Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Il n’est pas superflu, en ces instants d’allégresse mystérieuse, de rappeler ce poème subliminal d’Horace, l’auteur des Epodes et Satyres qui virent le jour dans les années 35 et 30, avant Jésus Christ.

Mercuri, facunde Nepos Atlantis Qui feros cultus hominum recentum Voce formasti catus et decorae More palaestrae,

Te canam, magni lovis et deorum Numtium curvaeque Lyrae parentem, Callidum, quidquid placuit, iocoso Condere furto.

Te, boves olim nisi reddidisses Per dolum amotas, puerum minaci Voce dum terret, viduus pharetra Risit Apollo.

Quin et atridas duce te superbas Ilio dives Priamus relicto Thessalosque ignes et iniqua Troiae Castra fefellit.

Tu pias laetis animas reponis Sedibus, virgaque levem coerces Aurea turbam, superis deorum Gratus et imis.

Traduction :

Mercure, petit fils d’Atlas, ta verve De l’homme primitif fut maîtresse : De la parole, tu polis sa rudesse, Et l’usage accordeur de la joute.

Nonce du haut Jupiter et des dieux, Inventer la lyre courbe fut ta gloire, Ta grâce est d’emporter avec élégance Tout ce qui inspire désir à ton génie audacieux.

Enfant, tu dérobas les troupeaux de Phoebus, Et lui te grondait à furieuses clameurs, Mais il dut rire, en voyant, ahuri, Que tu lui avais volé, jusqu’à son carquois.

Priam sortit d’Ilion, chargé de présents royaux, Quand la troupe grecque l’entourait : Atrides sans pitié, bûchers Thessaliens, Il se joua de tout, sous ta conduite.

Ton bâton d’or emmène à l’éternelle jouissance Les âmes pieuses, ombres légères. Agréable déité pour tous les dieux, Enchantement de l’Olympe et de l’Averne !

Il convient, ayant chanté ce poème si sublime, de la lyrique Horacienne, de savoir maintenant ce qu’est Mercure.

C’est indiscutable, et n’importe quel gnostique peut le comprendre ; en tant que planète astrologique, il est évidemment beaucoup plus intéressant que Vénus même, et identique au Mithra Mazdéen, le Bouddha, ou Génie ou Dieu, formidablement établi, entre le soleil et la lune, sublime compagnon éternel du disque solaire de la sagesse Divine…

Pausanias, dans son livre V, nous le montre sagement : il a un autel commun avec Jupiter tonnant, le Père des Divins et des Humains…

Les antiques légendes disent qu’il ouvrait ses ailes radieuses de feu comme pour montrer qu’il assistait le Christ Soleil dans son éternel voyage ; à juste titre, on l’appelait, en d’autres temps, Messager et Loup du Soleil ; Solaris Luminis Particeps.

Nous devons affirmer, comme suite et corollaire, que Mercure était le chef et l’évocateur des âmes, l’Archi-mage et le Hiérophante.

Virgile, l’illustre poète de Mantoue, le décrit intelligemment, prenant son marteau, ou caducée aux deux serpents, pour évoquer de nouveau à la vie les malheureuses âmes précipitées dans l’Orcus (le limbe) « Tu virgam capit, hac animas ille evocat Orco », dans l’évident propos de les faire retourner à la céleste milice, comme on nous l’enseigne dans « Vendidad »…

Mercure est la planète ésotérique dorée, l’ineffable, que les austères et sublimes hiérophantes, interdisaient de nommer ; et, en étudiant de poussiéreux manuscrits millénaires, nous pourrions vérifier que, dans la Mythologie Grecque, elle se trouve symbolisée par ces chiens, ou lévriers gardiens du troupeau céleste, qui toujours s’abreuvent aux puits cristallins de la Sagesse Occulte, ce pourquoi il (Mercure) est connu également comme Hermès Anubis et aussi, comme bon inspirateur ou Agatho Daïmon.

Rappelez-vous que l’empereur Julien priait toutes les nuits le Soleil Occulte, par intercession de Mercure.

Vossius dit, à juste titre : « Tous les Théologiens assurent que Mercure et le Soleil sont UN ».

Il y a une bonne raison pour que cette planète ait été considérée comme le plus éloquent et le plus sage des Dieux ; il n’est donc pas étrange que Mercure, se trouvant si près de la Sagesse et du Verbe (ou Logos), ait été confondu avec les deux.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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