Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Doctrine Secrète de l’Anahuac

Lorsque l’aspirant a réalisé avec un succès complet tous les exercices gnostiques relatifs à l’ésotérisme du Sommeil, il est clair qu’il se trouve alors intimement prêt pour la « pratique du retour ».

Au cours du chapitre précédent, nous avons parlé de l’élément initiateur qui surgit comme par enchantement au milieu des expressions changeantes et amorphes de nos rêves.

Certaines personnes très « psychiques », raffinées (sensibles) et impressionnables, ont toujours possédé en elles-mêmes l’élément initiateur.

Ces psychiques se caractérisent par la répétition continue d’un même rêve ; ils revivent périodiquement telle ou telle scène ou revoient dans leurs expériences oniriques, de façon constante, telle créature ou tel symbole.

Chaque fois que l’élément initiateur, que ce soit un symbole ou un son, une couleur, une personne, etc., est remémoré au réveil du sommeil normal, l’aspirant, les yeux toujours fermés, continue à visualiser l’image-clé familière pour ensuite, intentionnellement, essayer de se rendormir en poursuivant le même rêve.

En d’autres mots, nous dirons que l’aspirant tente de se rendre conscient de son propre rêve, et c’est pour cela qu’il le poursuit intentionnellement, mais en l’amenant à l’état de veille, en pleine lucidité et autocontrôle.

Il devient alors spectateur et acteur d’un rêve, avec l’avantage, certes non dépréciable, de pouvoir abandonner la scène à volonté pour se mouvoir en toute liberté dans le monde astral.

L’aspirant, libre de toutes les entraves de la chair, hors de son corps physique, se sera alors dépris de sa vieille ambiance familière, pénétrant dans un univers régi par des lois différentes.

La discipline de l’état de sommeil des Bouddhistes tantriques conduit didactiquement à l’éveil de la conscience.

Le Gnostique ne peut s’éveiller au véritable état d’Illumination qu’en comprenant et en désintégrant ses rêves.

Les écritures sacrées de l’Inde affirment solennellement que le monde entier est le Rêve de Brahma.

Partant de ce postulat hindou, nous affirmerons impérativement ce qui suit : « Quand Brahma s’éveille, le rêve se termine. »

Tant que l’aspirant n’est pas encore parvenu à la dissolution radicale non seulement des rêves eux-mêmes, mais également des ressorts psychologiques qui les originent, l’éveil absolu sera tout à fait impossible.

L’éveil définitif de la conscience n’est possible qu’au moyen d’une transformation radicale.

Les quatre évangiles christiques insistent sur la nécessité de s’éveiller ; malheureusement les gens continuent de dormir.

Quetzalcóatl, le Christ mexicain, fut certainement un homme cent pour cent éveillé.

La multiplicité de ses fonctions nous indique également avec précision la grande antiquité de son culte et la vénération profonde qu’on lui portait dans toute l’Amérique Centrale.

Les Dieux Saints de l’Anahuac sont des Hommes parfaits dans le sens le plus complet du mot ; des créatures absolument éveillées, des êtres qui ont rayé de leur psychisme toute possibilité de rêver.

Tlaloc, « Celui qui fait germer », Dieu de la pluie et de la foudre, tout en étant un Dieu, est également un homme éveillé, quelqu’un qui eut à éliminer de son psychisme non seulement ses rêves, mais aussi toute possibilité de rêver. Il est l’Individu Sacré principal de la très ancienne culture Olmèque et il apparaît toujours avec le masque du Tigre-Serpent sur les haches colossales et les diverses figures de jade.

Tezcatlipoca et Huitzilopochtli, créatures du Feu, vives représentations de la nuit et du jour, sont aussi des hommes éveillés, des êtres qui ont réussi à aller au-delà des rêves.

Hors du corps physique, l’homme éveillé peut invoquer le Dieux Saints des Aztèques, Mayas, Zapotèques, Toltèques, etc.

Les Dieux des Codex Borgia, Borbonicus, etc., viennent à l’appel de l’homme éveillé.

Grâce à l’aide des Dieux Saints, l’homme éveillé peut étudier, dans la Lumière astrale, la doctrine secrète de l’Anahuac.

Ce chapitre est extrait de La Doctrine Secrète de l’Anahuac (1974) de Samael Aun Weor.