Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Chemin du Bodhisattva

Pour continuer notre examen du Chemin du Bodhisattva, il est bon pour nous de rafraîchir notre compréhension de ce qu’est un Bodhisattva. Le terme est Sanskrit. Bodhi signifie «éveillé», «éveil» ou «sagesse». Sattva est «l’essence de» ou «un véhicule pour». Donc, en synthèse, nous disons qu’un Bodhisattva est «un véhicule de la sagesse» ou «l’essence de la sagesse». Lorsque nous relions ces enseignements à l’Arbre de Vie (également connu sous le nom de Kabbale), nous savons que sagesse en Hébreu est «Chokmah» (qui est la deuxième sphère de l’Arbre de Vie). Ainsi, un Bodhisattva, à proprement parler, est un véhicule de cette lumière.

Un véhicule est une sorte de technologie, ou un mécanisme, un moyen de transmettre quelque chose, de transporter, de porter. L’idéal du Bodhisattva s’exprime dans l’intention altruiste de porter les Êtres à la libération, d’être un véhicule pour la sagesse, le Bodhi, qui libère la Conscience de la souffrance. En tant que tel, le Bodhisattva est simplement un intercesseur.

Cela devient particulièrement vibrant, plus vous comprenez la vraie nature de notre soi intérieur. Dans la Gnose, nous étudions toujours les enseignements du point de vue de l’Absolu : le Vide (l’Ain, l’Ain Soph, l’Ain Soph Aur), le vaste Espace Abstrait Absolu, qui est un Néant éternel, mais quelque chose. C’est de la lumière incréée. Dans son essence même, c’est la nature du soi, mais ce n’est pas soi. C’est l’essence de l’Être, mais ce n’est pas l’Être. Quand un Bodhisattva devient parfait, le Bodhisattva devient un véhicule de Cela.

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Prajnaparamita: la Perfection de la Sagesse Transcendante

Ces Bodhisattvas qui aspirent à devenir parfaits doivent travailler pour se purifier des obscurcissements de cette lumière, afin qu’ils puissent devenir des véhicules plus parfaits – des moyens plus parfaits à travers lesquels cette lumière peut s’exprimer – et à leur tour, des Êtres peuvent être libérés de la Souffrance. C’est pourquoi lorsque nous étudions la Bodhichitta, qui est le mental éveillé, la Conscience éveillée (ou l’Embryon Aurique à l’intérieur duquel le Bodhisattva est formé).

Il est important pour nous de toujours nous souvenir que la Bodhichitta est l’union de deux aspects fondamentaux. Nous ne pouvons pas dire que Bodhichitta est simplement de la compassion; c’est inexact. La compassion n’est qu’un aspect de la Bodhichitta. La Bodhichitta complète et entière est l’union de la compassion et de la compréhension de l’Absolu. En d’autres termes, un Bodhisattva perfectionné, quelqu’un qui est devenu une expression parfaite de la Bodhichitta, a deux aspects fondamentaux comme la nature de leur mental. Le premier est la bonté d’amour pour toutes les créatures existantes, et le second est la compréhension de la Vacuité de la nature propre, ou la Vacuité inhérente de l’existence. Ces deux composants sont indivisibles. Donc, quand vous étudiez la compassion, vous devez toujours garder à l’esprit que la vraie compassion naît de cette compréhension de la Vacuité, de l’Absolu. La combinaison est parfaite Bodhichitta.

Pour nos esprits, c’est difficile à saisir, et c’est pourquoi il y a un chemin pour que nous puissions monter. Le chemin que nous étudions dans ce cours est spécifiquement lié au chemin suivi par un Bodhisattva. Il est important de garder cela à l’esprit, car de nombreux aspects psychologiques dont nous discuterons dans ce cours ont trait à des formes d’enseignement inférieures ou plus introductives. Mais les détails, les structures, les détails de ce que ce cours examine sont tous liés spécifiquement aux Bodhisattvas.

En tant que véhicule, en tant que moyen par lequel la lumière ou la sagesse est transmise, nous devons regarder comment cette lumière brille à partir d’un Bodhisattva. Ce n’est pas juste une allégorie.

Transformation de l’Énergie

Nous, en tant que personne humaine, sommes un transformateur d’énergie. Nous avons un corps physique qui, comme vous le savez, transforme toujours la matière et l’énergie pour se maintenir, et sur l’Arbre de Vie le corps physique peut être représenté dans la sphère inférieure de cet Arbre, qui s’appelle Malkuth (qui signifie «le Royaume»).

La fonction du corps physique n’est rendue possible que parce qu’elle a en son sein un Corps Vital, un Corps Éthérique (qui en Hébreu s’appelle Yesod, et c’est la neuvième sphère). En d’autres termes, toutes les fonctions et activités du corps physique sont rendues possibles au moyen de ce Corps Vital: le Corps d’Energie (ce qu’on appelle dans le Bouddhisme Tibétain «le Corps Subtil» ou lus phra-mo). En d’autres termes, ce sont vraiment deux aspects d’une seule chose, car sans Corps Vital, il ne peut y avoir de corps physique. Il serait mort. Et le Corps Vital ne peut pas être soutenu par lui-même. Il est intimement lié au corps physique.

Mais du point de vue de la matière physique, nous ne pouvons pas percevoir ce Corps Vital directement parce qu’il est dans la Quatrième Dimension. Nous pouvons percevoir ses activités indirectement avec des sens physiques, parce que nous pouvons voir que nous avons la capacité de digérer. Nous avons des énergies qui traversent le corps sous forme d’électricité, toutes les formes de métabolisme, etc. Toutes ces fonctions sont rendues possibles grâce à l’existence du Corps Vital, le corps de l’énergie.

Au-delà, nous avons des composants supplémentaires qui nous donnent la capacité d’interagir, qui nous donne la capacité d’échanger de l’énergie.

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Nous savons que nous avons des sentiments. Nous avons de l’émotion. Lorsque nous éprouvons des émotions ou des sentiments physiquement, cette énergie se manifeste dans notre champ de perception à travers notre centre émotionnel, lié au cœur. Mais sa source est plus profonde que cela. C’est dans un niveau plus subtil de la matière, que nous appelons le Monde Astral (qui est lié à la Cinquième Dimension), et c’est la sphère de Hod sur l’Arbre de Vie.

Ceci est appelé par certains «le Corps Astral» ou le «corps de rêve». Ce n’est pas le vrai Corps Astral ; c’est plutôt une ombre. Mais c’est le corps émotionnel, et à travers cette forme de matière, l’énergie des émotions surgit. Elle passe en nous physiquement, et ensuite nous éprouvons les sensations d’émotion, les sentiments d’aimer et d’antipathie, les sentiments d’antipathie ou d’amour. Tous ces sentiments, ces sensations émotionnelles, arrivent parce qu’ils ont leur racine dans le Corps Astral (ou plutôt le Corps de l’Emotion: le Kama Rupa), mais vous voyez si vous regardez l’Arbre de Vie, entre l’Astral et l’aspect physique, il y a le Vital.

Le Corps Vital accomplit ici une tâche importante, que nous allons aborder en détail dans quelques instants.

À côté du Corps Astral, ou du Corps des Désirs, nous avons le Corps Mental (la sphère de Netzach), et c’est normalement ce que nous considérons comme le mental ou la source des pensées, la source de l’intellect. Cela existe également dans la Cinquième Dimension, et est facilement confondu avec cette contrepartie Astrale.

Quand nous rêvons, nous expérimentons ces domaines dans la Cinquième Dimension. C’est ainsi que nous pouvons personnellement goûter les qualités de nos propres corps subtils: par la qualité de nos rêves.

Et ensuite, au-delà de ce Corps Mental, nous avons la source de la volonté, qui finalement (en avançant sur le chemin) devient le Corps Causal, et ceci est lié à la sphère de Tiphereth.

Comme vous vous souvenez des conférences précédentes, quand un initié a élevé la Kundalini à travers ces cinq corps (du physique au causal), ils peuvent alors faire le choix de devenir un Bodhisattva.

Donc, il est très importants pour nous de comprendre ces cinq corps afin de comprendre ce qu’est un Bodhisattva, et aussi de comprendre ce que nous sommes. Dans leur combinaison, ces cinq aspects psychologiques et matériels forment ce que nous pouvons appeler notre mental. Ce sont ce que nous pouvons appeler notre psyché. Ce sont toutes des formes d’énergie, et elles sont toutes des formes de matière, mais ne se limitent pas à la matière tridimensionnelle. Le corps physique a à la fois son aspect matériel et énergétique, de même que le Corps Vital, le Corps des Désirs, le Corps du Mental et le Corps de la Volonté. Chacun d’eux a de la matière dans son niveau, et chacun d’eux a de l’énergie.

En Hébreu, cette neuvième sphère liée au Corps Vital est appelée Yesod, et ce terme signifie «Fondation». Dans tout le processus de développement de l’Être Humain, nous avons besoin d’une base sur laquelle bâtir. La fondation que nous trouvons est précisément la Neuvième Sphère. C’est la pierre de fondation sur laquelle notre propre temple psychologique est construit. C’est la qualité de cette énergie vitale qui détermine la qualité de notre bâtiment. Si vous construisez quelque chose avec un fondement faible, avec une fondation instable, avec une fondation corrompue ou impure, cette construction ne tiendra pas, et c’est pourquoi dans les Évangiles, le Maître Jésus a donné le bel exemple que nous avons pour construire notre temple sur le roche – pas sur le sable, pas sur la terre meuble.

Le rocher auquel il fait référence est sexuel. Et le Corps Vital est directement lié à la sexualité. Lorsque nous observons l’Arbre de Vie superposé sur le corps d’une personne, nous voyons que Yesod, la Neuvième Sphère, est liée aux organes sexuels.

Le Corps Vital, lié à cette sphère de Yesod, peut être examiné en détail et est considéré comme ayant quatre aspects fondamentaux. Ceux-ci sont appelés les Quatre Éthers.

Les deux premiers, qui sont les deux inférieurs, sont l’Éther Chimique et l’Éther de Vie. Par Éther nous parlons de niveaux d’énergie, de certaines vibrations ou de longueurs d’onde d’énergie. L’Éther de Vie est la force énergétique à l’intérieur de nous liée à la reproduction. C’est l’énergie sexuelle. L’Éther Chimique est cette force énergétique qui fournit notre capacité à digérer, à transformer les énergies, les aliments et les carburants liés au corps physique, mais aussi liés au mental.

Les deux Éthers supérieurs sont appelés Lumineux et Réfléchissant. Ces deux sont liés à la façon dont nous transformons les impressions. L’Éther Lumineux est lié à notre capacité à percevoir; le mot lumineux se rapporte à la lumière. Par conséquent, dans la nature même de notre Corps Vital se trouve le moyen par lequel nous avons la perception, mais cette perception n’est pas limitée aux sens physiques. Cela les inclut, mais cela va bien au-delà.

L’autre Éther supérieur est l’Éther Réfléchissant, et une surface réfléchissante est quelque chose qui reflète la lumière. Elle est liée à l’Éther Lumineux, mais réfléchissant dans ce sens renvoie à la capacité de l’Imagination, la capacité de Voyance. Ce sont des formes de perception plus raffinées, plus subtiles, plus pénétrantes.

Ces Quatre Éthers dans leur combinaison constituent le Corps Vital, et ce sont ces Quatre Éthers qui nous donnent la capacité d’agir physiquement. C’est à travers le Corps Éthérique, ce Corps Vital (les Quatre Éthers) que nos propres pensées, sentiments et volonté interagissent avec notre existence physique. Si vous regardez l’Arbre de Vie, vous voyez que les trois sphères ci-dessus (liées à la Volonté, au Mental et à l’Émotion) entrent et sortent de ce Corps Éthérique vers le corps physique.

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Physiquement, nous étudions nos trois cerveaux : Intellect, Émotion, Moteur-Instinctif-Sexuel, mais ces trois cerveaux sont des machines qui reçoivent et transmettent des forces, et ils sont connectés à ces trois aspects internes liés à ces trois sphères de la Volonté, de la Pensée, et de l’Émotion. Les trois cerveaux ont des aspects liés à tous les corps, mais fondamentalement nous devons les étudier ici, physiquement, parce que c’est ici que nous avons le petit peu de Conscience que nous avons.

C’est pourquoi nous insistons sur le besoin d’Auto-observation. À travers l’Auto-observation, nous observons nos trois cerveaux. Nous observons nos pensées. Nous observons nos sentiments, nos émotions, et nous observons les sensations qui se manifestent en nous dans nos Centres Moteur, Instinctif et Sexuel.

La raison pour laquelle nous les observons est d’étudier notre propre mental, parce que notre mental met ces impulsions dans les trois cerveaux. Ces impulsions viennent dans les trois cerveaux parce que ces impulsions surgissent dans notre propre psychologie interne subtile, qui est ces trois corps dont nous discutons, ces trois sphères.

La raison pour laquelle il est important pour nous de comprendre est que la Bodhichitta est élaborée dans ce monde. La Bodhichitta est le mental éveillé. C’est un Embryon Aurique Éthérique. Le Maître Samaël Aun Weor a déclaré que la Bodhichitta perfectionnée est le Corps Éthérique. Pourquoi? C’est parce que le Corps Éthérique joue un rôle essentiel dans la gestion de l’énergie. C’est le corps de l’énergie. C’est ce moyen par lequel les impressions sont reçues et transformées, parce que nous avons notre perception, nos forces sexuelles, et nos forces caloriques et chimiques tout au sein de ce Corps Éthérique.

Maintenant, de ce point de vue, vous pouvez comprendre pourquoi il est si important pour nous d’avoir un mental propre, d’acquérir la Chasteté. Si notre propre corps énergétique est impur, si cette fondation (le Corps Vital) est corrompue par le désir, alors la Bodhichitta ne peut pas être parfaite. Notre propre mental éveillé ne peut être perfectionné et élaboré à l’infini tant que nous continuons à abriter la colère, la luxure, la peur, l’orgueil, la cupidité, etc. Le processus d’arriver à un Corps Éthérique perfectionné – et donc la Bodhichitta – est Initiatique.

La façon dont nous pouvons arriver à avoir confiance en ce chemin est de maintenir notre propre développement de la Bodhichitta, et d’étudier toujours la Bodhichitta, qui a ces deux aspects: la compassion et la compréhension de la Vacuité.

Considéré sous un autre angle, nous pouvons dire que le Bodhisattva est celui dont la volonté (qui est Tiphereth, le Corps Causal) a été parfaitement unie au divin, à la volonté de Dieu (en d’autres termes, à la Vacuité, au Vide)., à l’Absolu).

Cette union, si vous regardez l’Arbre de Vie, se passe dans la colonne centrale de l’Arbre. Au bas de cette colonne nous avons le corps physique, et immédiatement au-dessus nous avons ce Corps Vital, et le suivant est Tiphereth, le Corps de Volonté. Vous voyez donc que, entre nos actions physiques et notre Volonté, il y a ce Corps Vital – en d’autres termes, le véhicule de la sexualité et de la perception, qui peut éventuellement devenir la Bodhichitta parfaite. Le Corps Vital, le Corps Éthérique, doit être parfaitement purifié afin de recevoir et de comprendre la Volonté Consciente et agir en conséquence, mais immédiatement au-dessus de cette Volonté (Tiphereth) se trouve la sphère de Daath, qui est l’Arbre de la Connaissance (qui, encore, est sexuel). Et immédiatement après cela se trouve Kether (la Couronne), qui est la première manifestation de l’Absolu (le Dharmakaya, en d’autres termes).

Donc, dans cette colonne centrale, nous voyons aussi une relation profonde: une relation énergétique, une relation psychologique. Pour nous, en tant que personne physique, pour nous unir au Dharmakaya, à Kether, nous devons travailler avec les forces du Corps Éthérique (dans Yesod) et les forces de Volonté (dans Tiphereth). C’est le but du Bodhisattva : unir tout cela. L’union parfaite de ces aspects est rendue possible par la Bodhichitta. La Bodhichitta (le Corps Vital) est la porte, la fondation. Sans Bodhichitta, la perfection est irréalisable.

Accomplir l’auto-perfection exige beaucoup de compréhension de soi, beaucoup de compréhension de la matière et de l’énergie. Dans le Bouddhisme, il y a un ensemble de principes exprimés pour nous aider à comprendre comment arriver à la perfection de la Bodhichitta, et de cette manière nous arrivons à la Bouddhéité ou à la libération absolue. Pour ce faire, la Bodhichitta doit devenir parfaite et, en tant qu’expression du divin, elle exprimera cette perfection divine, que nous appelons toujours «vertu».

Les Perfections

Les qualités de la Conscience requises pour fusionner avec la divinité sont appelées en Sanskrit «Paramitas». Ce terme Para signifie «au-delà». Dans sa synthèse, le mot Paramita signifie «ce qui est au-delà» ou «transcendantal». Habituellement, ils sont appelés «les perfections». Mais dans ce cours, nous préférons les appeler «attitudes conscientes».

Les enseignements des Paramitas sont très communs dans toutes les formes de Bouddhisme – et en fait, ils sont communs dans toutes les religions, mais organisés de manière légèrement différente. Dans le Bouddhisme, ils sont généralement présentés comme Six Paramitas, ou six qualités dont nous avons besoin.

Ces six qualités ne sont pas simplement des vertus dans la façon dont nous pensons à elles. Elles sont plutôt transcendantales. Elles sont au-delà des vertus communes. Et les Paramitas dans leur expression ultime se rapportent aux trois Kayas, les trois corps du Bouddha. De cette façon, nous pouvons comprendre que les Paramitas sont au-delà du Samsara, ce monde de souffrance. Ils sont au-delà du Nirvana, qui est le monde des Dieux, et au lieu de cela la perfection des Paramitas se trouve en ne demeurant pas dans le Nirvana, qui est un état de Conscience que seul un Bodhisattva peut avoir.

Cela souligne donc que le développement complet des Paramitas n’est possible que pour ceux qui sont sur le Chemin du Bodhisattva. Pour les décrire, nous allons vous donner les six Paramitas primaires qui sont expliquées en général.

Le premier est la Générosité. En Pali ou en Sanskrit, cela s’appelle Dana.

Le second s’appelle l’Éthique, ou la moralité ou la discipline.

Le troisième est la Patience.

Le quatrième est la Diligence.

Le cinquième est la Concentration.

Et le sixième est la Sagesse.

Ce sont les Six Perfections, les Six Paramitas, et les religions enseignent qu’il est nécessaire pour nous de développer ces capacités afin d’avancer spirituellement. Mais souvenez-vous, dans ce cours, nous parlons spécifiquement du Chemin du Bodhisattva. Ainsi, nous mettons l’accent sur l’aspect transcendantal ou le plus élevé de ces qualités.

Vous découvrirez que ces Six Paramitas ou Perfections sont enseignées à tous les niveaux du chemin, selon les capacités de l’instructeur et de l’étudiant. Ainsi, vous pouvez examiner ou étudier comment ce Paramita de Générosité est enseignée, et dans une école ou un enseignement lié au Shravakayana (le Chemin Fondamental), la Générosité est enseignée par rapport à la façon dont nous donnons, comment nous aimons la bonté ou la Générosité envers les autres. Nous faisons des dons. Nous essayons de fournir des biens matériels. Nous essayons de fournir de bonnes choses pour aider les autres. Et le but de cette pratique est de cultiver le non-attachement pour soi-même. C’est très important. Pour la personne qui travaille dans le Chemin Fondamental, il est nécessaire de cultiver le non-attachement afin de comprendre le «Moi», l’ego.

Pour la religion ou l’étudiant qui est parti un peu au-delà du Shravakayana et qui travaille dans le Mahayana, cette capacité de Générosité sera plus centrée sur les autres que sur leur propre développement, ainsi vous pouvez voir que la la manière dont la Générosité est enseignée et expliquée est devenue plus élargi, plus altruiste, plus concentré sur le sacrifice de soi, donnant aux autres parce qu’il veut profiter aux autres, pas tellement pour soi-même. Donc, ce sera le deuxième niveau de ce Paramita, la deuxième forme de la façon dont il est communément enseigné.

Mais nous en avons un troisième: comment cette forme est enseignée par rapport au Chemin du Bodhisattva. C’est là que la nature vraiment transcendantale du Paramita devient évidente. La Générosité à ce niveau est une forme de Conscience. Ce n’est pas simplement de l’action. Ce n’est pas simplement une intention. C’est une qualité spontanée, consciente, une qualité du mental qui doit être perfectionnée. Mais dans un Bodhisattva, cette qualité du mental, la Générosité, ne fait qu’un avec la compréhension de la Vacuité. C’est une forme de Générosité qui donne pour le bénéfice de l’autre personne, mais avec la reconnaissance que ni le donneur ni le récepteur n’existe réellement. Et pour nous, avec la qualité du mental que nous avons, c’est incompréhensible. Mais c’est la nature d’un Paramita dans le travail du Bodhisattva.

Donc, ces Six Paramitas sont donnés dans un ordre définitif. Ils sont tous interreliés. Ils se nourrissent et se soutiennent mutuellement. Vous ne pouvez pas en séparer un. Vous ne pouvez pas les réorganiser. Ce sont des qualités de Conscience, des qualités du mental, et dans le Chemin du Bodhisattva ces six sont cruciales.

Les Trois Facteurs

Nous pouvons les synthétiser et les exprimer en trois étapes. Dans la Gnose, nous parlons toujours des Trois Facteurs, et le Bouddhisme a le même enseignement. Bien sûr, dans leurs cœurs, le Bouddhisme et la Gnose sont la même religion.

Le Bouddha a enseigné que la première chose à faire est d’éviter les actions nuisibles. Cette action nuisible est envers nous-mêmes et les autres. Relatif aux Trois Facteurs de la Gnose, nous dirions que c’est le facteur de la Mort. Pour éviter les actions nuisibles, nos propres mauvaises intentions, nos propres désirs doivent mourir. Ces qualités du mental doivent mourir. Sinon, elles continueront à stimuler l’impulsion vers une mauvaise action.

La deuxième étape consiste à cultiver ou à adopter une action vertueuse. Au lieu de suivre l’impulsion de se comporter de la mauvaise façon, nous choisissons consciemment de nous comporter de la bonne façon. C’est une forme de Naissance: naissance psychologique, naissance consciente.

Et le troisième est de travailler pour le bénéfice des autres, et c’est le Sacrifice: le sacrifice pour les autres.

Ces Trois Facteurs sont inséparables les uns des autres de la même manière que les Paramitas sont inséparables. Les Paramitas sont une façon plus détaillée de regarder les Trois Facteurs, mais ils sont exactement la même expression, juste de manière plus détaillée.

Mais pour que nous puissions accomplir ce travail, pour accomplir réellement l’accomplissement de ces Trois Facteurs, nous devons le faire consciemment, avec la volonté consciente, qui signifie dans le moment précis où l’action est nécessaire. Habituellement, nous entendons bien, mais au moment où nous devons agir, nous échouons à faire ce qui est vraiment correct. Puis plus tard, nous pouvons ou ne pouvons pas le réaliser.

Il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions. Nous devons agir de la bonne manière dans tous les cas. Nous devons savoir comment nous comporter et agir de la bonne manière au moment où cela est nécessaire, et nous nous préparons à le faire en apprenant sur nous-mêmes, en apprenant ce qu’est la vraie vertu.

Ces Trois Facteurs – la Mort, la Naissance et le Sacrifice: éviter les actions nuisibles, adopter une action vertueuse et travailler au profit des autres – sont tous enracinés dans le Corps Éthérique, le Corps Vital, parce que c’est à travers le véhicule de notre corps d’énergie que nos pensées, nos émotions et notre volonté interagissent avec notre corps physique, et à travers le Corps Vital nous avons la perception. Notre Conscience, qui est réellement notre volonté, est enracinée dans Tiphereth, et notre Conscience est capable de percevoir ici physiquement parce que nous avons un Corps Vital (qui est le récepteur ou transformateur de lumière, d’énergie) et qui livre ces impressions dans notre mental. Si nous ne sommes pas conscients, si nous ne faisons pas attention, ces impressions sont reçues mécaniquement par nos désirs, par notre ego, par notre orgueil – c’est ainsi que nous agissons mal. C’est ainsi que nous blessons les autres. C’est ainsi que nous soutenons notre égoïsme: en dormant.

Donc le travail du Bodhisattva est d’inverser cela: devenir conscient d’instant en instant. L’étudiant apprend ceci dans le fondement même du chemin, dans le véhicule du Shravakayana – être attentif. Le pratiquant Mahayana apprend aussi à être attentif, avec plus d’attention au bénéfice des autres. Le Bodhisattva doit apprendre à être attentif à la compassion et à l’attention de la Vacuité. Et c’est cette attention, la qualité de la Conscience, qui est construite sur les qualités du Corps Éthérique.

C’est pourquoi la Chasteté, encore une fois, est si importante. Le mental et notre énergie sexuelle sont totalement unis. Quelqu’un qui est accro à la fornication, à la luxure, a un mental qui est rempli de passion, avec le désir d’auto-satisfaction. C’est antithétique à la Bodhichitta. C’est vénéneux pour la Bodhichitta, parce que la luxure cherche à se nourrir. L’orgueil cherche à se nourrir. La colère cherche à blesser les autres pour se nourrir. Donc, toutes ces qualités agissent mal et blessent les autres et nourrissent le soi, qui est l’opposé de ces Trois Facteurs.

Le travail commence par la transformation des forces sexuelles que nous avons à travers la volonté consciente: le sacrifice de soi.

Nous devons comprendre que ces Six Paramitas sont interdépendants les uns des autres et qu’ils s’appuient les uns sur les autres. Le Bodhisattva qui comprend en lui-même la véritable nature de la Générosité comprend comment accomplir une action au profit des autres sans avoir le sens de soi: cela signifie, sans intérêt personnel. Une telle personne agit parce qu’elle profite à d’autres personnes. On peut dire que lorsque le Bodhisattva agit, il agit au nom des autres sans se préoccuper de ses propres besoins.

Maintenant, cette déclaration a une certaine subtilité. Si vous lisez certaines des histoires du Bouddha, les contes de Jataka (histoires des vies antérieures du Bouddha), vous lirez comment, par exemple, en une vie le Bouddha Shakyamuni était un lapin, et un mendiant mourait de faim, alors le Bouddha, en tant que lapin, se jeta dans un feu pour nourrir le mendiant. C’est une histoire symbolique de sacrifice de soi, qu’il était même prêt à donner sa propre vie physique au profit de cette personne qui avait faim. L’histoire est symbolique. Cela ne signifie pas qu’un Bodhisattva cherchera toujours des moyens de mourir. Ce moment vient, avec la Résurrection, qui est illustrée dans la vie de Jésus de Nazareth. Mais le Bodhisattva doit vraiment apprendre à agir de la bonne manière au bon moment et au bon endroit. C’est très difficile. Le Karma de ces temps est si profond, si lourd, si complexe, qu’il est difficile de savoir comment se comporter de la bonne manière. Mais nous pouvons réfléchir sur cette histoire en considérant ceci: si tous ceux qui aspirent à l’idéal du Bodhisattva devaient commettre des actes suicidaires d’abnégation, qui serait laissé pour aider le reste de ceux qui souffrent?

La Générosité – lorsqu’elle est développée dans le Bodhisattva – est la qualité consciente de donner pour le bénéfice des autres qui est harmonieuse avec la compréhension de l’Absolu, et qui donne naturellement naissance à l’Éthique, parce que savoir ce qu’il faut faire, savoir ce qui est bien et mal, est une question d’Éthique.

Ainsi, l’action de la Générosité donne lieu à une Éthique consciente, et comprendre ce qui est juste à faire au bon moment et au bon endroit donne lieu à la Patience, qui est la capacité de supporter les circonstances avec joie – non avec le ressentiment, non avec le découragement – mais avec bonheur. Et quand vous avez la capacité de supporter les difficultés (cette vertu, cette qualité de Patience transcendantale), alors vous développez la capacité de continuer à travailler quoi qu’il arrive, qui est la Diligence, le Quatrième Paramita. La Diligence consciente est la persistance à continuer, et cette qualité de persister, de continuer, de constamment avancer vers le but sans abandonner, développe la qualité de la Concentration, qui est le Cinquième Paramita. De cette Concentration, étant capable de s’appliquer sans faute, sans hésitation, sans distraction, surgit naturellement la Sagesse. La Sagesse, bien sûr, en tant que Paramita, est la Sagesse de l’Absolu: la compréhension de la Vacuité, de Shunyata.

Donc, vous pouvez voir que ces Paramitas ont deux fonctions fondamentales lorsque nous les étudions. Ce sont des qualités de la Conscience que nous devons développer, ainsi nous décrivons les Paramitas comme des états du mental en développement, mais ce sont aussi des objectifs à atteindre. Le Paramita de Générosité est quelque chose que nous développons en nous-mêmes, et qui devient à la fin parfaite. Comme je l’ai dit, cela a des niveaux.

Bhumis, Sols ou Niveaux

Dans le Bouddhisme, les Six Paramitas constituent les six premiers «Sols» ou les six premiers niveaux du Chemin du Bodhisattva. Le Bodhisattva qui est entré dans le Chemin Direct reçoit une Initiation très spéciale appelée Initiation de Tiphereth, et ils entrent dans un tout nouveau niveau de travail sur eux-mêmes, qui n’est pas disponible, non accessible, aux Pratyeka Bouddhas ou aux marcheurs du chemin Shravaka.

Le Chemin du Bodhisattva est très sophistiqué. Il est basé sur la perfection complète de notre mental, qui, comme vous le savez, est très complexe. Le contenu de notre mental est très salissant. Le Bodhisattva doit nettoyer tout le mental, et dans la mythologie Grecque cela est exprimé par le symbole des Travaux d’Hercule. Ces Travaux sont douze, et ils se rapportent aux travaux psychologiques détaillés qu’un Bodhisattva doit traverser. C’est pourquoi dans la tradition du Kalachakra, dans le Bouddhisme Tibétain, il y a douze Bhumis, douze niveaux ou douze sols que le Bodhisattva doit traverser pour atteindre la perfection absolue. Dans d’autres formes de Bouddhisme, il est enseigné qu’il y en a dix; il y a plusieurs façons de regarder cette sagesse, mais le chemin est le même. Ce ne sont là que des termes pour nous aider à développer une certaine compréhension, à nous préparer, afin que nous n’ayons pas besoin d’être pris dans tous les détails des correspondances.

En synthèse, les Dix Bhumis, ou niveaux, sont constitués par les six premiers – les Six Paramitas – et les quatre suivants sont des qualités au-delà des Paramitas. Nous en discuterons dans une conférence ultérieure, mais tous les Bhumis, les Paramitas, sont des qualités qui nourrissent l’approfondissement de la compréhension de l’Absolu. Aucun d’entre eux n’est exempté de cela. Le Bodhisattva dans son but même est un véhicule de l’énergie de l’Absolu, et doit donc comprendre cette énergie très profondément.

La Générosité constitue la base de tous ces Paramitas. Tous les Paramitas, la qualité entière de la Bodhichitta (du mental d’un Bodhisattva) a son fondement dans la Générosité. La Bodhichitta elle-même est une forme de Générosité, d’agir sans soi. Et c’est pourquoi il est si important pour nous de comprendre la nature de nos propres corps internes. Pour que la sagesse du Christ, la sagesse de Chokmah, Avalokiteshvara, s’exprimer à travers le véhicule du Bodhisattva, les condensateurs doivent être là: l’ampoule, la technologie pour recevoir et transmettre cette lumière. Cette technologie est notre propre mental, et notre propre mental est composé de ces cinq parties fondamentales dont nous avons discuté: Physique, Vital, Émotionnel, Mental et Volonté Consciente. Ceux-ci fournissent les moyens par lesquels cette lumière peut s’exprimer.

Le Paramita de la Générosité fournit cette base, et le Bodhisattva qui entre dans le Chemin travaille d’abord dans le Bhumi, le niveau de Générosité. La raison en est très claire. Tout simplement parce qu’un initié, une personne comme l’un d’entre nous, qui a créé les Corps Solaires, ces véhicules afin de transmettre la lumière, ne signifie pas qu’ils ont éliminé l’ego. Le désir est toujours très vivant chez cette personne. Ils sont dans une position très dangereuse. Le Chemin du Bodhisattva est extrêmement dangereux. C’est pourquoi il a toujours été enseigné uniquement aux Initiés qui ont prouvé leur capacité à le comprendre.

La Générosité est enseignée au début. On dit qu’il est le premier Bhumi parce que le Bodhisattva, tout en ayant encore de l’ego, a encore de l’attachement, de l’orgueil, de l’égoïsme, de l’attachement à leur propre idée d’eux-mêmes. Ils ont développé une certaine capacité de Bodhichitta; autrement, ils ne pourraient pas entrer dans le Chemin du Bodhisattva. Ils ont développé ces Corps Solaires: Astral Solaire, Mental Solaire et Causal Solaire, qui peuvent agir comme émetteurs de cette lumière. Donc, ils peuvent donner l’enseignement, ils peuvent transmettre la sagesse, mais l’ego est toujours vivant, ce qui signifie qu’ils ont des imperfections.

La Générosité est le premier Bhumi parce qu’ils ont besoin de développer davantage cette Bodhichitta, de se concentrer de plus en plus sur le bénéfice des autres. Le but du Chemin du Bodhisattva est de faire bénéficier les autres Êtres, alors la Générosité est le premier Bhumi.

Cette qualité d’abnégation est présente dans toutes les religions. Elle est présente dans chaque enseignement, mais encore une fois nous devons le regarder en termes de trois yanas (les niveaux d’enseignement). Nous savons tous combien il est important d’être généreux et de subvenir aux besoins des autres. Lorsque nous travaillons sur le Chemin Fondamental, nous apprenons à être généreux à ce niveau afin de comprendre l’Éthique en nous-mêmes et de comprendre le Karma en nous-mêmes – de donner aux autres parce que c’est une bonne chose à faire. Mais notre propre intérêt est là dans le cœur. La Générosité dans l’enseignement du Mahayana est plus centrée sur l’autre personne, et encore plus sur le Bodhisattva.

Le sacrifice de soi est l’accent, et bien sûr c’est la vie du Bodhisattva : le sacrifice de soi. Le Maître Jésus est un bel exemple de cela dans son histoire de vie, que ses actions, sa vie était une exemplification du Chemin du Bodhisattva. Il a donné de lui-même complètement et tout pour le bénéfice des autres. Et tous les autres grands Bodhisattvas ont fait de même, à leur manière, mais aucun ne l’a fait comme Jésus, parce qu’il avait une mission spéciale, dont nous allons discuter dans ces conférences.

Formes de Générosité

La Générosité se présente sous trois formes primaires. La forme la plus élevée de donner est de donner le Dharma, de donner les enseignements, de donner la Gnose. Le Dharma, la sagesse du Christ, est la science à travers laquelle on peut être libéré de la souffrance. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez jamais recevoir, et c’est le plus beau cadeau que vous puissiez jamais donner. Mais – il doit être donné avec compétence: savoir quoi donner et quand.

Quelqu’un qui enseigne la Gnose ou enseigne le Dharma est comme un docteur. En tant que médecin, vous devez connaître très bien les effets du médicament et la maladie du patient. Si vous leur donnez trop de médicaments, ils mourront. Si vous leur donnez trop peu, ils mourront. Donc, pour donner correctement le Dharma, pour enseigner correctement la Gnose, il faut de plus en plus de développement de la Bodhichitta, qui comprend à la fois les besoins des Êtres et la nature de la Vacuité. C’est cette sagesse, cette unification, qui vous donne la direction intuitive spontanée et l’accès direct à votre propre Être, qui peut vous donner les conseils dont vous avez besoin.

La deuxième forme de Générosité est de donner une protection, et cela signifie vraiment donner de l’intrépidité. Et si vous y réfléchissez, dans votre propre vie, le sentiment d’être en sécurité est extraordinairement précieux. Vivre dans un état de peur est misérable: peur de votre vie, peur de votre santé, peur de votre bien-être. C’est un état d’existence misérable. Donc, donner à quelqu’un le sens de l’intrépidité, lui donner une protection, c’est un énorme cadeau, et encore une fois cela vient à des niveaux.

Il y a des gens qui enseignent la religion, mais ils l’enseignent en manipulant la peur, en faisant peur aux gens, et c’est faux. Ceci est opposé à la façon dont la Loi du Christ, la lumière, est exprimée. Il est faux de répandre la peur. C’est un crime. Par conséquent, si vous enseignez la Gnose, si vous enseignez le Dharma, vous devez développer la compétence pour l’enseigner sans répandre la peur. Mais, en tant que médecin, vous devez donner le remède et vous devez donner le médicament. Certaines personnes ont demandé: «Pourquoi les prophètes nous ont-ils donné des avertissements sur les calamités à venir?» «Pourquoi les prophètes ont-ils dit que le dernier jour arrive?» «Cela fait juste peur aux gens, cela fait peur à tout le monde.» Ou, «pourquoi les enseignements insistent-ils sur le Karma et la punition?» «Pourquoi est-ce toujours cet enseignement de jugement, faire que tout le monde se sente coupable?»

Nous devons comprendre quelque chose au sujet des enseignements. La Gnose exprime la nature de la Loi. La Gnose ne condamne ni ne juge dans son cœur. La Gnose, la Sagesse, la lumière du Christ, EST – et quand nous enfreignons la Loi, quand nous nous opposons au courant, nous souffrons. Par conséquent, quand nous entendons parler de notre erreur, nous nous fâchons. Et malheureusement, certaines personnes enseigneront le Dharma, enseigneront la religion, mais d’une manière jugale, ou d’une manière basée sur la peur, en disant: «Le Dernier Jour arrive, vous feriez mieux de vous repentir maintenant!» Mais pour stimuler la peur.

Les prophéties sont données parce qu’elles sont vraies. Nous sommes dans des jours très sombres, et oui, les choses vont empirer. C’est la nature de l’analyse du médecin. Si vous avez un cancer, vous devez le savoir. Et si vous en avez peur, c’est à cause de votre propre mental. Il vaut mieux savoir que la maladie est là plutôt que de rester dans l’ignorance. Si vous l’ignorez, vous ne pouvez pas le guérir, et vous mourrez – et cela est vrai pour le mental. C’est vrai pour le Karma. Nous devons connaître la vérité.

La Gnose fait peur aux gens, elle dérange les gens, elle les met en colère – et c’est malheureux. C’est pourquoi il est si important d’apprendre des manières habiles d’enseigner, des manières habiles d’expression, d’apprendre à parler d’une manière qui est propice à la mentalité du destinataire – de parler d’une manière qui peut être comprise, apprendre en tant qu’instructeur comment naviguer dans la psyché fragile de l’étudiant. C’est une grande forme d’art. Vous voyez des enseignants comme Bouddha et Jésus et Krishna étaient des experts. Il est très utile d’étudier leurs enseignements, parce que si vous aspirez à suivre ce chemin, vous serez aussi un enseignant à votre façon, et plus vous apprendrez de ces Maîtres, mieux ce sera.

La troisième forme de Générosité concerne les biens matériels. Tous les trois ont leur valeur. Tous les trois ont leur importance. Tous les trois sont utilisés par les marcheurs du chemin afin de bénéficier aux autres. Maintenant, il est évident que la troisième forme de Générosité est la plus facile. C’est très facile de donner à quelqu’un une certaine possession. Il y a un niveau ou un degré de sacrifice à donner des cadeaux comme ça. Mais la mesure est de savoir comment ce don se rapporte à votre propre mental.

Dans le développement de la Bodhichitta, la perfection de la Générosité est de donner parfaitement, sans aucun sens de soi, et c’est la sagesse de l’Absolu. Nous ne sommes pas encore là. Vous pouvez particulièrement le voir si vous regardez notre culture. Si vous regardez maintenant la culture du monde, que verriez-vous comme reflet de cette Paramita de Générosité? Voudriez-vous voir cette perfection du tout? Si vous regardez la télévision pendant quelques heures, voyez-vous le Paramita de la Générosité partout? Je m’attends à ce que non. Je m’attends à ce que vous voyiez son contraire, qui est la cupidité.

Notre culture, notre psyché, notre mental est saturé d’avidité, d’empoignement, d’attachement. Certains d’entre nous deviennent tellement consumés par notre attachement aux choses matérielles que nous accumulons même des penny et des nickels. Nous accumulons de petits morceaux de papier. Nous accumulons tout sur quoi nous pouvons mettre la main et nous remplissons nos maisons de toutes sortes de choses que nous n’utilisons jamais, mais nous les saisissons désespérément. Et cela reflète une qualité du mental qui engendre la souffrance.

Pour cultiver la Générosité, les marcheurs du Shravakayana apprennent à commencer en donnant de petites choses, des choses matérielles, en faisant des dons, des cadeaux. Donc, dans les églises et les temples, vous entendez toujours parler de la dîme, Dhana, et c’est une sorte de valeur morale qui est enseignée aux laïcs, aux moines et aux nonnes pour qu’ils donnent un peu d’eux-mêmes pour leur apprendre à le faire consciemment. La plupart du temps, c’est difficile. Les gens luttent vraiment, même en donnant quelques dollars. Les gens ont peur ; ils ont des soucis. Ils ne le donnent pas avec leur cœur. Et dans les Évangiles, Jésus donne une belle histoire, une belle petite scène à ce sujet dans le livre de Marc. Cela dit:

«Jésus s’assit en face du trésor du temple, et regarda la multitude mettre de l’argent dans le trésor. Beaucoup de riches mettent de grosses sommes. Une pauvre veuve est venue, et a mis à l’intérieur deux pièces de monnaie de cuivre, qui font un sou. Et il appelle ses disciples à lui et leur dit: En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a mis plus que tous ceux qui contribuent au trésor. Car ils ont tous contribué par leur abondance, mais elle a mis dans sa pauvreté tout ce qu’elle avait, toute sa vie.» – Marc 12: 41-44

Ceci est un exemple ou une illustration de ce Paramita de Générosité au niveau de Shravakayana, les toutes premières étapes du don. Cette veuve, cette femme, accomplissait cela. Elle représente une qualité de la Bodhichitta que nous devons développer, qui est une qualité de donner de tout notre Être, tout ce que nous avons, pour le bénéfice des autres.

Observez votre propre mental dans votre vie de tous les jours, et comment votre propre mental cherche toujours à acquérir de nouvelles choses. Vous voulez obtenir une meilleure télévision. Vous voulez obtenir une voiture plus agréable, ou vous voulez aller au centre commercial et acheter de nouveaux vêtements. Ou vous pensez que vous avez besoin d’une nouvelle paire de chaussures – mais réellement vous voulez une nouvelle paire de chaussures. Vous en avez déjà dix, quinze ou vingt, mais vous voulez une nouvelle paire. Ou par exemple, vous pouvez déjà avoir un réfrigérateur plein de nourriture, mais vous voulez un autre réfrigérateur pour le remplir de nourriture.

Il est important pour nous d’analyser cette qualité que nous avons d’accumuler des choses. Notre culture la stimule à chaque occasion, en disant que si nous achetons cette prochaine chose, nous serons heureux. Si nous obtenons la prochaine grande voiture qui sortira, ou le prochain grand ordinateur qui vient de sortir, nous serons heureux. C’est une illusion, et elle est directement opposée au développement du Paramita du don, la Générosité.

Chaque fois que vous êtes confrontés à ces publicités, avec une grande vente au centre commercial, avec n’importe quel type de magazine ou de livre qui vous incite à acheter quelque chose ou à obtenir quelque chose, observez-vous. Observez ces impulsions, ces désirs, dans vos trois cerveaux. En tant que sensation, physiquement, vous ressentirez cette urgence à vous précipiter dès maintenant et à l’acheter. Vous sentirez ce désir émotionnel que vous aimez cette chose, peut-être le nouveau téléphone portable qui vient de sortir et vous l’aimez vraiment. Et vous ressentez les pensées, vous voyez ces pensées dans votre mental, «Eh bien, si je fais ceci et cela, alors je peux aller le chercher!»

Observez toutes ces qualités de votre mental et posez-vous la question: «Cela va-t-il me profiter ou va-t-il profiter aux autres?

Maintenant, en posant cette question, nous avons naturellement des besoins. Naturellement, nous devons manger. Nous devons être vêtus. Nous avons besoin d’un endroit sûr et chaleureux pour vivre. Mais les besoins et les désirs sont différents. Le Bouddha a enseigné la Voie du Milieu, être au milieu de la richesse et de la pauvreté. Rappelez-vous: dans son histoire de vie, il a commencé comme un prince riche qui avait absolument tout. Il a renoncé à cela et est devenu un ascète avec absolument rien. Et puis il a renoncé aux deux chemins, et a dit: «Mieux vaut marcher au milieu», avoir l’équilibre – avoir ce dont vous avez besoin, mais pas plus.

Comment et Quand Donner

En fait, le Chemin du Bodhisattva est le chemin dans lequel vous prenez ce que vous avez et vous le rendez utile pour les autres. Même les choses dont vous avez besoin, vous les rendez utiles pour les autres. Et ceci est une transformation du mental. Vous verrez en vous-même qu’il faut des efforts. Cela n’arrive pas seul. Vous devez consciemment effectuer cette transformation en vous-même: apprendre à donner pour le bénéfice des autres.

Quand cette qualité de la Générosité, quand nous travaillons sur nous-mêmes, pour réduire l’attachement, pour réduire la cupidité, tous les autres Paramitas entrent en jeu, parce que pour réellement savoir comment donner quelque chose à quelqu’un d’autre, il faut avoir une compréhension de l’Éthique: qu’est-ce qui est bien et mal ; le bon moment et le bon endroit pour le faire. Par exemple, si vous vivez dans une grande ville, vous allez voir des sans-abri tout le temps, et vous voyez qu’ils ont des besoins, et c’est triste de les voir souffrir. Mais vous devez savoir comment les aider. Si vous vous adressez à un mendiant ou à un sans-abri et que vous lui donnez simplement de l’argent, vous faites peut-être fausse route, parce qu’il peut prendre cet argent et acheter de la drogue ou de l’alcool, ce qui est nuisible. Il est préférable de simplement leur acheter quelque chose à manger. Alors vous savez que vous avez fait quelque chose d’utile pour eux.

Cet exemple s’applique à tout dans la vie. Lorsque vous voulez effectuer une bonne action, vous devez mesurer le temps et le lieu, être habile. Nous devons également l’examiner en fonction de son effet ultime. Lorsque nous essayons de développer la capacité de Générosité, nous devons comprendre que quelque chose que nous donnons à court terme peut être nuisible à long terme, et ce n’est pas un bon cadeau. Vous devez penser clairement, réfléchir attentivement et analyser vos actions, vos impulsions et les circonstances. C’est pourquoi lorsque nous parlons d’Auto-observation, nous parlons toujours des trois cerveaux (l’état interne), mais nous devons aussi étudier les événements (les circonstances externes), parce que les uns et les autres produisent les phénomènes donnés. Vous ne pouvez pas isoler l’un de l’autre. Vous devez regarder les deux.

En synthèse, le Paramita de la Générosité exige que nous développions beaucoup de Conscience de soi. Dans les Évangiles (cette écriture apparaît dans de nombreux livres dans les Évangiles) Jésus a dit que «si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive.»

Se renier, c’est nier l’ego, nier nos propres désirs; nier notre propre saisie, notre recherche du plaisir ou de la sécurité; pour l’auto-satisfaction; se sentir bien dans sa peau; se sentir fier, être admiré. Nous devons renoncer à tout cela. Ceci est bien sûr la mort, le premier des Trois Facteurs.

Prendre la croix est un symbole de l’Alchimie : le croisement des deux poutres, homme et femme, qui transforme l’énergie. C’est ainsi que nous donnons Naissance. Quand vous croisez l’homme et la femme, la capacité de créer est là, donner Naissance, et c’est une action vertueuse.

Suivre Jésus, le suivre, c’est vivre comme il l’a fait, uniquement pour le bénéfice des autres, et c’est bien sûr le Sacrifice.

Chacun de ces facteurs s’applique à chaque action que nous effectuons. Au cours de votre vie quotidienne, appliquez ces Trois Facteurs. Quand vous faites face à une décision, regardez cette décision du point de vue de ces Trois Facteurs. Analysez-vous et la situation. Regardez pour voir en calmant votre mental, en calmant votre cœur, et en regardant la situation sans désir, sans intérêt personnel, essayez de la voir objectivement comme si vous regardez la vie de quelqu’un d’autre, comme si vous n’étiez qu’un acteur – et analysez cette situation pour voir: «Où est la mort dans cette situation? Qu’est-ce qui mourra si j’agis de cette manière particulière? Qu’est-ce qui naîtra et qui en bénéficiera?»

Pour survivre à notre époque, nous avons besoin d’argent pour subvenir à nos besoins et payer nos factures. Nous avons donc besoin d’une forme de revenu. Juste parce que vous avez un travail ne vous rend pas égoïste, certains types d’emplois ou certains types d’objectifs que vous avez liés au travail peuvent devenir très égoïstes. Si vous prenez une décision liée à votre carrière, au travail, analysez-la de ce point de vue. Cherchez-vous uniquement pour votre propre bénéfice, ou envisagez-vous aussi le bénéfice des autres?

Par exemple, que feriez-vous si, demain, vous recevez un appel téléphonique et qu’on vous offre un emploi qui vous rapportera trois fois le salaire que vous gagnez maintenant, mais il s’agit de vendre des armes. Vous pourriez penser que c’est une décision facile, mais votre mental va commencer à ruminer sur l’argent, et votre mental commencera à dire: «Oh, je peux faire tout cet argent! Et je pourrais l’utiliser pour bénéficier à d’autres personnes! Je pourrais donner tout cet argent à la Gnose

Ne soyez pas dupe. Le mental est très sournois. Rappelez-vous: regardez le court terme et le long terme. Analysez vos décisions. Analysez vos actions à la lumière de ces Trois Facteurs. Apprenez à appliquer tous ces Paramitas dans vos efforts, mais comprenez une chose très clairement: pour vraiment comprendre, pour vraiment savoir, vous devez méditer.

Dans votre corps physique, avec vos sens physiques, vous ne pouvez pas percevoir beaucoup. Vous pouvez percevoir ce que vos cinq sens vous montreront, ce qui est limité. Aller au-delà de cela, c’est vraiment appliquer les Paramitas à la situation, parce que vous voyez, autant de Générosité que nous essayons de faire ce qu’il faut pour les autres, autant que nous avons dans l’Éthique, pour essayer de faire ce qui est juste, et autant que nous ayons de la Patience pour supporter et endurer les difficultés de notre vie, et autant de diligence que nous devons continuer à essayer, nous avons aussi besoin de Concentration, et Concentration dans ce Paramita n’est pas une simple concentration comme nous le pensons. C’est en fait Dhyana (en Sanskrit), qui est Shamatha (Tibétain: Shinay): mental uni-pointé (à un seul point), Samadhi. C’est la capacité de percevoir sans l’ego, percevoir consciemment, libre de désir. Et c’est cette perception qui donne naissance à la Sagesse. La sagesse est la façon dont vous savez vraiment quoi faire.

Disons que vous êtes un instructeur Gnostique. Quelqu’un vient et dit: «Je vais vous donner un million de dollars.» Et c’est tout ce qu’ils disent. En tant qu’instructeur Gnostique, vous diriez: «Wow, c’est génial, je peux faire beaucoup avec ça.» Donc, en tant que personne physique, votre impulsion serait: «Je vais le prendre!» Mais si vous faites plus attention, si vous méditez, vous découvrirez peut-être qu’il y a plus dans cette offre que ce qui est visible à la surface. Vous pourriez voir la vérité de la situation: que rien ne vient gratuitement. Rien. Tout coûte quelque chose. Donc, physiquement, l’offre pourrait être là, et physiquement c’est tout ce que vous pouvez voir, mais internement il doit y avoir un échange. Quelque chose doit être rendu, et cela pourrait prendre la forme d’un compromis inacceptable.

C’est pourquoi vous ne pouvez pas compter uniquement sur la perception physique. La même chose est vraie pour une offre d’emploi. La même chose est vraie de toute situation quelconque. Il y a plus que la partie physique. Rappelez-vous que nous avons le corps physique. Nous avons aussi le Corps Éthérique. Nous avons aussi le Corps des Émotions, le Corps de la Pensée et le Corps de la Volonté – et dans chacun de ces mondes il y a des échanges, des interactions, des transformations. Si nous n’avons pas la Conscience ou la perception de ces sphères, alors nous devons faire très attention, essayer d’agir de la bonne manière à tout moment.

Cela devient particulièrement important pour le Bodhisattva. La personne qui entre dans le Chemin du Bodhisattva fait face à un danger immense, parce que ce Chemin du Bodhisattva est une révolution qui va à cent pour cent contre son propre mental, et il va à cent pour cent contre la voie du monde – qui signifie forces énormes contre le Bodhisattva.

Ce qui le rend plus difficile est que l’Initié qui travaille d’abord dans les Chemins Fondamental et Mahayana, développe ces cinq Corps Solaires à travers les cinq premières Initiations des Mystères Majeurs (les Serpents de Feu qui sont liés à la Kundalini de chaque corps), et dans le processus d’accomplissement de ces travaux, l’Initié reçoit beaucoup d’aide. À travers chaque Initiation, il y a une assistance fournie par des Êtres conscients qui sont assignés à cette personne pour l’aider, l’assister. En d’autres termes, l’Initié reçoit de la lumière, reçoit des conseils, reçoit de l’aide. Mais quand la personne choisit d’entrer dans le Chemin du Bodhisattva, d’aller dans le chemin de la révolution, toute cette aide est retirée. L’Initié est alors seul, face à son Karma, face aux Dieux Jaloux, face aux démons et aux diables, à l’intérieur comme à l’extérieur.

C’est pourquoi il est si important de faire un développement très fort et rigoureux de la Bodhichitta. C’est pourquoi les Paramitas sont si essentiels. Pour faire face à ces forces et les surmonter, il faut beaucoup de sagesse.

Questions et Réponses

Question: Comment peut-on sacrifier tout pour les autres et faire tout cela quand il y a encore de l’ego à l’intérieur de soi?

Réponse: Eh bien, c’est le défi. Nous avons tous quelque chose à donner, tout le monde. Chaque personne a quelque chose à donner. Chacun de nous est un transformateur d’énergie et chacun d’entre nous a des expériences, un niveau de compréhension qui peut aider quelqu’un d’autre. Et donc nous avons cette capacité, tout le monde, d’aider quelqu’un d’autre. Ce n’est peut-être pas énorme. Cela peut être de petites manières. Ce qui est essentiel pour nous est d’apprendre à discerner comment donner, et quand. Et nous devons le faire en fonction de nos propres circonstances. C’est différent pour chaque personne.

Mais en général, pour que nous puissions procéder et développer toutes les capacités que nous avons, toutes ces capacités sont développées à travers la Générosité, à travers le don. Si vous regardez l’état de la vie, tout vrai bonheur dans la vie est venu à cause de la Générosité. Pensez-y. Toutes les choses vraiment heureuses, les moments vraiment heureux viennent parce que vous avez donné quelque chose à quelqu’un, et cela vous donne un sentiment de joie, ou vous avez reçu quelque chose qui était un beau cadeau et cela vous donne un sentiment de joie. Et cela vous donne l’inspiration pour développer cette capacité encore plus. Une autre façon de voir les choses est que, avec habilité, la Générosité sera toujours bénéfique. La cupidité ne le sera jamais.

Commentaire: C’est ce que je dis. Beaucoup de gens sont heureux, mais ils sont satisfaits de la cupidité, de la colère et de la jalousie. Ils marchent heureux tout le temps.

Réponse: Eh bien, je parle du vrai bonheur. Je ne parle pas du bonheur conditionné. Par bonheur conditionné, j’entends le bonheur qui repose sur des conditions impermanentes. Par exemple, si vous êtes heureux parce que vous êtes riche, ce bonheur est de courte durée, car vous ne serez pas toujours riche. En fait, quand vous mourrez, vous perdrez tout cela. Serez-vous toujours heureux? Si vous êtes heureux parce que vous êtes en bonne santé, c’est aussi de courte durée, car vous tomberez malade et vous mourrez. Mais ce n’est pas le vrai bonheur.

Le vrai bonheur est inconditionné. Il ne dépend pas de conditions ou de circonstances

Commentaire: Mais nous sommes reconnaissants pour notre corps physique…

Réponse: Naturellement, nous devons avoir de la gratitude, absolument. Ce que je veux dire, c’est que la Générosité a la capacité de fournir le bonheur d’une manière inhabituelle, d’une manière différente. Il peut fournir une influence ou une énergie ou une force qui est au-delà des choses matérielles. Si vous pensez aux cadeaux que vous avez reçus de vos parents, naturellement vos parents vous fournissent quand vous grandissez avec tout ce qu’ils peuvent matériellement, n’est-ce pas? Mais quand vous vieillissez, vous commencez à mieux comprendre ce que les parents peuvent réellement vous donner: la discipline, c’est-à-dire l’amour, l’aide aux problèmes, le soutien dans les cas où ils ne veulent vraiment pas vous aider. Et ces types de cadeaux peuvent commencer à vous montrer quelque chose sur la capacité de donner. Mais il y a quelque chose à donner qui est spécial.

Donc, développer le Paramita de la Générosité signifie que nous comprenons comment donner, de la bonne manière au bon moment. Et n’importe qui a cette capacité.

Question: Est-ce que l’Éther Lumineux est aussi utilisé pour la perception dans le Monde Astral ou est-ce seulement dans le monde physique?

Réponse: L’Éther Lumineux et l’Éther Réflechissant sont des aspects de notre Corps Éthérique, qui est lié à la Quatrième Dimension. C’est un plan d’existence qui gère l’énergie et forme une sorte d’interface entre les dimensions. Mais le Corps Vital, le Corps Éthérique, ces Éthers ne sont pas la racine de la perception. Ils ne sont que des véhicules de la perception. Vous avez des yeux dans votre corps physique, qui est la façon dont vous percevez physiquement. Mais ces yeux fonctionnent parce que vous avez un Corps Éthérique qui a cet Éther Lumineux, qui permet à l’énergie de la lumière d’être transmise à votre mental.

Le Corps Astral a ses propres façons de percevoir. Le Corps Mental a ses propres façons de percevoir, ses propres sens, et ces sens sont appelés Chakras. Tous les corps que nous avons perçoivent parce que nous avons la Conscience. Donc, la Conscience est la racine de la perception. Mais la Conscience ne dépend d’aucun corps: physiquement, dans la Quatrième, ou la Cinquième ou la Sixième Dimension. La Conscience peut percevoir sans véhicules d’aucune sorte. Mais tout véhicule sans Conscience ne peut pas percevoir.

La Conscience est la lumière qui remplit le bulbe, et si la lumière n’est pas là, il n’y a pas de perception. Cela a du sens?

Commentaire: Et nous affirmons que puisque ces Quatre Éthers sont la fondation de Yesod et l’origine du corps physique, ils agissent évidemment dans leur propre niveau, les Quatre Éthers, dans chaque sphère, parce qu’ils sont le résultat de Yesod dans différentes octaves.

Réponse: Le commentaire est fait que les Éthers du Corps Vital agiront à leur manière par rapport à chaque sphère, parce qu’ils sont la Fondation. Cela concerne la nature interpénétrante de toutes les sphères. Ces sphères sont isolées et séparées sur la structure afin que notre faible mental puisse le saisir. Mais la réalité est qu’ils s’interpénètrent tous, et la vérité est que la structure de l’Arbre de Vie est grandement simplifiée. Quand nous regardons cette structure simple, nous devons nous en souvenir. Il y a des relations intimes entre chacun des corps, entre la relation entre les Corps Astral et Mental, et la relation entre le Corps Vital et eux.

Sur cette note, il est important de souligner une fois de plus que la culture et la réalisation de ce chemin passe par le développement de soi, à travers le perfectionnement et le nettoyage de ces corps, qui sont en synthèse le mental que nous avons. La première façon de le faire est de méditer. Le mécanisme primaire, la force que nous utilisons pour nettoyer le mental est enraciné dans le Corps Éthérique. C’est l’énergie sexuelle, la force qui donne naissance à la vie. L’énergie sexuelle est la même lumière de Chokmah, le même feu du Saint-Esprit, la même Sagesse de Kether, qui fournit tous les éléments à créer, mais qui fournit également tous les éléments à détruire. La gestion de cette énergie est enracinée dans notre mental, dans notre volonté, dans nos pensées, dans nos sentiments et dans la façon dont nous utilisons l’énergie. Le Corps Éthérique avec les Quatre Éthers est le mécanisme par lequel cette énergie circule. L’énergie dans toute notre psyché y est gérée, va-et-vient, entre et sort, transformée en fonction de l’état de ce véhicule.

Lorsque cette énergie, la force sexuelle, est utilisée pour purifier le mental, la vraie vertu peut naître naturellement en nous. En d’autres termes, nous tous pouvons aspirer à vouloir être une personne vertueuse, être une bonne personne, être généreux, mais nous ne le serons jamais aussi longtemps que la cupidité est vivante en nous, et c’est pourquoi la Gnose met tellement l’accent sur la mort de l’ego. C’est pourquoi, lorsque vous lisez les livres de Samaël Aun Weor, il y a un martèlement constant du même point: comprendre le «Moi», méditer, comprendre votre ego. L’intention derrière cela est une intention de Générosité. C’est une intention de Bodhichitta. C’est une sagesse qui sait que quand il y a la mort, alors de nouvelles choses émergent. Mais s’il n’y a pas de mort, toute nouvelle chose qui émergera sera corrompue, car elle sera corrompue par les impuretés qui y demeurent. C’est le grand danger pour le Bodhisattva.

Aussi étrange que cela puisse paraître, un Initié peut créer tous les Corps Solaires, peut même développer la Bodhichitta, cet mental généreux envers les autres et la compréhension de la sagesse, et ainsi entrer dans le Chemin du Bodhisattva sans pour autant éliminer l’ego. Cela semble étrange, mais cela arrive, et c’est parce qu’il n’y a pas assez d’attention portée à la mort, à la mort psychologique, symbolisée dans l’Évangile par Jean-Baptiste dans sa décapitation, et par la crucifixion du Christ.

Si la mort ne se produit pas, la naissance qui a lieu est corrompue. La Bodhichitta et l’énergie sexuelle forment de l’énergie pour donner naissance aux Paramitas, mais la mort ne se produit pas parce que la Méditation n’est pas assez profonde. Il n’y a pas assez d’attention concentrée sur la mort de l’ego. Le résultat est un avorton de la Nature, appelé un hasnamuss, un Marut, un démon.

Il y a un grand danger dans ce type de pratique, ce type d’étude, dans le Chemin du Bodhisattva. Lorsque vous commencez à exploiter la force sexuelle, vous devez être conscient que chaque jour vous utilisez de l’énergie, une énergie très puissante. Assurez-vous donc de l’utiliser judicieusement. Assurez-vous de l’utiliser consciemment. Et assurez-vous d’analyser votre ego et de décider de changer. Méditez sur l’ego tous les jours. N’oubliez jamais. La mort de l’ego engendre spontanément de nouvelles vertus.

Il est également important de souligner que vous ne devriez pas simplement juste méditer sur l’ego. Nous avons besoin d’équilibre. Et je parle ainsi parce qu’il y a des groupes d’étudiants qui méditent exclusivement sur l’ego, qui analysent l’ego, mais ils n’essaient jamais de comprendre les vertus. Ils n’essaient jamais de cultiver les Paramitas. Vous devez faire les deux. La Conscience doit comprendre la distinction entre les deux.

Donc, si vous avez un événement qui se produit aujourd’hui et que vous jugez important de le comprendre, méditez sur cet événement et analysez-le du point de vue de ces Trois Facteurs. Quand vous avez agi, qu’est-ce qui est né, qu’est-ce qui est mort, et qui en a bénéficié? Lorsque vous méditez sur une scène ou un événement dans lequel vous vous êtes comporté de manière néfaste, bien – méditez sur cela profondément, comprenez-le – mais prenez aussi un peu de temps pour permettre à votre Conscience de vous montrer comment vous devriez vous comporter, pour permettre à votre Conscience de réaliser la bonne action. Donc, vous devez faire les deux côtés, toujours du point de vue de qui profite.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Perfections (Paramitas).

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