Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique

La Sagesse et l’Amour sont les deux colonnes principales de toute véritable civilisation.

Sur un des plateaux de la balance de la justice nous devons mettre la Sagesse, sur l’autre plateau, l’Amour.

La Sagesse et l’Amour doivent s’équilibrer mutuellement. La Sagesse sans l’Amour est un élément destructeur ; l’Amour sans la Sagesse peut nous conduire dans l’erreur. « L’Amour est Loi, mais l’Amour conscient. »

C’est nécessaire de beaucoup étudier et d’acquérir des connaissances, mais il est aussi indispensable de développer en nous l’Être Spirituel.

La connaissance sans l’Être Spirituel bien développé de façon harmonieuse, à l’intérieur de nous, se trouve être la cause de ce qu’on appelle la friponnerie.

De l’Être bien développé au-dedans de nous mais sans aucune espèce de connaissances intellectuelles résultent des saints stupides.

Un saint stupide a un Être Spirituel très développé, mais comme il ne possède pas de connaissances intellectuelles, il ne peut rien faire parce qu’il ne sait pas comment faire.

Le saint stupide a le pouvoir de faire, mais ne peut pas faire car il ne sait comment faire.

La connaissance intellectuelle sans l’Être spirituel bien développé engendre la confusion intellectuelle, la perversité, l’orgueil, etc.

Durant la seconde guerre mondiale, des milliers d’hommes de science dénués de tout élément spirituel ont commis, au nom de la science et de l’humanité, des crimes épouvantables, sous prétexte de faire des expériences scientifiques.

Nous devons acquérir une puissante culture intellectuelle mais très bien équilibrée par la véritable spiritualité consciente.

Nous avons besoin d’une éthique révolutionnaire et d’une psychologie révolutionnaire si en vérité nous voulons dissoudre le Moi pour développer l’Être Spirituel légitime en nous.

Il est déplorable de voir que, à cause du manque d’amour, les gens utilisent l’intellect de façon destructive.

Les élèves doivent étudier les sciences, l’histoire, les mathématiques.

Il faut qu’ils acquièrent les connaissances relatives à leur vocation, dans le but d’être utiles à leur prochain.

Étudier est nécessaire. Accumuler des connaissances de base, c’est indispensable, mais la peur n’est pas indispensable.

Beaucoup de gens n’accumulent des connaissances que par crainte ; ils ont peur de la vie, de la mort, de la faim, de la misère, du qu’en-dira-t-on, et c’est pour cette raison qu’ils étudient.

On doit étudier par amour pour nos semblables et avec le désir ardent de mieux les servir, mais on ne doit jamais étudier par crainte.

Dans la vie pratique nous avons pu constater que tous ceux qui étudient par peur se convertissent tôt ou tard en fripons.

Nous devons être sincères avec nous-mêmes pour nous auto-observer et pour découvrir en nous-mêmes tout le processus de la crainte.

Nous ne devons jamais, au grand jamais, oublier que la peur a beaucoup de visages. On confond parfois la peur avec le courage ; les soldats sur le champ de bataille semblent très courageux mais en réalité, seule la peur les fait agir et se battre. Le suicide aussi, à première vue, semble un acte de courage mais, en réalité, celui qui se suicide est un lâche qui a peur de la vie.

Tout fripon paraît être, dans la vie, très courageux, mais dans le fond c’est un lâche.

Les fripons, les crapules utilisent habituellement leur profession ou leur pouvoir de façon destructive lorsqu’ils ont peur : Fidel Castro à Cuba, par exemple.

Jamais nous ne nous prononcerions contre l’expérience de la vie pratique ni contre la culture intellectuelle, mais nous condamnons le manque d’amour.

La connaissance et les expériences de la vie s’avèrent destructives lorsque manque l’amour.

C’est l’Ego qui, habituellement, capte et utilise les expériences et les connaissances intellectuelles, quand ce qu’on appelle l’amour est absent.

L’Ego abuse des expériences et de l’intellect lorsqu’il s’en sert pour se renforcer.

En désintégrant l’Ego, le Moi, le Moi-même, les expériences et l’intellect sont remis entre les mains de l’Être Intime et tout abus s’avère dès lors impossible.

Tous les étudiants doivent s’orienter vers le chemin de leur vocation et étudier en profondeur toutes les théories en relation avec cette vocation.

L’étude, l’intellect, ne font de tort à personne, mais nous ne devons pas abuser de l’intellect.

Il nous faut étudier mais ne pas abuser du mental. Celui qui veut étudier les théories de plusieurs vocations différentes, celui qui veut nuire aux autres au moyen de l’intellect, celui qui exerce une pression violente sur le mental d’autrui, etc., abuse du mental.

Il est nécessaire d’étudier les matières professionnelles et les matières spirituelles pour avoir un esprit équilibré.

Il est indispensable de parvenir à la synthèse intellectuelle et à la synthèse spirituelle si en vérité nous voulons avoir un mental équilibré.

Les maîtres et maîtresses des écoles, collèges et universités doivent étudier à fond notre psychologie révolutionnaire si vraiment ils veulent conduire leurs étudiants sur le chemin de la Révolution Fondamentale.

Il faut que les étudiants acquièrent l’Être Spirituel, développent en eux-mêmes l’Être Véritable, pour qu’au sortir de l’école ils soient devenus des individus responsables et non de stupides fripouilles.

La Sagesse sans l’Amour ne sert à rien. L’intellect sans l’Amour ne produit que des fripouilles.

La Sagesse est en soi une Substance Atomique, un capital atomique qui ne peut être administré que par des individus pleins de véritable amour.

Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.