Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : L’Élimination de la Queue de Satan

Les pseudo-occultistes ainsi que les pseudo-ésotéristes, divisent l’Ego en deux Moi : le Moi supérieur et le Moi inférieur. Le Moi supérieur et le Moi inférieur sont tous les deux Ego, tous les deux Moi.

L’Intime, le Réel, s’il n’est pas un Moi, transcende tout Moi, il est au-delà de tout. L’Intime c’est l’Être, l’Être c’est le Réel, l’Intemporel, le Divin.

Le Moi a eu un début et aura inévitablement une fin, tout ce qui a un commencement a une fin.

L’Être, l’Intime, n’a pas eu de commencement, il n’aura pas de fin. Il est ce qui est, a toujours été et sera toujours.

Le Moi continue après la mort et retourne à cette vallée de larmes pour répéter des événements, pour satisfaire des passions et payer du Karma.

L’Être ne continue pas car il n’a pas eu de commencement. C’est seulement ce qui appartient au temps qui continue, ce qui a eu un commencement. L’Être n’appartient pas au temps.

Ce qui continue est soumis à la décrépitude, à la dégénérescence, à la douleur et à la passion. Notre vie actuelle, est l’effet de notre vie passée, la continuation de notre vie passée, l’effet d’une cause antérieure.

Chaque cause a son effet, chaque effet a une cause, toute cause se transforme en effet, tout effet se convertit en cause.

Notre vie présente est la cause de notre vie future, notre vie future aura pour cause notre vie actuelle, avec toutes ses erreurs et ses misères.

Continuer c’est ajourner l’erreur de la douleur, nous devons mourir d’instant en instant pour ne pas continuer ; il vaut mieux être que continuer.

Le Moi est l’origine de l’erreur et de sa conséquence qui est la douleur ; tant que le Moi existera, la douleur et l’erreur persisteront.

Naître est douleur, mourir est douleur, vivre est douleur ; la douleur dans l’enfance, dans l’adolescence, dans la jeunesse, dans l’âge mur, dans la vieillesse ; tout dans ce monde est douleur.

Lorsque nous aurons cessé d’exister dans tous les Niveaux du Mental, la douleur disparaîtra, nous cesserons radicalement d’exister, par la dissolution du Moi psychologique.

L’origine du Moi c’est l’organe Kundartigateur. Le Moi est constitué par toutes les mauvaises conséquences de l’organe Kundartigateur. Le Moi est une poignée de passions, de désirs, de peurs, de haines, d’égoïsme, d’envie, d’orgueil, de gourmandise, de paresse, de colère, d’appétences, de sentimentalismes morbides, d’hérédité de familles, de races, de nations, etc.

Le Moi est multiple, le Moi n’est pas individuel, le Moi est pluralisé, il continue pluralisé et il retourne pluralisé.

Tout comme l’eau est formée de multiples gouttes, tout comme la flamme est composée de maintes particules ignées, le Moi est constitué de beaucoup de Moi.

Des milliers de petits Moi constituent le Moi ou Ego qui continue après la mort et retourne à cette vallée de larmes pour satisfaire des désirs et payer du Karma.

En bandes successives, les Moi passent les uns après les autres sur l’écran de la vie, pour présenter leur rôle dans le drame douloureux de la vie. Chaque Moi de la bande tragique a son propre mental, ses idées et ses propres critères. Ce qui plaît à un Moi déplaît à l’autre Moi.

Le Moi qui jure aujourd’hui fidélité devant l’autel de la Gnose, est déplacé plus tard par un autre Moi qui hait la Gnose ; le Moi qui jure aujourd’hui un amour éternel à une femme, est remplacé par la suite par un autre Moi qui n’a rien à voir, ni avec la femme, ni avec le serment.

L’animal intellectuel appelé à tort « homme » n’a pas d’individualité, car il n’a pas de centre permanent de conscience. Il n’a pas de continuité de propos car il n’a pas un centre de gravité permanent, il a seulement le Moi pluralisé.

Il n’est pas étrange que beaucoup adhèrent au Mouvement Gnostique et se convertissent ensuite en son ennemi. Aujourd’hui pour la Gnose, demain contre la Gnose, aujourd’hui dans une école, demain dans une autre, aujourd’hui avec une femme, demain avec une autre, aujourd’hui ami, demain ennemi, etc.

Ce chapitre est tiré de L’Elimination de la Queue de Satan (1965) de Samael Aun Weor.