Écrit par: Samael Aun WeorCatégorie: La Magie des Runes

Bien-aimé lecteur, nous avons dit de façon très solennelle, lors de nos Messages de Noël précédents, que le pauvre animal intellectuel n’est qu’une chrysalide à l’intérieur de laquelle doit se former et se développer ce que l’on appelle l’homme.

Le feu solaire est sans aucun doute ce qu’il nous faut pour produire et développer à l’intérieur de nous-mêmes cette disponibilité à devenir homme.

Le Fohat est la force génératrice, le feu central vivant et philosophal qui peut donner naissance, à l’intérieur de la cosmobiologie de l’animal rationnel, au mutant authentique et légitime, à l’homme réel et véritable.

Il existe de nombreux types de feu. Rappelons-nous les feux Saint-Elme durant les tempêtes. Il est bon de nous rappeler aussi cette mystérieuse colonne de feu qui guidait les Israélites la nuit dans le désert. Il est utile d’avoir à la mémoire ces météores étranges que l’on voit dans les cimetières et que la physique, à sa façon, a catalogué sous le nom de feux follets.

Il existe de nombreuses réminiscences d’éclairs en forme de boule, de chats-météores, etc.

H.P. Blavatsky, dans son œuvre monumentale intitulée « La Doctrine secrète », à la section appelée « Le chaos des anciens », fait allusion à ce feu sacré de Zoroastre, l’Atash Behram des Parsis.

Qu’elles sont ineffables, les paroles de H.P.B., lorsqu’elle parle du feu d’Hermès !

Les explications de ce grand martyr du siècle passé sont remarquables lorsqu’elle nous rappelle le feu d’Hermès des anciens Germains, l’éclair fulgurant de Cybèle, la torche d’Apollon, la flamme de l’autel de Pan, les étincelles brillantes au chapeau des Dioscures, sur la tête des Gorgones, sur le beaume de Pallas et dans le caducée de Mercure.

Combien sublime était le feu inextinguible dans le temple d’Apollon et dans celui de Vesta ! Combien grand, le Ptah-Ra égyptien ! Comme il resplendissait haut dans la nuit des siècles, ce Zeus Kataibatès grec qui, selon Pausanias, descend du ciel à la terre !

Les langues de feu de la Pentecôte et le buisson flammigère de Moïse sont à coup sûr très similaires au tunnel ardent, lors de la fondation de Mexico.

La lampe inextinguible d’Abraham brille toujours, resplendissante et terriblement divine.

Le feu éternel de l’abîme sans fond, le Plérôme des Gnostiques, est une chose qui ne pourra jamais être oubliée.

Parlant du feu sacré, il convient de mentionner, de nommer, de citer les vapeurs étincelantes de l’oracle de Delphes, la lumière sidérale des Gnostiques rosicruciens, l’Akasha des adeptes Hindoustans, la lumière astrale d’Éliphas Lévi, etc.

Les livres initiatiques sont écrits en caractères de feu. Il nous faut féconder notre nature intime si nous voulons réellement que naisse l’homme solaire à l’intérieur de nous.

I.N.R.I.

IGNIS NATURA RENOVATUR INTEGRA

Le feu renouvelle la nature intégralement

Parmi les multiples feux qui crépitent dans l’aigle divin, celui qui resplendit, luit et brille dans la glande pinéale, dans la partie supérieure du cerveau, il y a toujours le chantre de l’Esprit-Saint qui transporte l’arche de ville en ville, c’est-à-dire de chakra en chakra, le long de l’épine dorsale.

Nous avons absolument besoin de toute urgence d’éveiller sans délai notre conscience si nous voulons réellement nous autoconnaître à fond. Seul l’homme autoconscient peut pénétrer à volonté dans les univers parallèles.

Les hatha-yogis Hindoustans parlent amplement de Devi Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques, et ils supposent même pouvoir l’éveiller à l’aide d’exercices respiratoires et de nombreuses autres pratiques physiques compliquées et difficiles.

Nous, les Gnostiques, nous savons que le serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert, la divine princesse de l’amour, ne s’éveille et ne monte par l’épine dorsale que grâce au Maïthuna ; il ne faut toutefois pas sous-estimer le Pranayama.

Il est utile de savoir que la science magique du souffle, sagement combinée avec la méditation scientifique, nous permet d’utiliser certaines étincelles, certains rayons ou éclairs de la Kundalini en vue d’arriver à l’éveil.

Il n’est possible de travailler consciemment dans les différents univers parallèles, de voyager à volonté de manière lucide, brillante et claire dans toutes ces régions suprasensibles, qu’en transformant le subconscient en conscient.

Il existe le judo de l’esprit : nous faisons ici référence aux exercices runiques. Ceux-ci sont formidables pour éveiller la conscience.

Celui qui veut travailler avec ce judo doit commencer par la Rune de Mercure, dont la couleur violette donne naissance à des forces cosmiques extraordinaires.

Sachons donc que cette Rune nordique en question renferme en elle-même toute la puissance et toute l’impulsion de la fécondité.

Nous avons besoin du souffle du Fohat pour féconder notre propre psyché ; nous avons besoin des étincelles de la Pentecôte pour devenir autoconscients.

Si nous analysons les exercices de la Rune FA, nous nous rendrons compte qu’ils comprennent du Pranayama, de la prière, de la méditation, ainsi qu’une posture sacrée particulière.

Pratique

Nous devons saluer chaque nouvelle journée avec une grande joie et, lorsque nous sortons du lit, élever les bras vers le Christ-Soleil, Notre-Seigneur, de sorte que le gauche se trouve un peu plus élevé que le droit et que les paumes des mains demeurent face à la lumière, dans l’attitude ineffable et sublime de celui qui aspire réellement à recevoir les rayons solaires. C’est la position sacrée de la Rune Fah.

Une fois dans cette position, nous travaillerons avec le Pranayama en inspirant par le nez et en expirant l’air par la bouche, de façon rythmique et avec beaucoup de foi.

Imaginons-nous pendant ce temps que la lumière du Christ-Soleil entre en nous par les doigts, qu’elle circule dans nos bras, inonde tout notre organisme, parvient à notre conscience et la stimule, l’éveille, l’incite à entrer en activité.

Durant les nuits mystérieuses et divines, pratiquez ce judo runique devant le ciel étoilé d’Uranie et, dans cette même position, priez ainsi :

« Force merveilleuse de l’amour, ravive mes feux sacrés pour que ma conscience s’éveille.

Fah…

Feh…

Fih…

Foh…

Fuh… »

On peut et on doit dire de tout son cœur cette petite mais grande prière, le nombre de fois que l’on désire.

Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.

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