Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Mystères Majeurs

Nous devons en finir avec le processus du Moi humain pour que l’être naisse. Ne commettons pas l’erreur de nous diviser en un Moi supérieur et un Moi inférieur. Ce que les étudiants spiritualistes appellent le Moi supérieur n’est pas l’Etre, mais une forme raffinée du Moi humain, une modalité subtile d’autodéfense qu’utilise le Moi humain pour se maintenir et pour durer, une facette raffinée de Satan, une échappatoire subtile dont se sert le Moi humain. Il faut mourir pour vivre. Il faut tout perdre pour tout gagner. Nous devons mourir sur la croix pour avoir le droit de vivre. L’Etre naît, rempli de gloire et de pouvoirs, sur le cadavre du Moi humain.

Le Moi humain veut briller partout, il veut que tout le monde l’applaudisse et l’admire ; il se laisse pousser les cheveux et la barbe, met des vêtements bizarres pour déambuler publiquement dans les rues, afin que les naïfs l’appellent Maître, Frère Majeur, etc. Le Moi-homme se dénude comme la prostituée pour étaler ses pouvoirs, ses qualités, son origine, sa majesté. Le Moi-homme veut occuper les premières places dans les synagogues et sur les places publiques.

Le Moi-homme n’a aucune modestie, il parle de tout, dit tout, raconte tout sans retenue aucune ; le Moi-homme, comme l’artiste, travaille pour que les autres l’applaudissent et l’admirent.

« Vanité, vanité, tout est vanité ».

Le Moi-homme est rempli de jalousie. Le Moi-homme se déguise sous la tunique d’Aristipe. La tradition raconte qu’Aristipe, un grand philosophe grec, voulant faire montre de sa sagesse et de son humilité, revêtit une vieille tunique pleine de pièces et de trous. Il empoigna le bâton de la philosophie et, plein d’humilité, s’en alla à travers les rues d’Athènes. Aristipe atteignit ainsi la maison de Socrate. Lorsqu’il le vit venir, Socrate s’exclama : « Eh, Aristipe !, on voit ta vanité à travers les trous de ta tunique ! ».

Le Moi-homme sait dissimuler sa colère dans des récipients de glace. Des feux de colère dans de beaux vases glacés, remplis de parfums ineffables. La jalousie, il l’appelle prudence, et la colère, confusion, nervosité. Oui, réellement, le délit se cache même dans l’encens de la prière.

Le véritable Maître ne dit jamais qu’il est un Maître. On ne peut pas reconnaître le véritable Maître, il s’habille comme n’importe quelle autre personne et déambule partout anonyme et inconnu.

Pour que l’Etre naisse, le Moi doit mourir totalement. L’Etre est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. L’Etre est la vie qui palpite dans chaque atome, c’est le Très-Haut à l’intérieur de nous. L’Etre est impersonnel, c’est l’Intime, c’est le Très Haut en nous. L’Etre est au-delà du désir, au-delà du mental, au-delà de la volonté, au-delà de la conscience. l’Etre est au-delà de l’intelligence. La raison d’être de l’Etre est ce même être. L’Etre est la vie. Je suis l’Etre.

Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.

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