Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Chemin Étroit

Âmes adorables qui étudiez sincèrement ce message en ce festival cosmique de Noël 1967 ! L’heure est venue de comprendre à fond ce qu’est réellement le magistère du feu.

Il est urgent de descendre à la neuvième sphère, au puits obscur, au fond même de tout l’univers, pour y travailler avec le feu et l’eau, qui sont à l’origine des mondes, des bêtes, des hommes et des dieux ; toute initiation blanche authentique commence par là.

Qu’elles viennent en aide à ce chapitre, ces bonnes dames des temps antiques, celles-là qui ont aidé Amphion à fonder Thèbes, afin que mon style ne trahisse pas la nature du sujet !

Toi qui descends dans le puits obscur (le sexe), toi qui vas y travailler dans le magistère du feu, toi qui veux saisir de ta main droite le sceptre des rois, la verge d’Aaron, le bâton de Brahma ; rappelle-toi à chaque instant l’avertissement dantesque : « Prends garde à la manière dont tu marches, assure-toi de ne pas piétiner les têtes de nos frères malheureux et torturés. »

Un lac gelé comme s’il était de verre liquide, flexible, malléable : voilà l’aspect intime du sperme dans les glandes sexuelles des perdus.

Dans la neuvième sphère de l’enfer, Dante a rencontré ces ombres pleureuses et livides enfouies dans la glace jusqu’à cet endroit mystérieux où se trouvent les organes sexuels.

Triste destinée que celle des gens lunaires ; ils ont le visage tourné vers le bas, leur bouche montre des signes de froid et leurs larmes se congèlent dans leurs yeux terrestres.

Seul le feu peut faire fondre les étangs gelés, ces étangs où vivent les perdus.

Le feu secret des alchimistes est la Kundalini, le pouvoir serpentin ou annulaire qui travaille dans le corps de l’ascète.

Celui-ci est en réalité un pouvoir électrique, igné, occulte ou Fohatique ; c’est la grande force originelle, merveilleuse, surprenante, qui est sous-jacente à toute matière organique et inorganique.

Il ne fait aucun doute que cette force est de type électrospirituel ; un pouvoir créateur qui, lorsqu’il s’éveille et entre en action, peut facilement guérir ou tuer, créer ou détruire ; vous comprendrez maintenant le pourquoi de la mise en garde dantesque adressée à tous ceux qui ont l’audace de descendre à la neuvième sphère (le sexe).

Par rapport à ce feu vivant et terriblement divin, les Gnostiques rosicruciens disent :

« Les potentialités sont éveillées dans la nature par l’action du feu secret, avec l’aide du feu élémental.

Le feu secret est invisible et est contenu dans toutes les choses ; c’est le feu le plus potentiel et le plus puissant, et le feu externe et visible ne peut lui être comparé.

C’est le feu qu’a utilisé Moïse pour brûler le veau d’or, celui que Jérémie a caché et qui fut retrouvé soixante-dix ans plus tard par les connaisseurs, mais qui s’était alors transformé en eau.

Sans la présence de ce feu magique, aucun processus alchimique ne sera parfait, et c’est à partir de lui que l’on recommande de chercher dans les symboles secrets des rosicruciens tout ce que les étudiants en alchimie désirent trouver. »

L’authentique et légitime école Rose-Croix n’existe pas dans le monde physique ; au nom de la vérité, je dois affirmer que moi, j’ai l’immense honneur d’être membre du temple rosicrucien de Kummenes, dans les mondes internes.

Les quatre règles alchimiques sont les suivantes :

  1. « Domine la nature animale. » Rappelle-toi que les bêtes intellectuelles, faibles et lâches, dépourvues de Thelema (de volonté), échouent dans le Grand-Œuvre.
  2. « Connais d’abord, agis ensuite. » Rappelle-toi que la connaissance réelle ne s’acquiert que par la méditation profonde.
  3. « N’utilise pas de procédés communs ; n’utilise qu’un seul vase, qu’un seul feu, qu’un seul instrument. » Rappelle-toi que cela signifie qu’il n’est permis de pratiquer le Maïthuna, le yoga sexuel, qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués. Ceux qui utilisent le Maïthuna pour commettre l’adultère entrent dans l’involution submergée des mondes infernaux.
  4. « Garde le feu toujours ardent. » Je veux que tu te rappelles, bon disciple, que celui qui éjacule la liqueur séminale perd le feu sacré.

« Malheur au Samson de la kabbale qui se laisse endormir par Dalila, à l’Hercule de la science qui échange le sceptre de pouvoir contre le fuseau d’Omphale ; il éprouvera bientôt la vengeance de Déjanire et il ne lui restera plus comme solution que le bûcher du mont Oeta pour échapper aux tourments dévorants de la tunique de Nessus. »

Le blason symbolique d’Aracena, en Espagne, qui fut peut-être conçu par Don Benito lui-même ou par ses prédécesseurs templiers, est un résumé magistral d’héraldique qui renferme en lui-même le magistère du feu tout entier.

Ce résumé magistral compte en réalité quatre quartiers, séparés par ce qui ressemble à une croix tau templière formée par un trône horizontal de nuages vers lequel on peut monter par le madrier vertical de cette tau, qui est formé à son tour d’une épée et d’un bâton symboliques réunis par cinq traverses ou échelons faits d’autant de couronnes princières : couronnes mondaines, couronnes passionnelles, couronnes vaines que l’aspirant doit piétiner pour escalader ce trône céleste sur lequel on voit, à travers les nuages seulement, une porte hermétiquement fermée, la porta coeli, sans doute, vers laquelle se dirige une main mystérieuse nantie d’une clé, gardienne du grand secret de l’initiation des mystères du Royaume, enfermés derrière cette porte mystique.

Le quartier de gauche montre merveilleusement une tour crénelée, semblable à celle du blason cardinalice de l’évêque Moya ; une tour d’où sort, resplendissant, un torrent magnifique d’eau vive (l’Ens-Seminis).

Dans le quartier de droite, on voit toujours de délicieux Champs Élysées, avec la déesse Ève elle-même, Vesta, Hestia ou la Terre, couronnée de fleurs et de fruits sous un arbre paradisiaque.

Autour du merveilleux blason, cette phrase latine resplendit glorieusement : « Hac Via Itur ad Astra », « Ceci est la voie qui conduit aux cieux ».

Le blason tout entier est le symbole de la croix tau sexuelle, dont la traverse horizontale est formée par des nuages de mystère qui cachent l’étroit sentier qui conduit à la vérité, et dont le montant vertical est une échelle ardue qui s’appuie sur l’épée flammigère et sur le sceptre ou bâton de la domination de nos passions.

Cinq couronnes princières qu’il faut fouler comme des échelons pour monter l’échelle nous rappellent que dans la montée à travers tous les degrés ésotériques des cinq initiations du feu, nous devons piétiner toute grandeur, toute ambition humaine, jusqu’à parvenir, en montant l’échelle, à la porte fermée, à la porta coeli, dont seul le Maître peut nous remettre la clé.

À la gauche et à la droite de ce montant vertical de la tau sexuelle, on trouve respectivement le château du trésor gardé, pour parler dans le style chevaleresque, d’où jaillit le torrent d’eau vive (l’Ens-Seminis) qui féconde le monde, Ego Sum Resurrectio et Vita, ainsi que les Champs Élysées, où apparaît Cérès, la Mère-Terre, couronnée de fleurs et de fruits.

Le blason symbolique d’Aracena est absolument sexuel. La connexion du phallus et de l’utérus renferme la clé de tout pouvoir.

Le feu électronique solaire a sept degrés de pouvoir : ce sont sept serpents, deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.

La base, c’est d’élever par le Maïthuna, par le yoga sexuel, les cinq couleuvres fondamentales, car les deux serpents supérieurs sont toujours élevés.

Lorsque nous observons attentivement un homme solaire quelconque, nous pouvons alors constater que chacun de ses sept serpents se trouve élevé dans le canal médullaire de son véhicule respectif.

Le premier serpent correspond au corps physique. Le second serpent correspond au corps vital ou Lingam Sarira des Hindoustans. Le troisième serpent s’élève victorieusement par le canal Sushumna de l’authentique et légitime corps astral solaire. Le quatrième serpent s’élève victorieusement dans le véritable corps mental solaire. Le cinquième serpent monte par le canal médullaire du véritable corps solaire de la volonté consciente.

Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.

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