Nisus formativus

(Latin. Nisus : effort, s’efforcer, lutte.) Un terme peut-être introduit par Friedrich Casimir Medicus à la fin des années 1700 (mais plus connu en relation avec le Bildungstrieb de Blumenbach) qui a été utilisé par les scientifiques investiguant sur le vitalisme pour expliquer l’impulsion de la nature à créer des formes et comment ces formes étaient gérées. Darwin a accepté ce concept et en a discuté dans ses écrits, tout comme Emmanuel Kant.

« Ces causes [la force secrète (vis occulta) responsable des mouvements non volontaires du corps] m’ont fait suivre ma propre opinion, et supposer une substance simple en plus de la matière organisée et de l’âme ; une substance que le créateur a donnée à tous les corps organiques comme une force leur apportant la vie. Cette force est dans le règne végétal et dans le règne animal la seule force donnant vie à la matière organisée. Elle est présente chez l’homme aussi, où elle cause toute vie animale ou, comme d’autres auteurs l’expriment, toute vie mécanique. Mais l’homme a une âme raisonnable en plus de cette matière organisée et de cette substance simple, la force vitale ; une âme qui pense et veut en lui. Ainsi je pense que l’homme consiste en deux substances simples, une âme et d’une force vitale, et d’une troisième, de la matière organisée.’ » – Medicus, conférence Von der Lebenskraft (Sur la force vitale) 1774

Le nisus formativus pointait donc vers les enseignements d’Aristote, et ce qui était déjà bien connu dans la mystique ésotérique, à savoir que la dimension physique est une formation produite par la dimension vitale, qui à son tour est une formation de la dimension astrale, et ainsi de suite dans des niveaux de plus en plus subtils de la nature. C’est pourquoi le nisus formativus est diversement décrit comme appartenant au corps vital, au corps astral, etc., parce que chacun est la « force formatrice » de la forme plus dense en dessous. Chaque tradition représente cela de différentes manières, telles que les agrégats du Bouddhisme, les koshas de l’Hindouisme, etc. et se reflètent dans la Kabbale par les relations entre les sephiroth, spécifiquement Malkulth (physique), Yesod (vital), et Hod (astral).

« Pour le maintenir, le corps humain a besoin d’un nisus formativus – comme l’a dit M. Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg. Ce nisus formativus est le corps vital ou linga sarira des Hindous, le siège vital de toute cellule vivante, le Yesod [« fondation »] de la Kabbale Hébraïque. Tout comme notre corps physique a son corps vital pour son entretien, sa subsistance, sa conservation, de même les plantes et tout organisme qui a la vie ; ainsi, en général, toute la planète Terre l’a. Ainsi tout le monde terrestre a sa propre vitalité, son fondement vital, son Yesod. Oui, dans ce Yesod de ce monde terrestre [quatrième coordonnée] se trouve la vie de notre monde. » – Samael Aun Weor, Symbolisme Alchimique de la Nativité du Christ

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