Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Le dixième Travail d’Hercule, le grand Héros solaire, fut la conquête du Bœuf de Géryon, en tuant son possesseur, qu’il affronta, après ses gardiens, les chiens Orthos et Eurytion.

Cet événement insolite eut pour scène l’île d’Erythie (la Rouge), au-delà de l’Océan, laquelle semble faire référence à une île de l’océan Atlantique habitée par des êtres gigantesques, personnifiés clairement par le même Géryon tricéphale qui périt sous ses flèches mortelles, après son vacher et le chien abattu par sa masse.

La mythologie comparée parangonne le chien bicéphale Orthos, frère de Cerbère, avec Vritra, le génie védique de la tempête.

En voyage, Hercule passe de l’Europe à l’Afrique, pour ensuite traverser l’Océan dans la Coupe d’Or (dans le Vase sacré), il l’utilise intelligemment dans son voyage nocturne.

Ceci signifie clairement que le Soleil de splendeur dut l’attendre jusqu’à ce qu’il retourne, restant à son solstice pour le bien du Héros.

Indubitablement, l’Homme-Dieu passa avec le gain acquis dans cette même Coupe ou Saint-Graal, pour ensuite retourner par le chemin de la vieille Europe, dans un voyage plein d’infinies aventures.

La Légende des siècles raconte qu’alors, le Héros solaire éleva les colonnes J et B de la Franc-maçonnerie occulte sur le détroit de Gibraltar ; probablement en remerciement aux Dioscures, qui le firent sortir victorieux de l’entreprise.

De retour à Mycènes, les vaches furent sacrifiées à Junon pour apaiser sa colère pour son frère Eurysthée.

Quand il s’agit des Mystères archaïques, il n’est pas superflu de dire que ceux-ci étaient toujours célébrés dans d’augustes temples seigneuriaux.

Quand je franchis le seuil de ce Temple Mu ou Lémurien où j’avais été autrefois instruit sur les Mystères de l’Ascension du Seigneur, je sollicitais du Hiérophante avec une infinie humilité quelques services qui me furent concédés.

Il est indubitable, et ceci, tout Initié le sait, que toute exaltation est toujours précédée d’une épouvantable et terrible humiliation.

Nous avons clairement affirmé de façon emphatique, que toute montée est précédée d’une descente.

Le dixième Travail d’Hercule, le Héros solaire de l’ésotérisme, se réalise dans les mondes infernaux de la planète Pluton.

Des sentiments douloureux déchirèrent mon âme quand je me vis soumis à la torture de la déposition.

Ces dames des temps augustes, liées à moi par la Loi du Karma, avec le cœur brisé, me gardaient dans l’Averne.

Toutes ces beautés tentatrices dangereusement belles, s’asseyaient de plein droit sur moi.

Pour mon bien ou pour mon mal, ces femmes terriblement délicieuses avaient été mes épouses dans des réincarnations antérieures, comme suite naturelle de la grande rébellion et de la chute angélique.

Les chiens Orthos et Eurytion, symboles vivants de la passion animale, m’assiégèrent incléments avec une férocité inouïe ; ils multiplièrent les tentations jusqu’à l’infini.

Mais, à base de Thelema (Volonté) et de compréhension de fond et avec l’aide de ma Divine Mère Kundalini, je vainquis le Seigneur du Temps, le Géryon tricéphale.

Il est indubitable qu’ainsi, je m’emparais du bœuf et que je me fis Pasteur authentique, non de vaches comme on le dit de façon voilée, mais de brebis.

Pour le bien de la Grande Cause, il convient de continuer en étudiant quelques versets du chapitre X de Jean :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la Porte (le Sexe) dans l’enclos des brebis, mais qui s’élève par un autre côté (en prêchant des Doctrines différentes qui n’ont rien à voir avec la Magie sexuelle blanche), celui-là est un larron et un voleur (il vole les brebis et les conduit à l’Abîme).

Nous sommes sortis de l’Éden par la Porte du Sexe ; c’est seulement par cette Porte que nous pouvons retourner à l’Éden. L’Éden est le Sexe même.

Mais celui qui entre par la Porte (le Sexe) est le Pasteur des brebis.

Celui-ci, le portier lui ouvre et les brebis entendent sa voix ; et il appelle ses brebis par leur nom (avec le Verbe intime), et il les mène dehors (il les conduit sur le chemin du Fil du Rasoir).

Et quand il a fait sortir toutes celles qui sont à lui, il marche devant elles et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix (son Verbe).

Mais elles ne suivront pas un étranger ; elles le fuiront au contraire, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers (les faux Pasteurs ne possèdent pas le Verbe).

Jésus (dont la signification est Sauveur) leur tint ce discours mystérieux, mais eux ne comprirent pas ce dont il leur parlait (il est évident que derrière la lettre qui tue se trouve l’esprit qui vivifie).

Jésus (le Sauveur intime) leur dit à nouveau : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis (il n’est pas de pouvoir dans le cerveau ni dans aucun autre endroit du corps sinon dans le Sexe).

En d’autres termes, nous affirmons ce qui suit : le pouvoir créateur du Logos se trouve exclusivement dans le Sexe.

Il est facile de comprendre maintenant pourquoi il est la porte des brebis ; chercher des échappatoires équivaut à fuir la porte de l’Éden.

Tous ceux qui sont venus avant moi (parce qu’ils ne furent pas initiés dans les Mystères sexuels) sont des voleurs et des brigands.

Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé (il ne tombera pas dans l’abîme de perdition) ; il entrera et sortira et trouvera un pâturage (un riche aliment spirituel).

Le Christ sans le Serpent sexuel ne pourrait rien faire : c’est pour ce motif que le Deuxième logos, le Seigneur de Perfection, le Logoï intime de chacun, descend de sa sphère élevée et se fait Fils de la Divine Mère Kundalini, le Serpent igné de nos Pouvoirs magiques (par l’œuvre et la grâce du Troisième logos).

« Les Séthiens adoraient la Grande Lumière et disaient que le Soleil, dans ses émanations, forme un nid en nous et constitue le Serpent ».

Il est ostensible que cette Secte gnostique avait comme objet sacré un Calice, un Yoni, le Saint-Graal, dans lequel on prenait le Semen de Benjamin. Ce dernier en lui-même était un mélange de Vin et d’Eau.

Indubitablement, jamais ne manquait sur l’autel des Nazaréens gnostiques le symbole sacré du Serpent sexuel.

La force, le pouvoir, qui accompagna Moïse fut le serpent sur la verge qui ensuite se convertit en la verge même.

Le Serpent fut certainement celui qui parla aux autres serpents et celui qui tenta Ève.

Dans le chant d’Homère à Déméter, trouvé dans une bibliothèque russe, on voit que tout tournait autour d’un fait physiologico-cosmique de grande transcendance.

Je suis le Bon Pasteur : le Bon Pasteur (celui qui a déjà atteint ce Degré ésotérique christique) donne sa vie pour ses brebis.

Mais le mercenaire (l’ésotériste tantrique qui n’a pas encore obtenu la Christification), qui n’est pas le pasteur et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup s’en empare et les disperse.

J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos (qui sont mises dans d’autres écoles) ; celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul Pasteur.

C’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre (le Christ intime cristallise en nous et nous rédempte quand nous sommes Dignes).

Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même (c’est-à-dire : je cristallise dans mon humaine personne quand je le veux). J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.

Après ce commentaire Christique ésotérique, il est indispensable que nous continuions avec le présent chapitre.

Quelle sensible, quelle infalsifiable beauté primitive ont en vérité tous ces récits platoniques qui parlent des dieux et déesses archaïques ; des Êtres divins du passé lémurien, d’authentiques Pasteurs tantriques de l’Éden sexuel.

De sublimes créatures qui élèvent des cités cyclopéennes, instruisent les peuples, les dotent d’une législation jamais dépassée et récompensent leurs héroïsmes.

Réaliser en soi-même le Mystère Hyperboréen, le Mystère du Graal, est urgent, quand nous aspirons à nous convertir en d’authentiques Prophètes, en véritables Pasteurs Christifiés.

Nous avons besoin de passer la mer Rouge, de traverser l’Océan tempétueux de la vie, de passer sur l’autre rive dans la Coupe d’Or, dans le Vase sacré, que Hélios, le Soleil sacré absolu, nous prête.

Les travaux ésotériques dans les Enfers de la planète Pluton conclus, je dus alors élever des colonnes.

Nec plus ultra, Adam-Kadmon, Homme-Céleste, telles sont les significations mystiques que l’on a attribuées aux deux Colonnes d’Hercule.

Cet événement cosmohumain fut précédé par la désincarnation de mon épouse-prêtresse Litelantes.

Incontestablement, elle était certainement en elle-même l’unique lien karmique qui me restait, dans cette vallée douloureuse du Samsara.

Je la vis s’éloigner de son véhicule Lémurien rejeté, certainement en grand deuil.

Adam-Ève est indubitablement la signification la plus secrète des deux colonnes d’Hercule.

La réconciliation avec le Divin est urgent, irremplaçable, inajournable, tu le sais.

Élever les colonnes est réconciliation, retour du couple originel, retour à l’Éden.

Nous avons besoin de retourner au point de départ originel, retourner au premier amour ; c’est indiscutable, irréfutable, indéniable.

Dans les archaïques mystères du continent Mu ou Lémurie, je dus vivre le cru réalisme de ceci dans des Noces paradisiaques, édéniques.

Je reçus alors pour épouse une Grande Initiée ; je veux me référer de façon emphatique à l’autre moitié de l’orange, à mon Ève particulière primitive ; ainsi, j’élevais les deux Colonnes d’Hercule.

En pleine table du festin, je me trouvais heureux accompagné par la nouvelle épouse et de nombreux vieux prêtres.

Litelantes, alors, traversa le seuil de la Salle royale, elle vint désincarnée assister à la fête.

Ainsi, ô Dieux ! je rétablis le Second Logos, le Christ cosmique dans le sanctuaire de mon âme.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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