Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Enfer Diable Karma

Mes amis, réunis ici ce soir, nous allons étudier très sérieusement cette question des affaires.

Accordez-moi la liberté de vous dire que je ne suis pas en train de vous parler d’affaires profanes ; je veux me référer instamment aux affaires du karma.

Il est nécessaire, avant tout, que les gens comprennent ce qu’est le mot sanscrit karma.

Il n’est pas superflu d’affirmer que ce mot, en lui-même, signifie Loi d’Action et de Conséquence. Évidemment, il n’y a pas de cause sans effet ni d’effet sans cause.

N’importe quel acte de notre vie, bon ou mauvais, a ses conséquences.

Je réfléchissais aujourd’hui à la disgrâce de notre monde ; comme ils seraient heureux, les humanoïdes intellectuels, s’ils n’avaient pas eu ce qui s’appelle Ego, Moi-même, Soi-même.

Il est indubitable que l’Ego commet d’innombrables erreurs, dont le résultat est la douleur.

Si ces humanoïdes rationnels avaient été dépourvus d’Ego, ils seraient simplement de très beaux élémentaux naturels, innocents, purs, infiniment heureux.

Imaginez un moment, chers amis, une terre peuplée par des millions d’innocents humanoïdes dépourvus d’Ego et gouvernés par des rois divins, des dieux, des Hiérophantes, des Deva, etc.

Ce monde serait évidemment un paradis, une planète de bienheureux.

On ne peut convertir personne en homme par la force ; tous ces millions d’humanoïdes, bien que n’étant pas des hommes dans le sens complet du mot, auraient pu être infiniment heureux s’il n’avait surgi, en leur intérieur, une seconde nature maligne et terriblement perverse.

Malheureusement, comme nous l’avons déjà dit lors de ces conférences, quelque chose d’anormal est apparu en chacun, certains éléments inhumains dans lesquels la conscience vint à être embouteillée.

Il est clair que ces éléments inhumains ont surgi en tant que résultat des mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundartigateur ; c’est ainsi, chers amis, qu’échoua cette humanité planétaire, en devenant épouvantablement maligne.

Il eût mieux valu que ces individus sacrés n’eussent pas donné cet abominable organe de toutes les infamies à ces pauvres bipèdes tricérébrés ou tricentrés.

Pensons un instant aux foules d’humanoïdes qui peuplent la face de la terre. Ils souffrent l’indicible, victimes de leurs propres erreurs ; sans l’Ego, ils ne feraient pas les mêmes erreurs et ne souffriraient pas non plus de leurs conséquences.

J’ai déjà dit lors de précédents exposés que la Maitrise n’intéresse pas toutes les étincelles virginales ni tous les humanoïdes ; cependant, ceci n’est pas un obstacle à l’authentique félicité.

Il y a, dans l’espace infini, beaucoup de demeures de béatitude pour les élémentaux humanoïdes qui n’ont pas d’intérêt pour la Maitrise.

Les 3 000 cycles ou périodes de temps assignés à toute essence, à toute monade pour sa manifestation cosmique, se déroulent indubitablement non seulement ici, sur notre monde, la Terre, mais encore dans d’autres mondes de l’espace étoilé.

Par tout ceci, vous pouvez voir, mes chers amis, qu’il y a beaucoup de demeures de joie pour les âmes, et que la Maitrise n’est aucunement indispensable pour avoir le droit de jouissance authentique de l’esprit pur.

L’unique condition pour avoir droit à la vraie félicité, c’est avant tout de ne pas avoir d’Ego.

Quand il n’y a pas en nous d’agrégats psychiques, d’éléments inhumains qui nous rendent si horribles et mauvais, il n’y a certes pas de Karma à payer et le résultat est la félicité.

Toutes les créatures heureuses qui vivent dans les mondes de l’espace infini n’ont pas atteint la Maîtrise, pourtant, elles se trouvent dans le ton de l’univers parce qu’elles n’ont pas d’Ego.

Quand quelqu’un vit avec le penser droit, le sentir droit, l’action droite, les conséquences peuvent être heureuses.

Malheureusement, la pensée juste, le sentiment juste, l’action juste, etc., deviennent impossibles quand une seconde nature, inhumaine, agit en nous et à l’intérieur de nous, à travers nous, ici et maintenant.

Il faut éviter les confusions dans ce que nous venons de dire ; il est évident que parmi beaucoup, peu aspirent à l’Adeptat, à l’auto-réalisation intime de l’Être ; indiscutablement, ces âmes se convertissent en vrais rois de l’univers et en dieux terriblement divins.

Les multitudes, après les 3 000 cycles de manifestation cosmique retournent à l’esprit universel de vie comme de simples élémentaux heureux.

Ce qui est désagréable, c’est que ces millions d’élémentaux humanoïdes aient créé en eux-mêmes une seconde nature infra-humaine parce que cette dernière, en elle-même, non seulement les a rendus pervers, mais encore, ce qui est pire, les a disgraciés.

S’il n’y avait pas le Moi-même, personne ne serait coléreux, personne ne convoiterait les biens d’autrui, personne ne serait luxurieux, envieux, orgueilleux, paresseux, gourmand, etc.

Je regrette beaucoup de devoir dire que l’archange Sakaki et sa suite d’individus sacrés qui, dans des temps antiques, ont donné l’abominable organe Kundabuffer à l’humanité, s’attendent dans le futur grand jour cosmique à d’indicibles amertumes, à un horrible karma, car il ne fait aucun doute que par leur erreur, cette humanité perdit son bonheur et devint monstrueuse. Que les dieux saints me pardonnent pour cette affirmation, mais les faits sont les faits et devant les faits, nous devons nous rendre, coûte que coûte.

Heureusement, mes chers amis, la justice et la miséricorde sont les deux colonnes maîtresses de la Fraternité Blanche Universelle.

La justice sans miséricorde est tyrannie ; la miséricorde sans justice est tolérance, complaisance avec le délit. Dans ce monde d’infortunes où nous nous trouvons, il est nécessaire d’apprendre à conduire nos propres affaires pour mener le bateau de l’existence à travers les diverses étapes de la vie.

Le karma est négociable, et ceci pourra surprendre de nombreux acolytes de diverses écoles orthodoxes.

Certes, quelques pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes sont devenus terriblement pessimistes en rapport avec la Loi d’Action et de Conséquence ; ils supposent faussement que celle-ci se déroule de manière mécanique, automatique et cruelle.

Les érudits croient qu’il n’est pas possible d’altérer cette loi, je regrette bien amèrement d’avoir à démentir cette manière de penser.

Si la Loi d’Action et de Conséquence, si la Némésis de l’existence n’était pas négociable, où serait alors la miséricorde divine ? Je ne peux franchement pas accepter la cruauté dans la divinité. Le réel, ce qui est toute perfection, ce qui a pour nom Tao, AUM, INRI, Sein, Allah, Brahma, Dieu, ou pour mieux dire, les dieux, etc., ne pourrait d’aucune manière être sans miséricorde, cruel, tyrannique, etc. Pour tout ceci, je répète avec insistance que le karma est négociable.

Quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure lave la loi inférieure.

Fais de bonnes œuvres, tu paieras tes dettes. On combat le Lion de la Loi avec la Balance.

Celui qui a de quoi payer, paie et s’en sort bien en affaires ; celui qui n’a pas de quoi payer, paiera avec de la douleur.

Si nous mettons sur un plateau de la balance cosmique les bonnes œuvres et sur l’autre les mauvaises, il est évident que le karma dépendra de leur poids dans la Balance.

Si le plateau des mauvaises actions pèse plus, le résultat sera l’amertume ; pourtant, il est possible d’augmenter le poids des bonnes œuvres dans le plateau du fléau de la Balance, et de cette manière, nous réglerons le karma sans avoir besoin de souffrir. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de faire de bonnes œuvres pour augmenter le poids dans le plateau des bonnes actions.

Vous comprendrez maintenant, mes bons amis, ce qu’il y a de merveilleux à faire le bien ; il n’y a aucun doute que le penser droit, le sentir droit et l’action droite sont les meilleures des négociations.

Nous ne devons jamais protester contre le Karma, l’important c’est de savoir le négocier.

Malheureusement, l’unique chose qui vient à l’idée des gens quand ils se trouvent dans une grande amertume, c’est de se laver les mains, comme Pilate, de dire qu’ils n’ont jamais rien fait de mal, qu’ils ne sont pas coupables, qu’ils sont des âmes justes, etc.

Je dis à ceux qui sont dans la misère, qu’ils révisent leur conduite, qu’ils se jugent eux-mêmes, qu’ils s’assoient, bien que ce ne soit que pour un instant, sur le banc des accusés, et qu’après une analyse sommaire d’eux-mêmes, ils modifient leur conduite. Si ceux qui se trouvent sans travail se tournent vers la chasteté, se font infiniment charitables, serviables à cent pour cent, il est évident qu’ils altéreront radicalement la cause de leur disgrâce, modifiant l’effet en conséquence.

Il n’est pas possible d’altérer l’effet si auparavant, on n’a pas modifié radicalement la cause qui l’a produit, car, comme nous l’avons déjà dit, il n’y a pas d’effet sans cause ni de cause sans effet.

Il n’y a aucun doute que la misère a sa cause dans les beuveries, la dégoûtante luxure, la violence, les adultères, le gaspillage, l’avarice, etc.

Il n’est pas possible que quelqu’un se trouve dans la misère quand le Père qui est en secret se trouve présent, ici et maintenant. Je veux illustrer ceci par un récit.

Une fois, mon Être réel intérieur, ma Monade immortelle, me sortit du corps physique pour me donner des instructions sur un disciple déterminé. Celles-ci terminées, je ne vis aucun inconvénient à m’adresser à mon Seigneur intime avec les paroles suivantes. « Je suis fatigué d’avoir un corps et je voudrais me désincarner. » En cet instant, le Seigneur de perfection, mon Dieu intérieur, répondit d’une voix solennelle : « pourquoi protestes-tu ? Je t’ai donné du pain, un vêtement, un refuge et tu protestes encore ? Rappelle-toi les derniers jours de ton existence passée ! Tu marchais dans les rues de Mexico, pieds nus, les habits déchirés, vieux, malade et dans la plus épouvantable misère ! Et comment vins-tu à mourir ? Dans un taudis immonde. J’étais absent, alors. » En cet instant, la face du Seigneur resplendissait. Dans ses yeux bleus se reflétait le ciel infini ; sa blanche tunique de gloire arrivait à ses pieds. Tout en lui, était perfection.

« Seigneur, lui dis-je, je suis venu baiser ta main et recevoir ta bénédiction. » L’Adorable me bénit et je baisais sa droite.

Quand je revins au corps physique, j’entrais en méditation ; certes, mes chers frères, quand le fils va mal, le Père s’absente et alors celui-ci tombe en disgrâce.

Je crois maintenant que vous comprendrez mieux, mes chers amis ce qu’est la misère ; pourquoi arrive-t-elle, comment arrive-t-elle.

Le Père qui est en secret a suffisamment de pouvoir pour nous donner et pour nous retirer également.

« Heureux l’homme que Dieu châtie. » – Job 5:17

Le karma est une médecine qu’on nous applique pour notre propre bien ; malheureusement, les gens, au lieu de s’incliner devant l’éternel Dieu vivant, protestent, blasphèment, se justifient eux-mêmes, se disculpent sottement et se lavent les mains, comme Pilate. On ne modifie pas le karma avec de telles protestations, on le rend au contraire plus dur et plus sévère.

Nous réclamons la fidélité du conjoint quand nous avons nous-mêmes été adultères dans cette vie ou dans les vies précédentes.

Nous demandons de l’amour, quand nous avons été impitoyables et cruels. Nous sollicitons de la compréhension, quand jamais nous n’avons su comprendre personne, quand jamais nous n’avons appris à voir selon le point de vue d’un autre.

Nous aspirons à des joies immenses, quand nous avons toujours été à l’origine de tant d’infortunes.

Nous aurions voulu naître dans un foyer très beau et avec beaucoup de confort, quand nous n’avons pas su offrir, dans des existences passées, ni foyer ni beauté à nos enfants.

Nous protestons contre les insultes quand nous avons toujours insulté ceux qui nous entouraient.

Nous voulons que nos enfants nous obéissent alors que nous ne savions pas obéir à nos parents.

La calomnie nous gêne terriblement, alors que nous avons toujours été calomniateurs et que nous avons rempli le monde de douleur.

Les bavardages nous fatiguent, nous ne voulons que personne ne murmure sur nous et pourtant, nous sommes toujours allés de bavardages en murmures, parlant mal du prochain, mortifiant la vie des autres. C’est dire que nous réclamons toujours ce que nous n’avons pas donné ; dans toutes nos vies antérieures, nous avons été mauvais et nous méritons le pire, mais nous supposons qu’on doit nous donner le meilleur.

Les malades, au lieu de tant se préoccuper d’eux-mêmes, devraient travailler pour les autres, faire œuvre de charité ; essayer de guérir les autres, consoler les affligés ; emmener chez le docteur ceux qui ne peuvent pas le payer ; offrir des médicaments, etc. ; ainsi, ils régleraient leur karma et se guériraient totalement.

Ceux qui souffrent dans leur foyer devraient multiplier l’humilité, la patience, la sérénité. Ne pas répondre par de mauvaises paroles ; ne pas tyranniser le prochain, ne pas fatiguer l’entourage ; savoir compenser les défauts des autres, avec une patience multipliée à l’infini. Ainsi paieraient-ils leur karma, et deviendraient-ils meilleurs.

Malheureusement, mes chers amis, cet Ego que chacun porte en lui fait exactement le contraire de ce que nous disons ici ; en vertu de cela, je considère urgent, très urgent, urgentissime, de réduire le Moi-même en poussière cosmique.

Question: Vénérable Maître, en parvenant à ce que les humanoïdes intellectuels se convertissent en éléments innocents, considérez-vous avoir accompli votre mission ?

Samael Aun Weor: Je répondrais avec grand plaisir à cette question ; beaucoup de prophètes, de grands avatars et de Maîtres luttèrent, dans les temps antiques, contre les mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundabuffer. C’est une mission d’ordre populaire, dont le but est de faire revenir l’humanité à l’innocence totale.

Ces saints, dans les temps antiques, ont également eu leur cercle ésotérique, ceux de la voie directe, ceux qui dans tous les âges, ont aspiré à la Maîtrise.

Voyez donc, mes amis, les deux cercles, l’exotérique ou public et l’ésotérique ou secret. Il n’est pas superflu de vous rappeler que les grandes religions confessionnelles remplissent précisément ces deux obligations.

Toute religion confessionnelle sert aux multitudes et aux initiés. Je crois que vous aurez compris complètement maintenant le sens de ma mission sur la face de ce monde affligé où nous vivons.

Question: Maître, toute souffrance que l’on a, quelle qu’elle soit, peut-elle être attribuée à l’absence du Père ?

Samael Aun Weor: Mes amis, il y a les souffrances volontaires et involontaires. Les premières ont lieu chez ceux qui suivent le chemin direct, le chemin solaire ; les deuxièmes sont le résultat de notre propre karma. Il est évident que quand le fils va mal, le Père est absent, et la conséquence en est la douleur.

Question: En parlant de la Némésis et du karma, est-il possible que n’importe quelle souffrance soit négociable devant les seigneurs du karma ?

Samael Aun Weor: Chers amis, je veux que vous compreniez que quand tel ou tel karma se trouve en plein développement, en train de se dérouler, il doit arriver inévitablement à son point final.

Ceci signifie qu’il n’est possible de modifier radicalement le karma que quand toute possibilité de répéter l’erreur qui l’a produit a totalement disparu.

Le karma dur arrivant à son point final est toujours catastrophique. Tout le karma n’est pas négociable.

Il est également bon de savoir que, quand nous avons éliminé radicalement l’Ego, la possibilité de tomber dans la délinquance se trouve annihilée et, en conséquence, le karma peut être pardonné.

Ce chapitre est tiré de Enfer Diable Karma (1974) de Samael Aun Weor.