l’intérieur des limites terriennes d’une langue limitée par les formes de l’existence est sans aucun doute stupide et erroné.

Il est nécessaire de connaître, d’expérimenter de façon vivante l’aspect illuminé de la conscience.

Il est urgent de sentir et d’expérimenter l’aspect vide du mental.

Il existe deux types d’illumination : la première est habituellement appelée « eau morte » parce qu’elle a des attaches. La seconde est louée en tant que « la grande vie », parce qu’elle est illumination sans attaches, vide Illuminateur.

En ceci, il y a des degrés et des degrés, des échelles et des échelles. Il est nécessaire d’arriver d’abord à l’aspect illuminé de la conscience et, après, à la connaissance objective, au vide Illuminateur.

Le bouddhisme dit : « La forme ne diffère pas du vide, et le vide ne diffère pas de la forme ; la forme est le vide, et le vide est la forme. »

C’est à cause du vide que les choses existent et, du fait même que les choses existent, il doit y avoir le vide.

Le vide est un terme clair et précis qui exprime la nature non substantielle et non personnelle des êtres, et une indication, un signe, de l’état d’absence absolue du Moi pluralisé.

C’est seulement en l’absence absolue du Moi que nous pouvons expérimenter le réel, cela qui n’appartient pas au temps, cela qui transforme radicalement.

Le vide et l’existence se complètent mutuellement, s’embrassent, s’incluent, jamais ne s’excluent, jamais ne se nient.

Les gens communs et ordinaires de tous les jours, les gens à la conscience endormie, perçoivent de façon subjective des angles, des lignes, des surfaces, mais jamais les corps complets par l’intérieur et par l’extérieur, par le haut et par le bas, par devant et par derrière, etc., ils peuvent encore moins apercevoir leur aspect vide.

L’homme à la conscience éveillée et au mental vide et illuminé a éliminé de ses perceptions les éléments subjectifs, il perçoit les corps complets, il perçoit l’aspect vide de chaque chose.

Ceci est la doctrine non discriminatoire de la voie du milieu, l’unification du vide de l’existence.

Le vide est ceci qui n’a pas de nom, ceci qui est réel, ceci qui est la vérité et que quelques uns appellent le Tao, d’autres l’INRI, d’autres le Zen, Allah, Brahatman ou Dieu, peu importe comment on l’appelle.

L’Homme qui éveille la conscience expérimente la terrible vérité qu’il n’est déjà plus un esclave et, avec douleur, il peut vérifier que les gens qui marchent dans les rues en dormant paraissent de véritables cadavres ambulants.

Si cet éveil de la conscience devient continu au moyen du rappel intime de soi-même de moment en moment, on arrive alors à la conscience objective, à la conscience pure, à l’aspect vide du mental.

La conscience illuminée est fondamentale pour expérimenter le réel et réduire le Moi pluralisé en poussière cosmique ; mais cet état est encore au bord du Samsara (le monde douloureux dans lequel nous vivons).

Quand on est arrivé à l’état de conscience éveillée, on a accompli un pas formidable, mais l’initié continue malheureusement égaré par l’idée moniste, il est incapable de rompre tous ces fils subtils qui le relient à certaines choses, à certains effets de type préjudiciable, il n’est pas arrivé sur l’autre rive.

Quand l’initié délie les liens qui, d’une façon ou d’une autre, l’attachent à la conscience illuminée, il arrive alors à la parfaite illumination, au vide Illuminateur, libre et entièrement insubstantiel.

Arriver au centre même du mental, arriver au vide Illuminateur, à la connaissance objective, est quelque chose d’extrêmement difficile, mais ce n’est pas impossible, tout gnostique peut l’obtenir s’il travaille sur lui-même.

Le vide Illuminateur n’est pas le néant, le vide est la vie libre en son mouvement. Le vide est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. Le vide et au-delà du temps et au-delà de l’éternité.

Le mental a trois cent mille clans ou centres réceptifs, et chaque clan doit vibrer au même ton sans aucun effort.

Le mental est de nature féminine et il est fait pour recevoir, assimiler et comprendre.

L’état naturel du mental est réceptif, calme, silencieux, comme un océan profond et tranquille.

Le processus de la pensée est un accident anormal dont la cause originelle se trouve dans le Moi pluralisé.

Quand le mental est vide de toutes sortes de pensées, quand le mental est calme, quand le mental est silencieux, les trois cent mille clans vibrent alors au même ton sans aucun effort.

Quand le mental est calme, quand le mental est en silence, il nous advient le nouveau, ceci qui est le réel.

Ce chapitre est tiré de Lumière venant des Ténèbres (Message de Noël 1966-1967, nommé par les élèves « Le Collier du Bouddha ») par Samael Aun Weor.