Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Chemin du Bodhisattva

Aujourd’hui, notre conférence couvrira le sujet de la Méditation. Au fil de la discussion sur diverses qualités de la Conscience (des fameuses Paramitas en Sanskrit), nous arrivons à la cinquième. Donc, pour vous rappeler de définir le contexte de cette très importante Paramita, nous passerons rapidement en revue celles qui y ont conduit.

La première Perfection (Paramita) est généralement appelée générosité ou charité et, par essence, la générosité est l’aspiration à développer la Bodhichitta. Et, comme vous vous en souvenez, Bodhichitta signifie «Mental Éveillé» ou «mental de Sagesse» ou même «cœur de Sagesse».

La Bodhichitta est composée de deux éléments:

  1. La compassion ou l’amour conscient, et
  2. La réalisation de la Vacuité, la compréhension de la Vacuité.

La seconde Paramita est liée à l’éthique, à la discipline.

La troisième est la persévérance ou la patience.

La quatrième est le zèle, la diligence ou l’activité.

La cinquième est généralement appelée concentration ou Méditation, mais pour celle-ci, je veux parler du terme Sanskrit, qui est Dhyana, le mot Sanskrit.

La sixième Paramita, ou la conclusion ultime du développement de toutes ces attitudes de la Conscience, est Prajna.

Vous entendrez beaucoup de variations sur la façon de prononcer ce mot: `praЗ-na (`prazh-na), `pra-na,` pra-h-na. Il y a un désaccord sur la manière dont le son «j» et «n» est fait, mais il s’agit généralement de «nya». Cela se rapporte bien aux sons qui ne sont pas communs en Français, mais qui sont communs dans d’autres langues Asiatiques.

Prajna est généralement traduit par «Sagesse». Et bien sûr, nous devons indiquer que «Sagesse» en Hébreu est Chokmah, et comme vous le savez, Chokmah est le Christ.

Si vous avez étudié le Bouddhisme, alors vous avez sans aucun doute rencontré le postulat de base du Bouddhisme qui dit que l’illumination arrive en raison de la combinaison de deux choses: la Méthode et la Sagesse.

La Méthode est le moyen pratique, les étapes réelles, le travail réel que toute personne doit accomplir pour arriver à l’illumination ou à la libération – la liberté. La Méthode comprend les cinq premières Perfections ou Paramitas. La Sagesse est la sixième. Donc, l’illumination et la libération sont dues à la Méthode et à la Sagesse.

Dhyana – Méditation est l’aspect le plus élevé de la Méthode. En d’autres termes, l’action physique, la charité effectuant le seva ou le service, le Karma Yoga, les actes désintéressés comme donner des œuvres de bienfaisance ou des dons ou faire d’autres types d’activités – tout cela est inférieur à la Méditation.

Je le répète: les quatre conférences que nous avons données jusqu’à présent sur les Paramitas ont englobé un large éventail d’attitudes conscientes et d’activités conscientes: générosité, dons, don de charité, méthodes d’autodiscipline, méthodes de développement de la patience, et méthodes d’activité par la diligence – tout cela est inférieur à la Méditation.

En fait, tout ces efforts, ces attitudes conscientes trouvent leur expression ultimement à travers Dhyana, à travers la Méditation. En d’autres termes, pour savoir comment être vraiment généreux (la première Paramita), incarner la Bodhichitta et devenir réellement un Bodhisattva, vous avez besoin de discipline pour contrôler les forces qui s’opposent à la générosité. Et c’est notre ego : fierté, colère, luxure, gourmandise, envie, etc. Nous avons besoin de l’autodiscipline (la deuxième Paramita) pour contrôler notre mental. Mais cette autodiscipline ne suffit pas, car lorsque ces éléments apparaissent dans le mental, ils créent des conflits, des problèmes, des difficultés de souffrance – le Karma. C’est pourquoi nous avons besoin de patience; nous avons besoin de la troisième Paramita. Nous avons besoin de suffisamment d’endurance pour supporter ces épreuves, mais même cela ne suffit pas. Même en dépit de ces épreuves, nous pouvons rester tranquilles et simplement supporter la souffrance – cela ne transforme pas vraiment la situation.

Action!

«La Gnose est vécue en action», explique Samaël Aun Weor dans La Révolution de la Dialectique. C’est pourquoi nous avons besoin de la quatrième Paramita, à savoir la diligence, l’effort, l’action et l’activité. Mais même cela ne suffit pas, car savoir comment agir est très difficile lorsque nous sommes pris au piège à l’intérieur de l’ego. Lorsque nous sommes piégés à l’intérieur de notre propre faux sens de soi, de la vision erronée que nous avons de qui nous sommes, de ce qu’est notre identité, alors nous avons tendance à nous comporter de manière incorrecte, à créer du Karma, à créer de la souffrance. La seule façon de se séparer de l’ego est la Méditation (la cinquième Paramita), à travers la Méthode. Cette séparation s’appelle Samadhi en Sanskrit. Samadhi est l’état de Conscience dans lequel la Conscience libre (la nature de Bouddha, l’essence) est extraite de l’ego. Elle n’est plus conditionnée par le désir et, dans cet état la Conscience peut percevoir clairement, peut percevoir la vraie nature de l’existence. Ce vrai principe est Prajna – Sagesse. Bien sûr, nous y arrivons par niveaux, par étapes, par travail.

Donc, ces Paramitas s’emboîtent dans une structure très importante et il est essentiel que nous comprenions cela.

21Tara

Un bon symbole et incarnation de cet enseignement est la manière dont Tara, la Mère Divine, est généralement représentée dans l’art Tibétain. Tara est la Déesse, la Mère Divine et son nom signifie «Celle Qui Sauve» ou «La Sauveuse». Tara est née ou s’est manifestée à partir des larmes du Christ Cosmique. L’histoire raconte que lorsque le Christ Cosmique observait les souffrances de tous les Êtres dans les domaines inférieurs, qui sont tous les domaines de l’Arbre de Vie, il a montré tellement de compassion qu’il a versé des larmes et de de ces larmes est sortie Tara, la Déesse de la Compassion

Elle est la Mère de tous les Bouddhas, et cela signifie que c’est à partir de cette compassion racine (Bodhichitta) que chaque Bouddha émerge. Tout Bouddha qui est venu à être, qui va devenir maintenant, et qui s’élèvera dans le futur, naît de Tara – Compassion.

Elle est généralement dessinée assise et sa jambe gauche est repliée comme dans une posture de Méditation, alors que sa jambe droite est étendue, comme si elle allait sauter en action pour protéger ses enfants. Elle est mère et elle aime ses enfants; et nous sommes tous ses enfants en développement.

La jambe gauche, qui est pliée, symbolise Prajna – Sagesse, et c’est la Sagesse qui découle de la Méditation, c’est pourquoi la jambe est pliée là; c’est quelque chose qui découle de la pratique. La jambe étendue est la Méthode, l’action. Ces deux éléments, méthode et action, Méthode et Sagesse, sont nés de la Bodhichitta, de (1) la bienveillance et (2) la compréhension de l’Absolu.

Donc, la Méditation, cette cinquième perfection ou attitude consciente est essentielle. C’est pourquoi la Méditation est constamment renforcée et discutée dans notre tradition. C’est pourquoi nous désignons toujours la Méditation ; nous indiquons toujours la Méditation.

La tradition que nous étudions dans ces conférences que nous appelons Gnose et, comme vous le savez, Gnose est un mot Grec qui signifie «connaissance». Mais cette Sagesse n’est pas unique à un moment ou à un lieu. Elle est extrêmement ancienne et est présente dans de nombreux endroits sur cette planète et au-delà. Les enseignements particuliers que nous étudions à notre époque, à cette époque, sont ceux liés à Samael Aun Weor.

Samaël Aun Weor est un grand Lama; c’est un grand Maître qui a enseigné sa Sagesse selon les besoins de ce temps et de ce lieu. Son enseignement est donc très sophistiqué, très puissant, car nous en avons besoin. Tous les éléments qu’il a enseigné sont importants.

Étant un Bodhisattva – une entité d’intelligence consciente qui comprend la nature de la souffrance, mais particulièrement en ce moment et ce lieu – il a enseigné des éléments spécifiques que nous devions comprendre pour vaincre la souffrance. Par conséquent, il n’y a rien d’inutile dans son enseignement; il n’y a rien que nous puissions ignorer. L’intégralité de l’enseignement est importante. Il est très important pour vous, en tant qu’étudiants, de comprendre cela.

Souvent, lorsque nous étudions les livres de cette tradition, nous trouvons des choses difficiles à comprendre, que nous ne comprenons pas. Donc, nous avons tendance à sauter ces choses, à les ignorer et, malheureusement, c’est également le cas de certaines écoles ou de certains instructeurs de cette tradition, de négliger d’enseigner des aspects critiques de l’enseignement.

En particulier, je veux parler de la Sagesse, de la Vacuité, de Prajna. Prajna est la compréhension de l’Absolu. Nous allons en parler en détail lors de la prochaine conférence. Mais si vous regardez les livres de Samaël Aun Weor, vous découvrirez qu’il discute de la nature de l’Absolu, de la Vacuité, dans tous ses livres, et qu’il commence dans certains livres. Par exemple, le livre Enseignements Cosmiques d’un Lama commence par la discussion de l’Absolu, ce qui indique son importance: la compréhension de l’ensemble du livre repose sur la compréhension de ce premier chapitre pour comprendre la nature du Shunyata, la Vacuité, Prajna.

En parallèle, nous pouvons découvrir que, dans ses enseignements, toutes les écoles sont synthétisées, tous les trois véhicules dont nous avons parlé (Hinayana, Mahayana, Tantrayana); ceux-ci sont tous synthétisés dans son enseignement, rien n’est laissé de côté. Ce n’est peut-être pas explicite, mais les enseignements sont là, et c’est parce que son enseignement englobe tout le Chemin, pas seulement une partie ou une autre.

Lorsque nous parlons de Méditation, nous parlons de la culture d’un type particulier d’attitude consciente. Le mot Méditation est vraiment mal utilisé en Occident. Lorsque les enseignements venant d’Asie ont commencé à arriver dans le monde Occidental, les personnes impliquées dans la traduction de cette connaissance et apportant cette connaissance au mental occidental ont utilisé ce mot «Méditation» à la place de toute une variété de mots Tibétains ou Sanskrit. Ainsi, à cause de cela, les étudiants Occidentaux qui ont adopté des concepts du Yoga ou du Bouddhisme ou de l’Hindouisme ont dans leur mental une «Méditation» très imprécise. Les Occidentaux, même les Gnostiques, ne comprennent pas clairement que nous devons analyser la terminologie réelle et l’expérimenter. Nous devons arriver à notre propre expérience des différences entre tous les termes états de Conscience parce que notre développement même en dépend; notre propre libération dépend de notre compréhension de notre propre Conscience.

Dans le Bouddhisme, les enseignements du Bouddha présentent la Méditation comme ayant deux aspects fondamentaux. Le premier aspect est appelé Shamatha en Sanskrit. Shamatha signifie simplement «calme stable» ou «paix mentale», et Shamatha se réfère à une série d’états d’équilibre psychologique, dans lesquels l’attention peut être concentrée sans distraction. C’est un état d’attention concentrée et dirigée. L’autre aspect, ou l’autre moitié, s’appelle Vipashyana, et Vipashyana signifie «perspicacité spéciale». Vous pouvez également appeler cela «compréhension». Donc, ces deux composants sont la Méditation elle-même. En d’autres termes, vous pouvez dire que Shamatha est la capacité d’observer quelque chose avec sérénité. Vous pouvez aussi l’appeler Pratyahara. Vipashyana serait la capacité d’analyser l’objet de la Méditation.

Donc, vous devez d’abord avoir la capacité d’observer sereinement quelque chose, sans être distrait – c’est Shamatha. Une fois que vous avez cette capacité de vous concentrer et d’observer quelque chose, vous pouvez l’analyser pour le comprendre, et c’est Vipashyana. Ce sont deux choses différentes et il y a différentes pratiques enseignées dans les écoles Tibétaines, dans les écoles Mahayana, liées à ces deux aspects.

Mais pourquoi sont-ils importants pour nous? Nous entendons tous que la Méditation est importante; nous savons que c’est important. Mais réalisons-nous que c’est important, sommes-nous conscients de son importance?

Dans le Chemin Fondamental, le Shravakayana, les étudiants apprennent à méditer pour comprendre la nature des enseignements et la nature du Karma. Aux niveaux fondamentaux de l’enseignement, l’étudiant apprend principalement comment son propre ego crée sa propre souffrance et nous savons que lorsque nous commençons à analyser réellement notre propre expérience, notre propre souffrance est auto-produite. Il faut arriver à ceci consciemment, pas seulement avoir l’idée et l’accepter parce que cela semble juste – vous devez expérimenter cela, vous devez en prendre Conscience, le voir vous-même.

Lorsque vous avez cette observation consciente à plusieurs reprises, vous continuez à approfondir votre compréhension de la façon dont vous produisez votre propre souffrance. De là surgit la reconnaissance spontanée que vous devez faire quelque chose avec vous-même pour changer la souffrance. Vous ne pouvez pas changer votre situation, car cela ne changera rien. Nos circonstances extérieures reflètent simplement ce qui est à l’intérieur de nous, quel est notre état de Conscience, et c’est ce que Samaël Aun Weor souligne tout au long de ses livres. Ce qui est à l’etérieur de nous est seulement un reflet de ce qui est à l’intérieur. Donc, si nous voulons changer nos circonstances, nous changeons ce qui est à l’intérieur. L’extérieur changera naturellement. Ceci est une loi, c’est comme cela que la nature fonctionne. Donc, nous apprenons ainsi que nous devons méditer pour comprendre notre propre nature, la nature de notre expérience. Ce processus est compris dans les trois facteurs dont nous sommes en train de discuter.

Le premier est de cesser l’activité qui est nuisible – la Mort, de restreindre les actions nuisibles – et vous ne pouvez pas le faire à moins que vous ne sachiez où l’action néfaste se produit en vous. Vous ne pouvez pas restreindre votre colère si vous ne comprenez pas votre colère, à moins que vous ne la voyiez et que vous sachiez comment elle fonctionne.

Une fois que ces qualités (les qualités négatives) sont restreintes, alors vous devez savoir quoi en faire, car nous ne pouvons pas simplement supprimer les choses – nous devons comprendre quoi en faire, et c’est la deuxième étape de la naissance – adopter action vertueuse. Mais comment fais-on cela? Comment sait-on ce qu’il faut faire?

Si nous sommes tellement engloutis par la souffrance et la douleur et l’ignorance, par l’orgueil, par la luxure, nous devons méditer; nous devons séparer la Conscience de cet élément nuisible. Cela a deux aspects. Nous nous séparons de cet élément nuisible parce que nous savons qu’il est nuisible; nous en expérimentons les résultats. C’est douloureux, alors on se sépare de cela. Cela fait partie du besoin de la Méditation. Dans cette séparation ou Samadhi, nous pouvons observer cet élément néfaste depuis un lieu de sérénité, de paix, et c’est ce à quoi Shamatha fait référence.

La version Tibétaine de ce mot Shamatha est shi-ne. Shi-ne signifie «demeurer en paix». Shi-ne est le calme, le silence du mental, la stabilité de la Conscience. C’est le genre de flexibilité et de stabilité que la Conscience possède, de sorte que les distractions, les émotions discursives ou tout type d’apport sensoriel ne peuvent pas bouleverser notre concentration. Nous pouvons rester fixés et observer la cause de la souffrance, tout d’abord reconnaître comment cette cause de la souffrance est apparue, comment elle a provoqué la souffrance, comment elle fonctionne, alors nous pouvons cesser de la nourrir et cesser de la soutenir ; de la bonne manière, parce que cet ego, cet agrégat dans le mental, piège la Conscience à l’intérieur de lui; la Conscience piégée a l’information sur la manière de se comporter correctement. Les éléments dont nous avons besoin pour nous réaliser sont cachés, enfouis dans cet élément discursif et ne peuvent être extraits que lorsque nous nous en séparons.

En d’autres termes, si vous êtes dans la cage, vous ne pouvez pas voir la cage, il est donc nécessaire de sortir temporairement pour voir cette cage et la comprendre. En comprenant comment la cage est fabriquée, nous pouvons voir ses points faibles et commencer à les travailler pour pouvoir sortir. Et de cette manière, vous pouvez commencer à comprendre.

La Méditation a deux aspects: nous comprenons l’ego, nous comprenons la vertu. Et c’est dans cet équilibre que vous commencez vraiment à comprendre la nature de la Sagesse, la nature de la Voie du Milieu.

Donc, si nous essayons de développer des vertus, nous essayons d’adopter une action vertueuse et de réaliser le troisième facteur, qui est de servir les autres. Nous ne pouvons pas faire cela avec une simple concentration. Shamatha (Shi-ne) par elle-même ne peut pas libérer de l’ego, ne peut pas détruire l’ego, ne peut pas libérer la Conscience. La seule façon de le faire est d’avoir une perspicacité, une compréhension, une Sagesse et d’arriver à Vipashyana.

Donc, revenons en arrière pour que vous puissiez voir la structure. Shamatha sera principalement liée à la Cinquième Paramita – Dhyana, Méditation. Vipashyana (perspicacité) sera principalement liée à la Sixième Paramita – Prajna, Sagesse. Ainsi, la conférence d’aujourd’hui porte principalement sur la manière de créer la base de la Méditation, qui est Shamatha. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur la façon dont nous construisons une base pour stabiliser le mental et, une fois que le mental devient stable et que la Conscience est concentrée et dirigée, nous pouvons commencer à trouver la Sagesse à travers Vipashyana, liée à la Sixième Paramita ou Prajna.

Si vous avez étudié la Méditation auparavant, vous auriez entendu parler de deux formes de Méditation : la Méditation par absorption et la Méditation analytique. Shamatha est la Méditation par absorption, alors que Vipashyana est la Méditation analytique. La Gnose enseigne les deux. Nous trouvons que les deux aspects de la Méditation sont enseignés dans la tradition Gnostique, mais ces termes ne sont pas utilisés.

La manière dont Samael Aun Weor a enseigné est très synthétique, très directe, très pertinente. Dans de nombreux cas, il se débarrasse complètement de la terminologie et des structures et donne une instruction extrêmement pratique et raffinée, car il sait que nos mentals sont déjà si compliqués et confus qu’il essaie de fournir des outils qui traverseront le mental. Nous devons les utiliser! Malheureusement, la plupart des étudiants Occidentaux, en particulier les étudiants Anglophones, sont tellement intellectuels, tellement habitués à être dans l’intellect, qu’ils ne pratiqueront pas réellement quelque chose tant qu’ils n’auront pas une bonne compréhension intellectuelle. C’est une caractéristique unique des Nord-Américains. Vous ne trouvez pas cette caractéristique autant chez les habitants des régions Méridionales de ce continent, comme au Mexique et en-dessous, en Amérique du Sud. Vous ne trouvez pas cet intellectualisme répandu. Donc, les gens qui ne sont pas aussi intellectuels seront plus disposés à pratiquer quelque chose, à essayer quelque chose avant de devoir être si intellectuels à ce sujet. Ainsi, dans ces classes, nous essayons de vous aider à vous donner un peu plus de compréhension intellectuelle pour pouvoir relier cet enseignement et le comprendre par rapport aux autres traditions et comprendre les racines de cette tradition.

Quand je mentionne que Samaël Aun Weor est un grand Lama, ce que je vous dis, c’est que dans le contenu de tous les écrits de tous les enseignements de la Gnose, vous trouverez tous les enseignements du Bouddhisme, mais synthétisés; en quelque sorte, vous pouvez dire caché. La beauté de cela est que si vous étudiez le Bouddhisme, alors vous êtes familier avec les termes et les structures et comment les choses fonctionnent. Et quand vous étudiez les écrits de Samaël Aun Weor, vous reconnaîtrez immédiatement que c’est la même tradition. Mais si vous ne bénéficiez pas d’une éducation complète dans le Bouddhisme, cela pourrait vous manquer. Alors laissez-moi vous donner quelques exemples de la façon dont cet enseignement est caché ici. La raison pour laquelle je vous donne ceci est que vous voyez que je ne fais pas que «tirer les lapins du chapeau». Les enseignements que je vous offre aujourd’hui, d’après mon expérience, des enseignements de Samaël Aun Weor et des enseignements de Maitreya, sont tous d’accord. Certains étudiants Gnostiques n’ont peut-être pas entendu parler de la Gnose sous cet angle. C’est pourquoi je veux vous démontrer que ces soi-disant enseignements «Bouddhistes» sont contenus dans les livres de Samaël Aun Weor.

Commençons par un exemple.

Les enseignements les plus élevés liés à Shamatha ou au développement d’une Conscience stable, pénétrante et discernante sont divisés en différentes écoles du Bouddhisme Tibétain. Il y a deux écoles primaires qui enseignent la Méditation dans le Bouddhisme Tibétain. La première dont je parlerai s’appelle Mahamudra. C’est un mot Sanskrit. «Maha» signifie «grand» ou «énorme» ou «profond» et «Mudra» signifie «sceau» (comme dans tampon) – un sceau, la certification de quelque chose d’authentique. Donc, ce terme «Mahamudra» signifie Grand sceau. Cet enseignement du Mahamudra est un enseignement de la Méditation par absorption – c’est une Méthode pour unir les Cinq Paramitas et développer l’équanimité de la Conscience afin d’atteindre Prajna.

En Tibétain, Mahamudra s’appelle Chagya Chenpo. Cette Méthode de Mahamudra est enseignée principalement à l’école Kagyu, qui est l’école fondée et propagée par Marpa, Naropa, Milarepa, Gampopa – ce sont tous de grands Maîtres du Bouddhisme Tibétain. Les enseignants de cette Méthode comprennent Maitreya, Asanga, Atisha, Nagarjuna et plus encore. La plupart de ces instructeurs et enseignants ont été discutés et recommandés par Samael Aun Weor. Le même enseignement se trouve également dans les écoles Gelug et Sakya et, bien entendu, l’école Gelug est liée au Dalaï-Lama.

À ce propos, le Maître Samaël Aun Weor a écrit, de manière cachée,

«La Doctrine du Cœur est appelée le sceau de la vérité ou le «Vrai Sceau».» – Le Cours Zodiacal

Sceau en Sanskrit est Mudra; le Vrai Sceau est le Mahamudra. Ainsi, le Maître Samaël Aun Weor, sans préciser le mot Sanskrit, déclare que la Doctrine du Cœur dont nous avons besoin est contenue dans Mahamudra. Et dans ce même livre, au début du livre, il fait la distinction entre la Doctrine du Cœur et la Doctrine des Yeux. La Doctrine des Yeux est toutes les théories intellectuelles que les gens ont, les croyances. La Doctrine du Cœur travaille avec la Conscience pour réaliser la nature de la vérité, le Dharma. Donc, nous avons ici le Maître disant que la Doctrine du Cœur est aussi appelée le Sceau de la Vérité ou le Vrai Sceau – en d’autres termes, le Mahamudra.

Le Mahamudra est enseigné dans les écoles du Bouddhisme Tibétain que j’ai mentionnées, mais il y a des enseignements complémentaires, presque identiques, enseignés à l’école Nyingma. En Tibétain, cette école s’appelle Dzogchen. Dzogchen n’est qu’une version abrégée des mots Dzogpa Chenpo en Tibétain, qui signifie «grande perfection». Et qu’est-ce que nous étudions dans ce cours, si ce n’est les Perfections, les Paramitas. Donc, Dzogchen se rapporte à la Grande Paramita, la Grande Perfection, et c’est bien sûr l’union de Shamatha et Vipashyana – la compréhension de la Vacuité à travers la Bodhichitta. À ce propos, le Dalaï Lama a déclaré:

«Selon la tradition Nyingma, le Dzogchen est le plus profond de tous les véhicules menant à l’illumination… mais à moins que le pratiquant n’ait la capacité de comprendre les enseignements correctement, des points de vue erronés peuvent facilement se développer… [il] peut facilement conduire à la confusion.»

Il souligne que nous avons besoin à la fois de compréhension expérientielle et de compréhension intellectuelle. Sans cela, il est facile de devenir confus, et nous trouvons que dans la Gnose c’est la même chose. Les étudiants de la Gnose se confondent facilement parce que l’enseignement est si potent, si puissant qu’il nécessite une grande compréhension, tant de l’étude que de la pratique.

Padmasambhava a dit de Dzogchen que,

«C’est le cycle secret et inégalé du Véhicule Suprême du Tantra, la véritable essence du sens définitif, la Voie Courte concernant la Bouddhéité dans une vie – La Voie Directe.

Maintenant, pour comprendre cela, nous devons comprendre que Dzogchen signifie la «Grande Perfection» et, comme je l’expliquais, cet enseignement est incarné par le symbole de la Mère Divine – Tara, qui avec la position de Son corps représente les aspects que nous devons comprendre à travers notre expérience. À ce propos, Maître Samael a écrit dans Psychologie Révolutionnaire :

«Notre propre Mère Cosmique, individuelle, possède la Sagesse, l’amour et la puissance, la perfection absolue existe en elle.»

«Perfection absolue» est «Dzogchen».

Ainsi, ces enseignements sont la «connaissance du cœur-sagesse» de notre propre Bouddha Intérieur, de notre propre Mère Divine Intérieure.

Donc, allons au point ici.

La cinquième Paramita s’appelle Dhyana. Le terme Dhyana a une histoire très longue et riche; c’est un mot Sanskrit. Dans la langue Pali, qui est une autre langue antique de l’Inde, ce mot est dit «Jhana». En Chinois, ce mot est dit «Ch’an»; en Japonais, il est dit «Zen». Ainsi, chacune de ces traditions enseigne la même idée, mais avec une méthodologie différente, selon une psychologie différente.

Dhyana, qui est du Sanskrit, est commun dans l’Hindouisme. Les Yoga Sutras de Patanjali enseignent Dhyana; c’est la cinquième étape du Patanjali Yoga, la cinquième étape du Raja Yoga, qui est une Chemin Royal de Méditation, le chemin complet qui unit tous les yogas et qui est enseigné par Krishna dans la Bhagavad-Gita.

Dhyana est cette Cinquième Paramita du Bouddhisme, qui est la Méditation, la concentration, Shamatha.

Dans la langue Pali, c’est Jhana – ceci est lié au Chemin Fondamental, à l’enseignement Shravakayana, aux enseignements d’introduction, et dans ce contexte Jhana est juste lié aux formes de concentration, parce que les enseignements Shravakayana ne traitent pas de la Bodhichitta sous sa forme complète

En Chinois, Dhyana est Ch’an. Ch’an vient de Dhyana, et la racine de cet enseignement vient de Bodhidharma, un étudiant du Bouddha qui a amené le Bouddhisme en Chine et y a fondé la psychologie particulière de la Méditation, une manière particulière de saisir et de comprendre le mental, qui est appelée Bouddhisme Ch’an. Cet enseignement est passé de la Chine au Japon et est devenu connu sous le nom de Zen.

La Gnose les contient tous. Dans nos enseignements Gnostiques, nous avons des pratiques liées aux pratiques de développement de la Méditation ou Dhyana, liées à chacun des niveaux des écoles. Vous trouverez des pratiques préliminaires de concentration très basiques qui seraient liées à Jhana (ou concentration préliminaire). Nous avons également des enseignements plus étroitement liés au Mahayana, qui sont un peu plus sophistiqués et apportent plus de compréhension de la compassion. Nous avons aussi des enseignements liés au Tantrayana, au développement du Dhyana – Méditation, stabilité méditative – en relation avec le Chemin Secret. Donc, tous ces enseignements sont compris ici.

Ce que nous devons saisir en ce moment est quelque chose de très critique. Ces enseignements, les différentes manières d’aborder la Méditation, d’appréhender la compréhension et l’entendement de l’utilisation de l’attention ne vont pas tous au même endroit. Chaque enseignement est différent, chacun fournit des éléments différents pour le développement de l’étudiant, mais en fonction de son propre objectif et de sa portée potentielle. Donc, alors qu’ils sont tous similaires, ils ne sont pas les mêmes. Bien qu’ils enseignent tous la Méditation, ils ne mènent pas tous à la même expérience ou au même résultat final.

Dans les conférences du début de ce cours, nous avons parlé de ces trois chemins et de leurs différences. Le Maître Samaël Aun Weor a enseigné la Méditation de manière très synthétique et avancée. Vous trouverez dans ses enseignements des éléments de toutes les écoles: des éléments liés au Chemin Fondamental, des éléments liés au Chemin Mahayana et des éléments liés au Chemin Tantrayana. Et c’est parce que nous avons tous des besoins différents; Nous avons tous des choses différentes à développer. Nous avons déjà certaines capacités développées et nous devons en acquérir d’autres. Donc, il y a différentes pratiques enseignées, mais elles ne sont pas toutes les mêmes, pas équivalentes les unes aux autres.

Les pratiques de concentration qui correspondent au Shravakayana, ou le Chemin Fondamental, ne vous mèneront pas au même endroit qu’une pratique de Méditation liée au Tantrayana ou au Mahayana; cela ne peut pas. Nous, qui sommes perdus dans l’obscurité, ne pouvons pas nécessairement voir la différence, mais il y a une différence. Nous devons comprendre cela clairement lorsque nous expérimentons ces pratiques, mais surtout lorsque nous les enseignons. Nous devons être très clairs quant à l’objectif de chaque pratique et ce à quoi elle peut produire.

Une manière très grossière de comprendre les différences serait d’imaginer que vous venez de réaliser que vous êtes au milieu d’une grande guerre. Vous venez de comprendre que la mort est sur le point de descendre sur vous, car il y a une bataille qui fait rage tout autour de vous. C’est effectivement le cas. Nous sommes à 97% piégés dans l’ego. Cela signifie qu’il nous reste une capacité de trois pour cent – si nous l’utilisons. Si nous ne l’utilisons pas, nous sommes perdus. Nous serons absorbés dans cette bataille, écrasés.C’est une situation terrifiante dans laquelle vous pouvez vous retrouver. Si vous pouvez imaginer tout à coup vous retrouver dans la pire zone de guerre, avec des actes de violence et des souffrances extrêmes tout autour de vous, vous allez vouloir sortir. Vous pouvez également ressentir beaucoup d’inquiétude pour les autres personnes qui y sont piégées, à savoir la Bodhichitta. Certaines personnes ne se soucient pas, elles veulent juste sortir – c’est Shravakayana, ce Chemin Fondamentale. Le souci de faire quelque chose pour les autres est Mahayana; vous voulez les aider, mais vous devez d’abord être capable de vous en sortir. La renonciation complète de vous-même pour aider les autres est Tantrayana – qui est le Chemin du Bodhisattva.

Maintenant, en vous retrouvant dans cette situation, vous verrez, heureusement pour vous, quelques sorties. Le plus facile à saisir et à apprendre – à faire et à utiliser – est un âne! Il y a un âne que vous pouvez monter et chevaucher et échapper à la guerre. Cet âne est le Chemin Fondamental. C’est un animal très utile, très serviable, mais il est lent. Vous ne pouvez aller vite et vous ne pouvez pas aller loin.

Vous voyez aussi qu’il y a une voiture; une voiture est plus rapide. C’est un peu plus dangereux et cela nécessite plus d’éléments. C’est un dispositif plus compliqué, un véhicule plus compliqué, plus sophistiqué, nécessite une formation – c’est le Mahayana.

Mais, vous voyez également un avion à réaction. De toute évidence, c’est beaucoup plus rapide, beaucoup plus compliqué, beaucoup plus sophistiqué (et dangereux), mais cela vous mènera immédiatement à la guerre et vous permettra de faire la guerre et de sauver les autres.

Maintenant, si nous étendons un peu cette analogie et que nous disons que le seul moyen de sortir de cette guerre est de gravir une très grande montagne, à quelle distance l’âne ira-t-il, surtout si les conditions sont très difficiles, rugueuses ou raides? Pas très loin, surtout s’il n’y a pas de nourriture. La voiture aussi ne peut aller loin, mais le jet peut aller au-dessus et au-delà. C’est une différence (dans une analogie très grossière) entre ces différentes écoles et entre les pratiques qui correspondent à chaque école. C’est important pour nous de comprendre car le but est la libération absolue, pas partielle. Si nous acquérons une libération partielle, nous sommes toujours en danger, nous sommes toujours menacés et avec la possibilité de retomber dans les royaumes inférieurs, dans la souffrance. Nous devons aller très loin pour échapper aux dangers. Pour cela, nous devons comprendre ce que ces enseignements ont dans leurs racines.

Dhyana et Jhana sont tous deux liés à un mot Sanskrit «jna». «Jna», en Sanskrit, signifie «savoir»; le même que «Gnose» – «connaissance». Mais la simple connaissance de quelque chose n’atteint qu’un degré de développement relatif, car il y a une connaissance au-delà. En d’autres termes, il y a deux vérités: conventionnelle et ultime. Ce que nous expérimentons maintenant est la vérité conventionnelle, mais nous sommes pris au piège de la souffrance. Nous avons besoin de la vérité ultime, de la vérité absolue, qui est Prajna. Si vous mettez «pra» devant le «jna» – «pra» signifie «avant» – la Sixième Paramita est Prajna, qui est liée à l’Absolu, au Vacuité, à la Sagesse, à ce qui est «avant la connaissance» – la Sagesse primordiale, racine, Shunyata (Sunyata), l’immanifesté. C’est là que nous trouvons la libération absolue et ultime. Seuls les Bodhisattvas peuvent atteindre cela, seul le Tantrayana peut l’atteindre. Les enseignements de Shravakayana ne peuvent pas; les enseignements du niveau fondamental ne comprennent pas la Vacuité. Par conséquent, si nous étudions ces enseignements, nous devons saisir ce point essentiel. La Bodhichitta est l’union de la compassion et de la Vacuité. Par conséquent, nous devons équilibrer notre compréhension des deux. La Bodhichitta est la marque de fabrique du Mahayana et du Tantrayana. Mahayana est la passerelle vers le Chemin Direct. C’est la porte d’entrée pour atteindre l’Absolu. Personne d’autre ne peut l’atteindre sauf le Bodhisattva.

Dans l’un des antiques Sutras, il est dit (le soutra s’appelle Mahayana-prasada-prabhavana-sutra), il est dit:

«Comprenez, Ô noble fils, que la foi des Bodhisattvas dans les enseignements Mahayana et tout ce qu’ils ont acquis grâce à eux provient de l’essence du mental complètement non distrait (Dhyana / Shi-ne) et de la contemplation de la vraie réalité (Prajna / Vacuité).

En d’autres termes, les Bodhisattvas doivent travailler avec Dhyana (Méditation stable, Conscience discernante) et Prajna (compréhension de l’Absolu).

Pourquoi est-ce important? Il y a des enseignants, y compris des instructeurs Gnostiques, qui ne comprennent pas la nature du Shamatha, la nature du mental concentré non distrait. Et ils enseigneront comme cela a été enseigné dans de nombreuses écoles erronées à travers l’histoire, pas seulement la Gnose, mais largement répandue dans le Bouddhisme, l’Hindouisme, dans beaucoup d’autres traditions – ils enseigneront ceci: que la quiétude consiste à ne penser à rien du tout et que le mental repose simplement dans un état de matité – c’est faux!

Dans les livres de Samaël Aun Weor, nous constatons que le Maître dit souvent: «Mettez votre mental en silence.» «Mettez votre mental dans un état vide.» «Videz votre mental de pensées.» Il dira ces choses. Ceci est une déclaration très profonde; ce n’est pas une chose facile à faire. C’est une erreur de sauter cela et d’essayer de pratiquer ce qu’il décrit si vous ne pouvez pas acquérir d’abord la stabilité mentale et le calme. Mais le fait est que Shamatha signifie un état mental brillant, clair et concentré, calme et stable; paisible, mais très brillant, sans matité, rien de vague: la Conscience est éveillée. C’est un état de Conscience éveillée.

Divers enseignements erronés disent aussi que pendant que vous êtes dans cette sorte de vide mental, que vous examinez votre mental, vous constatez que rien n’est là et que le «néant» est la nature de la Vacuité – et c’est également faux! Mais, cela ressemble à la même chose que nous enseignons ici, n’est-ce pas? Nous déclarons que nous devons mettre le mental dans l’état de vide, analyser la nature de ce mental et trouver qu’il n’y a rien là-dedans, qu’il n’y a pas de vrai soi. C’est une chose très subtile à saisir. Il y a une différence très importante entre la bonne compréhension de cela et la mauvaise compréhension. La différence est dans la Conscience éveillée. Éveillée! Et cela ne peut être connu qu’en l’expérimentant.

La quiétude du mental, le silence du mental, a deux caractéristiques qui doivent être présentes. La première est la stabilité et la flexibilité mentale. Cela signifie que le mental doit être très calme, notre attention très vive, très claire, très éveillée. Le second aspect est la clarté de la perception. Il n’y a rien de vague là. Les choses sont absolument claires. Si vous fermez les yeux maintenant et que vous voyez les ténèbres et que votre mental est vague et vous protège des pensées, des sentiments, des sensations et des souvenirs, ce n’est pas de la quiétude. Même si le mental devient quelque peu calme et que vous ressentez un sentiment de paix, si vous n’avez pas la clarté de la perception avec les yeux fermés – ce qui signifie que vous percevez clairement ce que fait votre mental – alors vous n’avez pas la quiétude mentale. Il y a des états de Conscience qui semblent similaires, mais qui sont néanmoins ennuyeuses, pas tranchantes.

Mais, même cela ne suffit pas. (Le développement de la quiétude mentale est quelque chose que nous allons aborder dans quelques minutes pour discuter plus en détail.) Mais ce n’est pas suffisant; nous devons développer la Bodhichitta. La Bodhichitta n’est pas juste de la compassion. Beaucoup d’entre nous ont cette idée que la Bodhichitta est juste de la compassion, mais ce n’est pas le cas. La Bodhichitta est la compassion unie à la compréhension de la Vacuité. C’est très important de toujours s’en souvenir.

Il y a un Lama qui a dit:

«Si vous n’avez pas la Bodhichitta, quelles que soient les méditations que vous faites dans l’espoir d’atteindre la bouddhéité – que ce soit sur Mahamudra ou Dzogchen, le Voie du Milieu, les étapes de génération et de complétion, etc. – elles ne vous rapprocheront pas de la bouddhéité. Et comme si cela ne suffisait pas, vous n’entrerez même pas dans la porte du Mahayana. Ainsi, tout le monde doit se concentrer sur le développement de la Bodhichitta. Les Bouddhas ont perçu des choses pour de nombreux éons avec la Sagesse primitive de leur omniscience, mais ils n’ont pas vu de meilleure Méthode ni aucune autre passerelle vers le Chemin.»

Et nous trouvons cette même chose exprimée dans les enseignements de Samael Aun Weor. Si vous lisez et étudiez La Psychologie Révolutionnaire (je ne parle pas seulement de le lire, je veux dire l’étudiez), lisez un passage et méditez, réfléchissez, allez lentement, digérez vraiment le contenu du livre. Vous verrez que tout le livre enseigne le Mahamudra et le Dzogchen. C’est un enseignement qui souligne la nécessité d’analyser sereinement le mental et de comprendre sa vraie nature, qui est vide. Cette compréhension doit être réalisée en conjonction avec la compassion, le souci des autres et il le dit explicitement.

Je fais ces points et construit cette base pour votre compréhension pour une raison. La Gnose est nouveau en Français. Cet enseignement particulier n’est entré en Français que récemment, car il est très difficile, très exigeant. Malheureusement, certains étudiants veulent trouver des méthodes plus faciles. Ils lisent et étudient les enseignements de Samael Aun Weor et se sentent inspirés et dévoués, mais comme ils ne pratiquent pas pleinement les enseignements, ils veulent des méthodes plus faciles et alors ils entendent, bien, cela est lié au Bouddhisme, alors laissez-moi aller et étudier un peu le Bouddhisme et apporter ces pratiques à l’intérieur. Ils le font sans se rendre compte que parfois ils apportent des enseignements et des croyances de formes de Bouddhisme ou d’écoles différentes mais ne comprennent pas comment ces enseignements, croyances et pratiques fonctionnent comme un ensemble.

Par exemple, Maître Samael enseigne beaucoup de Zen et commente souvent les avantages des pratiques Zen, il y a donc des instructeurs Gnostiques qui étudient le Zen avec beaucoup de dévouement. Les enseignements Zen sont très bons; ils ont beaucoup d’outils, mais ils ne les ont pas tous. Le Zen est un enseignement qui existe depuis plusieurs centaines d’années et qui comporte de nombreux avantages, mais ce n’est pas tout l’enseignement. Et cela s’inscrit dans les enseignements Mahayana si cela est correctement pratiqué, mais en Occident, ce n’est généralement pas le cas. En Occident, le Zen est devenu dépourvu d’une grande partie de son véritable contenu ésotérique; ainsi, il a dégénéré en un enseignement de Shravakayana dans de nombreux endroits. Il n’a plus, à maints endroits, son véritable contenu intégral; il a été déshabillé comme les autres religions. Il a été frelaté. Et c’est parce que beaucoup d’étudiants et d’enseignants et de pratiquants du Zen n’ont pas compris leurs propres traditions et ont donc supprimé les choses qu’ils ne comprennent pas.

La même chose se passe dans la Gnose. Les enseignants et les étudiants ne comprennent pas, ils n’investiguent pas, ils les laissent de côté; ainsi, ils adultèrent. Pire encore, ils apportent d’autres enseignements et les ajoutent à la Gnose et ils adultèrent la Gnose. Samaël Aun Weor a abordé ceci spécifiquement dans La Pistis Sophia Dévoilée. L’adultère comprend la falsification de la connaissance – c’est un acte grave, très important.

Lorsque nous étudions un enseignement, lorsque nous étudions une pratique, nous devons mener une investiguation approfondie: D’où vient cette pratique? Où cette pratique peut-elle vous mener? Maintenant, nous étudions la Gnose, qui est un enseignement de Samaël Aun Weor. Les étudiants doivent étudier Samaël Aun Weor, ne pas simplement prendre les enseignements à la lettre, mais les examiner, les pratiquer, connaître par la foi (ce qui signifie: expérience) d’où proviennent ces enseignements.

Votre âme même en dépend. Votre bonheur ou votre souffrance en dépend. La santé de votre psyché en dépend. Vous ne pouvez pas prendre les choses à la valeur nominale; vous devez connaître par vous-même – par votre expérience – ce qui est précieux et vrai, et ce qui ne l’est pas. Il y a de nombreux enseignements utiles et importants dans le monde, de nombreuses choses peuvent nous aider et nous avons tous des besoins différents. Nous pouvons avoir besoin d’apporter des éléments de notre propre tradition, la tradition dans notre âme. Cela peut ne pas être si explicitement abordé dans la Gnose, mais nous devons le faire avec beaucoup de prudence et d’examens – d’où viennent ces enseignements et qui les donne. Quel type de réalisations l’enseignant a-t-il acquis? Vous ne pouvez pas trouver cela en demandant à quelqu’un et vous ne pouvez pas le trouver sur Internet. Cela se produit à travers votre propre investigation interne et c’est très difficile à obtenir quand vous êtes un étudiant débutant. Vous devez être très prudent. C’est pourquoi, dans le Guru Yoga traditionnel, il est toujours conseillé aux étudiants de prendre trois à cinq ans pour investiguer et apprendre à connaître personnellement n’importe quel enseignant avant d’apprendre de cette personne. Nous ne le faisons pas maintenant; nous supposons simplement, nous adoptons, nous commençons à l’utiliser, et nous proclamons disciples, sans nous rendre compte de ce dans quoi nous nous embarquons.

Nous devons faire preuve de prudence, mais nous devons également travailler. Maintenant, cela nous rappelle certaines situations qui ont surgi dans la tradition Gnostique et qui ont créé des problèmes, qui ont malheureusement induit des étudiants en erreur – très triste. Certains instructeurs et étudiants de la Gnose, dans leurs bonnes intentions, ont apporté d’autres enseignements et les ont enseignés dans le cadre de la Gnose, mais ils ne le sont pas! Et ils l’ont fait et continuent de le faire avec l’intention d’aider, mais sans investiguer pleinement sur les sources ou les racines et sur la portée ultime possible de ces enseignements supplémentaires. En d’autres termes, dans de nombreux cas, les instructeurs enseigneront ce qu’ils n’ont pas eux-mêmes étudié de manière approfondie.

Nous avons, par exemple, des étudiants et des enseignants qui ont cherché des pratiques de Méditation parce qu’ils croient et sentent que la manière dont la Méditation est enseignée dans la tradition de Samael Aun Weor fait défaut. En vérité, ce que nous pouvons dire, c’est que les enseignements ne manquent pas, ils sont très exigeants. Oui. C’est parce que ces temps sont très exigeants; nous avons besoin d’une action forte, d’une pratique forte. Mais, par exemple, ces écoles et ces instructeurs ont introduit des enseignements tels que celui concernant les Jhanas – ceci vient de Pali et provient d’un enseignement de Shravakayana. Il y a un enseignement particulier lié aux Jhanas, à savoir apprendre à entrer et à atteindre certaines étapes de la concentration: mais les étudiants ont adopté cette approche sans comprendre que leur portée est limitée. Un enseignement de Shravakayana ne comprend pas la compréhension de la Vacuité. Par conséquent, ce n’est pas une partie du Chemin du Bodhisattva ; il ne peut atteindre loin.

Nous avons aussi des exemples de personnes apportant des enseignements psychologiques parce qu’elles ne comprennent pas la psychologie de la Gnose ; ils veulent quelque chose de plus facile. Nous avons un enseignement populaire dans la psychologie pop maintenant appelé «l’Ennéagramme». L’Ennéagramme n’est pas la Gnose ; cela n’a rien à voir avec la Gnose. Si vous le regardez, vous verrez que les personnes qui propagent et enseignent cette doctrine «Ennéagramme» ne sont pas des personnes qui propagent et enseignent le Chemin du Bodhisattva. Ils n’enseignent même pas le Tantrisme Blanc. Ce sont des gens qui gagnent de l’argent. Cela ne fait pas partie du Tantrayana. Cela ressemble à la pratique que je vous ai décrite précédemment, à savoir «mettre le mental dans le vide»; cela ressemble beaucoup à une sorte de pouvoir de séduction, et cela donne l’impression d’être une touche qui facilitera votre travail, mais ce n’est pas le cas. C’est une illusion, et si vous étudiez sérieusement les enseignements réels du Tantrayana et les enseignements de Samaël Aun Weor, l’illusion sera dissipée; vous verrez que la théorie de l’Ennéagramme est une déception.

Un autre exemple est celui des personnes (étudiants et enseignants) qui étudient même des enseignements avancés comme le Mahamudra ou le Dzogchen, puis apprennent à imiter la saveur de ces enseignements et à parler comme ces enseignements et posent des questions et des réponses similaires. Mais ces gens n’ont aucune idée de ce qu’ils ont eux-mêmes, ils ne font qu’imiter.

Cela se produit dans toutes les écoles. Cela a été un problème dans le Bouddhisme Tibétain pendant des siècles; les gens agiront comme des Lamas, se présenteront comme des Yogis, mais n’ont pas vraiment Conscience de ce qu’ils sont. Malheureusement, il est facile pour les gens de se tromper et de tromper facilement les autres. Ce sont des choses très regrettables parce que les gens (en particulier ceux qui posent de cette manière) se mettent dans une position comme s’ils avaient une grande compréhension et ils commencent à donner des conseils. Mais ils donnent des conseils sans avoir aucune expérience, expérience consciente, et dans ce contexte, nous parlons de la compréhension expérientielle de l’Absolu. Il y a des gens qui se présentent comme de grands Bodhisattvas, comme de grands Yogis, et ils parleront d’enseignements très élevés, très sophistiqués, mais sans réelle compréhension, sans expérience directe du Prajna. Et pour un étudiant, il est très difficile d’identifier quelqu’un qui a une compréhension réelle d’un menteur.

C’est un peu comme ceux qui vont partout et se présentent comme médecins, avocats ou policiers, et pour une personne ordinaire, nous ne pouvons pas le dire, car nous n’avons pas la formation nécessaire pour savoir s’ils savent vraiment de quoi ils parlent. Nous voyons l’uniforme (l’apparence) et supposons qu’ils doivent être la vraie chose. Donc, si nous revenons à notre exemple précédent des différents véhicules, nous qui sommes simples, nous ne pouvons pas dire si quelqu’un est vraiment un pilote d’avion à réaction, car ils peuvent s’habiller comme un pilote d’avion, il peuvent parler lingo, ils peuvent agir de manière mystérieuse et différente, donc nous pensons: «Ils doivent être un pilote parce qu’ils en ont l’air. Mais ils ne le sont pas! Le seul à pouvoir dire est un vrai pilote. Et il en va de même chez les Yogis, les Mystiques, les Lamas et les Kabbalistes. Les seuls qui peuvent vraiment dire qui sont réels sont les vrais, parce qu’ils ont l’expérience. Ils ont la connaissance directe, ils ont la vraie Gnose, la vraie Jna.

Donc, en tant qu’étudiants, nous devons être très prudents. Nous devons étudier les choses et les appliquer, les pratiquer et comprendre leur origine. Ensuite, lorsque nous avons de l’expérience, nous pouvons facilement voir qui est qui.

Dans tous ces trois cas que je vous ai décrits, vous pouvez utiliser un petit conseil pour vous aider à déterminer: Est-ce qu’une pratique convient ou non? Est-ce que cela mène vraiment où je dois aller? Et c’est la déclaration faite il y a plusieurs siècles par un Lama au sujet du Dzogchen. Il a dit:

«En acquérant des expériences dans le Dzogchen, ces expériences vertueuses apparaissent: la réalisation de l’impermanence et la réduction de la portée du mental (en termes de mental étant partout), de la profondeur du cœur, de la bonté et de la compassion sans cessation, et pure perception et dévotion sans partialité.»

Par conséquent, si nous voyons une personne qui prétend être un pratiquant de grands enseignements, mais qu’ils sont cruels, insensibles, ils mentent, ils ne sont pas honnêtes, alors nous pouvons voir clairement qu’ils n’ont aucune compréhension. S’ils sont égoïstes, gourmands, alors nous pouvons le voir. Quelqu’un qui a une véritable expérience de Dzogchen, de Prajna, de Sagesse, aura beaucoup de Bodhichitta, car cette expérience de Prajna ne peut venir que de la Bodhichitta. Et la Bodhichitta, souvenez-vous, est l’union de la compassion et de la compréhension de la Vacuité.

En vérité, la Méditation est magnifiquement enseignée dans la Gnose, très pratique, très synthétique, mais notre mental ne comprend pas parce que nous ne pratiquons pas. Nous n’avons pas assez de diligence, assez de zèle, assez de patience, assez d’autodiscipline, assez de générosité – nous n’avons pas de Bodhichitta.

Lorsque nous développons la Bodhichitta et que nous commençons à étudier les livres de Samael Aun Weor, les pratiques sont naturelles. Elles viendront naturellement parce que votre propre Être Intérieur vous aidera et vous guidera. Si vous voulez vraiment comprendre la Gnose, comprendre la Méditation dans la Gnose, étudiez ces livres: Traité de Psychologie Révolutionnaire, La Grande Rébellion et La Révolution de la Dialectique. Quand je dis «étudiez», je ne dis pas «lisez-les simplement». Je dis: méditez-les. Lisez un peu et méditez beaucoup. Pratiquez-les tous les jours, à chaque instant. Mettez-les au travail en vous-même. Lorsque vous faites cela, vous incorporez des éléments dans votre Conscience qui apportera plus de compréhension, plus d’entendement et votre propre pratique de Méditation se développera naturellement et magnifiquement. C’est le grand trésor caché contenu dans ces livres.

C’est un grand don de Dieu que ces trois livres soient si compréhensibles par les débutants et c’est pourquoi nous avons des débutants qui citent souvent la Grande Rébellion, la Psychologie Révolutionnaire comme leurs livres préférés. Il se trouve que ce sont les livres les plus avancés de la tradition, La Révolution de la Dialectique en particulier. Ils sont les plus avancés, car si vous regardez les enseignements du Maître, il a dit que tous ses écrits étaient écrits sur une échelle ascendante. Quels sont les derniers livres qu’il a écrits? Traité de Psychologie Révolutionnaire, La Grande Rébellion, La Révolution de la Dialectique, et d’autres comme La Pistis Sophia Dévoilée. Ce ne sont pas les livres les plus faciles; ce ne sont pas les notes de départ de la balance. Le Mariage Parfait l’est, Le Cours Zodiacal, Les Mystères Majeurs – ces livres sont très importants en tant que premières notes, mais les gens ne pensent pas qu’ils sont des livres fondamentaux parce qu’ils semblent si avancés. Mais nous devons considérer cela. Nous commençons pas à pas. Les premières étapes sont Le Mariage Parfait – c’est la base de cet enseignement. Vous ne pouvez pas comprendre la Gnose si vous étudiez seulement la Psychologie Révolutionnaire, vous ne pouvez pas! Ce livre ne fonctionne que dans le contexte d’avoir étudié Le Mariage Parfait, donc vous commencez par là. Vous travaillez à travers l’échelle.

Pour ce faire, vous devez savoir ce qu’est la Conscience. Vous devez comprendre ce que vous essayez d’éveiller et de développer. La Conscience est la racine de la perception. C’est cet élément de perception qui est en nous, qui est là avant la sensation, avant les pensées, avant les sentiments. Observez-vous dès maintenant très attentivement. N’y penser pas, regardez seulement. Regardez ce qui se passe.

[BRUIT BRUT – THUD / CLAP]

Qu’est-ce que votre mental a fait quand ce son est venu à vous?

Avez-vous pu voir toutes les étapes de ce processus?

Quelle a été la première chose que vous avez remarquée? Était-ce la pensée: «Qu’est-ce que c’est?» En fait, cette pensée est la dernière chose qui s’est produite.

Avez-vous remarqué toutes les choses qui se sont passées avant que cette pensée ne surgisse?

Qu’en est-il de l’émotion? Il y a une réaction émotionnelle, n’est-ce pas? Surprise, choc. Peut-être peur? Cela vient avant la pensée.

Mais il y avait d’autres choses avant cela. Le son est arrivé à vos sens à travers votre cerveau moteur-instinctif-sexuel, mais quelque chose est arrivé avant aussi.

Le son est arrivé à votre Conscience. Cette compréhension est essentielle pour apprendre à voir cela. C’est la base de Shamatha: une perception nette, ciblée et claire sans distraction.

Avez-vous déjà vu des éclairs la nuit? La foudre frappe, mais le ciel est illuminé pendant un moment avant de qu’elle passe. Et puis il redevient sombre. Avez-vous déjà remarqué cela? Les mêmes choses arrivent dans le mental. Si vous imaginez le mental comme un corps d’eau, nous, en tant que Nature du Bouddha, l’Essence, sommes au-dessus de cette eau. Et toutes les impressions de la vie frappent l’eau, étant absorbées par notre mental, mais elles créent des vagues parce que nous ne recevons pas ces impressions avec satisfaction; ainsi, le mental est chaotique.

Lorsque nous apprenons à recevoir ces impressions consciemment, à les regarder apparaître, à les regarder frapper l’eau, l’eau absorbe l’impression et il n’y a pas de vague. C’est la tranquillité mentale – Shamatha! Mais cela ne se produit pas à travers l’évolution; il n’arrive pas à travers un tour. Il n’y a pas d’enseignement secret ou de fil unique qui vous l’enseigne comme cela; vous ne pouvez apprendre à vous-même qu’en faisant attention d’instant en instant en apprenant à exercer votre Conscience et à transformer vos impressions. Pour bien le faire, pour arriver rapidement à une réelle compréhension de ceci, il y a certaines conditions préalables. Si nous appliquons ces conditions préalables, nous établissons des conditions propices à l’apparition de cette compréhension. Si nous n’avons pas ces conditions, nous devenons beaucoup plus difficiles à comprendre cela.

Ces prérequis sont enseignés par Buddha Maitreya et ils sont très simples:

Le premier est d’avoir un bon endroit propice pour méditer. Nous avons besoin d’une atmosphère paisible. Donc, dans notre maison, nous devrions trouver un espace où nous pouvons méditer, où il est calme, où nous n’avons pas beaucoup de distractions ou aucune distraction si possible, et nous pouvons nous isoler pour de brèves périodes afin de méditez sereinement. Ceci est particulièrement important lorsque nous commençons notre pratique, lorsque le mental est très chaotique et facilement distrait. Plus tard, nous pouvons développer la capacité de méditer même dans un environnement chaotique et ne pas être dérangé. Mais en tant que débutant, ne commencez pas par essayer de méditer dans une gare; vous allez simplement vous frustrer. Commencez où vous êtes, dans un environnement cultivé qui soutient votre pratique.

Le deuxième prérequis est d’avoir peu de besoins. Nous sommes toujours distraits par les besoins et les désirs, comme vouloir bouger, vouloir un meilleur endroit pour vivre, vouloir un meilleur corps, vouloir plus d’argent, vouloir un meilleur emploi, vouloir une meilleure épouse. Nous devons être simples dans nos besoins et nos désirs, et ne pas laisser notre mental être absorbé par toutes sortes de désirs distrayants.

Le troisième est d’être content, acceptant ce que nous avons si c’est acceptable. Si vous êtes en prison, alors vous êtes en prison – vous devez l’accepter. Mais si vous habitez dans une maison où de la musique forte est jouée tout le temps, vous devriez probablement vous déplacer. Alors, changez les choses que vous pouvez afin de développer un environnement compatible avec votre pratique. Être content a beaucoup à voir avec les choses matérielles. Vous savez, vouloir une meilleure chaise pour méditer. Ce n’est pas nécessaire tout le temps, parfois c’est juste un désir. Cela a aussi à voir avec le fait d’être satisfait de notre niveau d’être, en ce sens que nous ne devrions pas agir comme quelque chose que nous ne sommes pas. N’agissez pas comme si vous étiez un grand Yogi ou un grand méditant si vous ne l’êtes pas. Deviens-en un, et vous n’avez pas à agir comme cela. Donc, être content signifie être pratique, traiter de la réalité des choses.

Le quatrième est d’abandonner complètement les exigences de la société. C’est vraiment important. Il est facile de se laisser prendre à toutes les exigences de la société et cela nous détournera totalement de la pratique. La famille nous impose des exigences énormes et nous devons faire preuve de discipline et de volonté pour nous définir et protéger notre développement spirituel. Les amis peuvent aussi être un obstacle énorme, ou notre position sociale, ou notre carrière, etc. Mais cette condition préalable concerne également nos amis spirituels. Parfois, nous transformons notre religion ou nos enseignements en une sorte de société qui a beaucoup d’exigences, alors nous pouvons faire partie de l’école qui a toujours des activités sociales, y aller, y aller – nous ne devrions pas être une victime ou avoir un sentiment d’être obligé de faire ces choses. Ce sont des exigences de la société, même si elles sont dans une religion ou une école.

Le cinquième est d’avoir une éthique pure. Vous ne pourrez pas méditer si vous buvez encore de l’alcool, si vous vous droguez, si vous volez, si vous commettez l’adultère, si vous faites de la fornication, votre pratique de Méditation ne mènera à rien. Toutes ces activités perturbent le mental. Ils produisent des vibrations dans le mental qui l’empêcheront d’être calme. C’est pourquoi l’éthique est si importante ; nous devons arrêter les actions nuisibles pour que ces énergies cessent de bouleverser le mental et qu’il commence à se calmer. Les habitudes mentales et émotionnelles interfèrent également avec notre pratique. Vous pourriez avoir l’habitude d’imaginer des images lubriques; cela va totalement interférer avec votre pratique de Méditation et peut vous empêcher d’avoir un mental silencieux, même si l’habitude n’est active que, par exemple, au cours de la journée, distincte du moment où vous pratiquez la Méditation. Les effets seront toujours là.

Le sixième est d’abandonner complètement la pensée conceptuelle. Celui-ci est difficile, surtout pour un débutant, car nous essayons toujours de saisir les concepts de l’enseignement. Ceci est lié en partie à avoir des désirs. Par exemple, avoir des désirs pour des expériences de Méditation – nous devons abandonner ce désir. Nous avons l’aspiration et c’est ce qui nous inspire à pratiquer, mais lorsque cette aspiration devient un désir, il empoisonne notre pratique. Nous devons faire attention. En outre, le désir de mémoriser la Gnose peut également devenir un problème; nous pouvons devenir trop intellectuels. Nous devons équilibrer notre pratique et notre étude. Une conceptualisation excessive de l’enseignement peut ruiner notre pratique.

Donc, une fois que nous avons établi ces conditions préalables de base, nous créons les conditions dans lesquelles notre mental peut commencer à s’apaiser. Mais le mental s’ apaisera en correspondance directe avec notre auto-observation. Il y a une relation directe. Si nous mettons en place tous ces facteurs environnementaux et comportementaux mais que nous ne nous auto-observons pas, nous ne méditerons toujours pas bien. La Méditation est une extension de l’auto-observation. L’auto-observation est le processus par lequel nous dirigeons l’attention tout le temps, toute la journée, en observant notre propre mental. La Méditation est la même chose, nous fermons simplement les yeux.

Une fois que nous commençons notre pratique, nous commençons notre Méditation réelle, il y a certains obstacles que nous devons traiter à plusieurs reprises jusqu’à ce que nous acquerrions réellement la stabilité mentale. Nous n’avons pas le temps aujourd’hui d’entrer dans les détails, mais en synthèse, ce sont: la paresse, l’oubli des instructions, l’excitation ou la matité. Il y a des informations sur ces obstacles dans le Cours de Méditation.

Notre pratique calme et stable est une pratique dans laquelle nous sommes assis, nous nous relaxons et fermons les yeux. Se relaxer signifie relaxer les trois cerveaux ; nous relaxons tout notre corps physique. Et, il y a une pratique guidée qui peut nous aider à apprendre à le faire sur le site de la Radio Gnostique. C’est assez complet et long. Une fois que vous avez appris comment cela fonctionne, c’est très simple. Vous pouvez le raccourcir selon vos besoins.

Il est très important pour chaque pratique de Méditation de se détendre en premier. Si vous ne le faites pas, il y aura une tension résiduelle dont vous n’êtes pas conscient, qui interrompra votre pratique et vous deviendrez juste frustré et vous arrêterez. Il est bon de mettre en place la fondation en premier. Se détendre! Détendez tout votre corps physique, puis détendez votre cerveau émotionnel et détendez votre cerveau intellectuel. Cela définit les conditions dont nous avons besoin pour bien pratiquer.

À ce stade, nous fermons les yeux et nous commençons à nous concentrer sur un objet. Il y a de nombreux types d’objets que nous pouvons adopter pour une pratique. Dans les écoles inférieures, comme le Chemin Fondamental, les Yogis vont même jusqu’à prendre un bâton ou un rocher, et ne font que travailler à concentrer leur mental là-dessus. Mais comme la Gnose est plus concernée par le Mahayana et le Tantrayana, nous préférons prendre quelque chose qui aura des avantages plus profonds. Donc, si vous vous sentez très inspiré par un Bouddha, un Maître ou un Ange en particulier, cela devrait être votre centre de Méditation afin de développer votre concentration. Vous pouvez vous concentrer sur Jésus, Bouddha, Maître Samael et fermer les yeux et imaginer. C’est pourquoi nous avons des images sacrées ou des Tanghkas, des peintures ou des sculptures – c’est pour nous donner quelque chose que nous pouvons observer physiquement, étudier en détail physiquement avec nos yeux physiques – puis nous fermons les yeux et l’imaginons. Cette imagination combinée à la concentration est ce qui nous ouvre la porte de la Méditation. Mais encore une fois, ceci est une pratique préliminaire; il y a beaucoup de variétés de ce genre de pratique, je vous donne juste un exemple.

Au cours de ce type de pratique, nous apprenons au sujet de notre mental, et un graphique très utile qui illustre les étapes par lesquelles nous passerons est présenté dans la tradition Bouddhiste Tibétaine. Il y a un enseignement donné par Bouddha Maitreya appelé Les Neuf Étapes de Développement de Shamatha. L’image qui y est associée représente un moine qui monte un chemin sinueux.

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L’illustration commence en bas à droite. Le moine représente le méditant, la personne qui tente de parcourir ce chemin pour développer la stabilité méditative. Et la raison pour laquelle il est représenté comme un moine est de symboliser que nous devons renoncer aux intérêts matériels; nous ne devons pas devenir des moines physiquement, adopter les robes, prendre les vœux et nous raser la tête. Mais dans notre mental, nous devons le faire. Nous devons renoncer aux préoccupations et aux exigences du monde. Cela ne signifie pas que nous abandonnons nos familles et nos emplois, non. Nous devons prendre soin de nos responsabilités et être de bons citoyens, mais nous devons renoncer aux besoins, aux désirs et aux distractions.

À côté du moine, vous pouvez voir un temple. Le temple en bas à droite représente le besoin d’entendre l’enseignement, d’étudier l’enseignement. C’est pourquoi nous avons les écoles Gnostiques, les conférences et les livres. C’est là que nous arrivons à entendre la doctrine. Vous remarquerez dans la plupart des représentations que le temple a trois niveaux. Ces trois niveaux représentent les trois aspects du chemin. Ce temple représente également notre lieu de pratique, à la fois comme hall de Méditation ou salle de Méditation, et aussi comme corps. En vérité, notre corps physique doit devenir un temple pour la Méditation. La Bible dit que c’est déjà le cas, nous devons donc le développer et en faire un lieu saint où nous ne commettons pas de crimes.

Le chemin va et vient précisément parce que le processus de développement de la concentration est un processus d’équilibre, un processus d’apprentissage de l’équilibre. Le mental nous ramène toujours comme un pendule, et nous devons équilibrer.

Là où le moine commence, on voit une rivière turbulente. La rivière turbulente représente notre propre mental qui est chaotique, turbulent et fou. Donc, au début, lorsque nous commençons à pratiquer, il est très difficile de rester concentré sur l’objet de la concentration, que ce soit notre ego, une image ou un mantra. Notre attention est facilement contournée par nos sens, par nos pensées et par la matité du mental.

Lorsque nous commençons à travailler avec le mental, nous voyons ici que le moine poursuit un éléphant et un singe. L’éléphant est sombre et le singe aussi. L’éléphant représente la grisaille du mental, la lourdeur – le mental est très lourd, têtu et nous essayons de le poursuivre. Le singe représente l’aspect turbulent et agité du mental. Mais vous voyez, le moine a dans sa main une hache ou un crochet et une corde – ceux-ci représentent la pleine Conscience et la vigilance. Et nous devons utiliser ces deux-là pour exploiter l’éléphant et le singe, pour les contrôler.

Nous voyons à la première courbe de la trajectoire une grande flamme et, en général, la flamme est proche des eaux. La flamme a plusieurs niveaux et significations. Le niveau le plus superficiel est que la flamme représente la férocité de notre vigilance. Nous commençons à travailler pour développer la pratique de la Méditation, nous devons être extrêmement vigilants, consacrer beaucoup d’énergie et beaucoup d’efforts. C’est pourquoi la Méditation peut sembler épuisante, car nous devons y consacrer beaucoup d’énergie. Le mental est tellement hors de contrôle. Et si vous regardez le chemin, vous voyez que ce feu diminue. Jusqu’à environ les trois quarts de la montée, le feu n’est plus là et c’est parce qu’à ces niveaux de concentration, la vigilance devient sans effort, devient naturelle. Mais jusque-là, ce feu émerge à nouveau en haut avec les différents aspects.

Le feu représente également les feux de la passion qui sont très forts au début, mais à mesure que nous transmutons de plus en plus, les feux sont contrôlés et donc plus faciles à gérer.

Les animaux deviennent progressivement légers à mesure que vous regardez vers le haut le long du chemin, jusqu’à ce qu’ils soient finalement assis paisiblement avec le méditant. Toutes les étapes de ce processus sont expliquées ailleurs sur ce site (voyez Étapes de la Concentration Méditative).

La neuvième étape est la culture et l’application de Shamatha, la stabilité mentale réelle, et c’est l’état dans lequel le mental est concentré de façon unique. Mais ce n’est pas Samadhi, ce n’est pas Prajna, c’est un Shamatha fondamental ou initial. Ce n’est pas une concentration permanente ou pleinement réalisée. Pour cela, vous voyez des étapes supplémentaires où le moine se trouve sur un chemin arc-en-ciel ou un pont arc-en-ciel. Ceci est lié aux niveaux supérieurs de Méditation, les niveaux supérieurs de Shamatha.

Mais pour aujourd’hui, la chose que vous devez saisir est la suivante: notre but dans la Méditation c’est comprendre, comprendre le mental; pour ce faire, nous n’avons pas à atteindre le neuvième degré de ce tableau. Ce serait très utile si on peut développer notre pratique aussi loin, et à un certain moment, cela est nécessaire. Mais en tant que débutants, il nous suffit de faire suffisamment d’entraînement jusqu’à la quatrième ou cinquième étape. Dans cette région, la caractéristique distinctive est la suivante: nous n’oublions pas que nous méditons. Permettez-moi de le dire d’une autre manière, alors vous comprendrez. En tant que débutant, vous devriez pratiquer une forme de concentration – cela peut être sur un objet, la visualisation, un mantra. Développez la concentration, pratiquez ceci jusqu’à ce que vous puissiez vous asseoir et méditer et ne pas oublier que vous méditez. Lorsque vous atteignez ce stade de pouvoir concentrer votre mental – même s’il y a des pensées discursives, il y a encore des distractions à venir – mais n’oubliez pas que vous méditez. À ce stade, vous avez atteint quelque part dans la zone du quatrième ou cinquième degré de Shamatha. À ce stade, vous pouvez alors commencer à méditer efficacement sur l’ego. Avant cela, ce serait très difficile car vous n’avez pas assez de stabilité mentale pour pouvoir être facilement distrait.

Ainsi, lorsque nous enseignons les pratiques de concentration, comme méditer sur une respiration, méditer sur une image, c’est l’étape essentielle que nous devrions regarder en tant qu’instructeurs et en tant qu’étudiants. Atteignez le quatrième ou cinquième degré de concentration mentale et développez la capacité de vous souvenir que vous méditez tout au long de la session de Méditation.

Le but de Dhyana est de développer suffisamment de stabilité pour que nous puissions comprendre. Nous sommes en guerre. Nous sommes sur le point de perdre. Quatre-vingt-dix-sept pour cent de notre Conscience sont piégés dans l’ego et le Karma. Nous n’avons plus le temps de perdre un seul jour. Nous devons travailler efficacement et avec précision pour cultiver suffisamment de stabilité mentale afin que nous puissions commencer immédiatement à comprendre l’ego, à nous comprendre nous-mêmes.

C’est comme dire que nous sommes en pleine guerre. Nous avons besoin de soldats pour se battre immédiatement! Nous sommes en train de perdre. Nous n’avons pas le temps de former beaucoup de soldats, en particulier dans des domaines qui n’ont aucun lien ou qui sont peut-être inutiles. Nous avons besoin d’eux sur le champ de bataille en ce moment. Et c’est votre cas et mon cas – nous devons apprendre à méditer maintenant! Nous n’avons pas le temps de dépenser des pratiques d’apprentissage dont nous pourrions avoir besoin ou non plus tard. Nous devons développer les pratiques dont nous avons besoin maintenant! Soyons très pratiques. Donc, apprenez à vous concentrer, développez la Bodhichitta et développez suffisamment de stabilité mentale pour que nous puissions comprendre l’ego chaque jour.

Il y en a qui, malheureusement, persistent à insister sur des pratiques de concentration simples pendant des années, comme la pratique du Zen ou la pratique du Jhana, et échouent à enseigner aux étudiants comment méditer sur l’ego. Et ces étudiants reçoivent un mauvais service. Le but entier de la Gnose est la destruction de l’ego, l’élimination du Karma, de sorte que la souffrance puisse être réduite. Nous avons besoin de ces techniques pratiques maintenant! Il n’y a pas le temps. La mort arrive, le Karma arrive, la souffrance arrive. Nous devons faire de grands pas. Nous n’avons donc pas besoin d’aller nous cacher dans les bois ou d’aller dans un monastère pendant longtemps. Nous pouvons développer ces pratiques aujourd’hui chez nous, tous les jours. C’est pourquoi le Maître a dit qu’il serait inutile de nous séparer du monde et de nous enfermer dans un couvent ou une caverne, parce que les «Moi» sont à l’intérieur de nous; nous n’avons pas besoin d’aller dans les bois et de méditer sur le «Moi». Le «Moi» est à l’intérieur de nous. Nous devons méditer maintenant, où nous sommes.

Les grandes lignes de la Méditation enseignée par Samael Aun Weor ont de nombreuses approches. Parfois, il nous enseigne du point de vue du Yoga, par exemple le Raja Yoga ou le Patanjali Yoga, ou d’autres approches qui se décomposent en certaines étapes. Nous avons aussi la manière dont il l’a enseigné par rapport à l’imagination, à l’inspiration et à l’intuition. Chacune de ces approches est vraiment une; ils sont synthétiques.

La première étape de la triple approche de l’imagination, de l’inspiration et de l’intuition commence par l’imagination, et c’est pourquoi je vous suggère de développer votre capacité à imaginer en visualisant une Divinité – c’est une pratique ancienne qui présente de nombreux avantages, particulièrement si vous choisissez un Bouddha, un Ange ou un Maître réel et réalisé. Pas quelqu’un qui «pourrait» être réalisé, donc vous ne savez pas quel niveau de réalisation ils ont. Vous devez choisir un Être très élevé, comme Bouddha, Krishna, Tara, Chenresig, Padmasambhava, Jésus, Moïse, l’un de ces types d’Êtres, très élevé. Ils représentent des qualités de votre propre Conscience qui sont très élevées – c’est le genre d’aide dont nous avons besoin.

La pratique de l’imagination enseignée par Maître Samael Aun Weor comporte de nombreuses versions, mais pour réussir efficacement, vous devez d’abord vous concentrer. Vous devez avoir le mental suffisamment stable pour imaginer quelque chose et garder cette image clairement dans votre mental. Et si votre mental est chaotique et que vous oubliez constamment de méditer, développez d’abord la concentration, apprenez comment fonctionne votre mental, appliquez les antidotes que nous avons décrits et définissez les conditions de votre pratique. Continuez à pratiquer.

Une clé, ou une clef, de la Médiation peut être trouvée dans une manière de créer un feu. Si vous avez déjà vu quelqu’un faire un feu avec des bâtons ou deux pierres de silex, si vous les frappez seulement ensemble, il n’y a pas d’étincelle. Vous devez créer une sorte de tension, une sorte d’énergie dynamique pour que le mental développe cette stabilité. La Méditation est la même. Vous devez persévérer – effort constant – pour garder la Conscience concentrée et attentive. De cette façon, vous réduisez l’impact des impressions et le mental s’apaise naturellement tout seul. Tout cela est expliqué de manière très belle dans les livres que j’ai mentionnés plus tôt.

La pratique actuelle de la Méditation vers laquelle nous nous dirigeons est une pratique de la psychanalyse. Les pratiques de visualisation sont très bonnes et utiles. les pratiques de concentration sont très bonnes et utiles. Mais pour que nous puissions comprendre Prajna, que nous puissions comprendre la Bodhichitta, que nous puissions comprendre notre Karma, nous devons analyser notre propre mental.

Le processus pour y parvenir est décrit dans La Révolution de la Dialectique. Il y a une petite section intitulée «Blue Time or Repos Thérapeutique» qui explique de manière synthétique différents aspects d’une pratique. Quelque chose qui peut être difficile à comprendre pour les débutants, c’est que la Gnose n’est pas une structure rigide et limitée. Par exemple, ces neuf étapes du développement de Shamatha ne sont pas des lieux permanents. Ce n’est pas comme si vous pouviez méditer pendant quelques semaines et atteindre, disons, le deuxième ou le troisième degré et vous resterez là pour le reste de votre vie. Cela ne marche pas comme cela. Vous resterez là tant que vous continuez à faire des efforts. Si vous arrêtez de pratiquer, vous perdrez ce développement. La même chose est vraie pour les degrés supérieurs. Si vous atteignez le neuvième degré de Shamatha et que vous développez cette stabilité initiale du mental – c’est une belle chose, mais ce n’est pas permanent. Il est soutenu tant que vous continuez à le maintenir en pratiquant, mais si vous abandonnez la pratique, vous perdrez ce développement.

L’exception est pour ceux qui atteignent des niveaux élevés de Conscience libre et éveillée ; à ces niveaux, Shamatha est naturel. C’est sans effort. Ce n’est que lorsque vous atteindrez des niveaux très poussés de concentration de Shamatha que vous conserverez une qualité permanente de cette capacité. Et cela est lié à la création du Corps Mental Solaire. Il est également lié à la sphère de Geburah, l’Âme Divine ou Buddhi. L’union et l’interaction de ces deux sont la nature de Shamatha et Vipashyana travaillant ensemble. Quand ces deux (Shamatha et Vipashyana) travaillent ensemble, ils peuvent comprendre le vide, l’Absolu.

Donc, nous devons maintenir notre pratique, nous devons faire preuve de diligence pour persister, avoir le zèle pour continuer. La meilleure source d’inspiration pour persister dans notre pratique est la Bodhichitta. Il n’y a pas de meilleure inspiration que la Bodhichitta pour reconnaître et comprendre la nature de la souffrance et pour dédier sa pratique au profit des autres. Ce n’est pas la même chose que Metta Bhavana, un terme qui appartient à la tradition Shravakayana Pali. Dans les enseignements dont j’ai parlé précédemment, les «Jhanas», ils pratiquent une pratique appelée Metta Bhavana, qui est liée à la cultivation de la sollicitude, de la gentillesse et de la compassion envers les autres. C’est une belle chose, mais ce n’est pas la Bodhichitta. Metta Bhavana est une pratique qui vous aide à cultiver le souci et la Conscience de la souffrance des autres et du bien-être des autres, mais cela n’inclut pas la compréhension de l’Absolu; par conséquent, ce n’est pas la Bodhichitta.

Donc, en combinant Vipashyana et Shamatha, autrement dit une forte concentration avec la Méditation analytique dans la nature d’un objet sur lequel nous méditons, nous pouvons vraiment activer l’imagination – la première étape que Samaël Aun Weor enseigne et de là vient l’inspiration ou des symboles, des images qui apparaissent pendant la Méditation. De cette inspiration (qui est le deuxième degré) vient l’Intuition. L’intuition est la capacité de comprendre – c’est Prajna dans une sorte de degré d’introduction ou de début.

Mais de la même manière que ces niveaux de Shamatha ne sont pas fixes, la résidence permanente que nous pouvons alors y emménager et y rester pour toujours, Imagination, Inspiration et Intuition sont des états de Conscience dans lesquels nous évoluons en fonction de notre développement. selon nos efforts. Ce n’est pas parce que nous avons vécu un moment un mental stable que nous sommes établis dans un mental stable. Tout simplement parce que nous avons vécu des moments d’imagination consciente avec une clarté de perception et que nous avons reçu un symbole (qui est l’Inspiration) et peut-être que nous comprendrons le symbole – tout va bien, mais cela ne signifie pas que nous nous sommes établis à l’intérieur, cela signifie seulement que nous l’avons goûté brièvement.

Donc, dans toute cette description de la Méditation, la synthèse de ce que je vous exprime est la suivante: en pratiquant, vous aurez de petits goûts d’expériences, de petits goûts de concentration, de compréhension de l’ego ou de compréhension d’une image ou d’une Divinité, ou d’un enseignement: ne faites pas l’erreur de penser que c’est la réalisation ou la libération. Ou alors, vous avez soudainement atteint un excellent niveau et maintenant vous êtes un grand Maître, et maintenant les gens devraient vous adorer et vous avez le pouvoir d’enseigner toutes sortes de choses – cela ne veut pas dire cela. Cela signifie que votre pratique montre des fruits, alors gardez-le pour vous! Continuez à pratiquer! Mais gardez la bouche fermée!

Si vous commencez à parler de toutes ces choses, vous construirez la fierté de vous-même. Non seulement cela, vous construirez l’envie et le ressentiment chez les autres, et toutes ces choses deviendront des obstacles pour vous, des obstacles très difficiles. La meilleure chose à faire est de garder la bouche fermée, de ne pas développer des opinions exaltées sur vous-même et de continuer à pratiquer. Si vous avez des expériences, prenez comme ceci: «Les enseignements fonctionnent». Non pas que vous êtes une grande personne, et que vous êtes un grand Maître et que peut-être vous étiez un grand Maître par le passé, non! Prenez plutôt comme suit: «Les enseignements sont réels. Cela fonctionne réellement, alors laissez-moi essayer plus fort. Laissez-moi y mettre plus d’énergie.» C’est l’approche utile, et c’est une bonne qualité que vous pouvez utiliser pour développer plus de Bodhichitta.

La pratique de la Méditation ne peut être compris qu’en la faisant. Autant de conférences que nous pouvons donner, autant d’explications que nous pouvons donner, elles resteront toutes inutiles et sans effet si vous ne faites pas réellement la pratique. Je vous encourage à commencer aujourd’hui. Ne la compliquer pas trop; soyez simple dans votre approche, mais apprenez à diriger votre attention et à stabiliser votre mental. Le seul qui peut le faire est vous et vous avez déjà les outils. Vous n’avez pas besoin d’aller chercher beaucoup de livres, ou d’aller dans beaucoup d’écoles ou d’enseignements, ou de suivre des cours, ou d’aller trouver tel ou tel Maître. Le Maître dont vous avez besoin est à l’intérieur de vous: votre propre Être Intérieur sait déjà comment méditer. Il sait déjà ce que vous devez savoir. Le problème est que nous ne l’écoutons pas. Nous ne faisons pas appel à notre Mère Divine pour l’aide. Au lieu de cela, nous allons à l’école, aux enseignants et aux livres. Nous avons besoin de ces choses. Nous avons besoin de conseils pour aider notre intellect à se concentrer, pour aider notre cœur à se concentrer – mais le vrai Maître dont nous avons besoin, le vrai Gourou dont nous avons besoin est à l’intérieur et se trouve à travers la Méditation, à travers la pratique.

Avez-vous des questions?

Question: (Question du public concernant la rétrospection)

Réponse: J’avais l’intention de parler de cela aujourd’hui, mais nous avons manqué de temps. La pratique de la rétrospection est le but de toute la conférence. Nous avons besoin de suffisamment de concentration pour avoir un mental stable, de sorte que lorsque nous rétrospectons notre journée et passons en revue nos comportements, nous ne nous identifions plus à ces moments, sentiments et autres distractions, afin de conserver notre vision (Vipashyana) dans cette expérience.

Cela a-t-il du sens? C’est pourquoi j’ai présenté la conférence de cette manière.

La rétrospection, la psychanalyse, est le cœur de la Gnose. Oui, la transmutation est la fondation qui porte ses fruits. Oui, l’étude de la Kabbale est essentielle. Mais ces aspects ne signifient rien si nous ne comprenons pas le «Moi». La compréhension de notre ego est le but de toutes nos études. C’est le travail. Mais toutes ces parties doivent travailler ensemble. Si vous essayez seulement de méditer sur votre ego et que vous n’étudiez pas la Kabbale et le Tantra, vous ne pouvez pas avancer. Nous devons équilibrer les facteurs: naissance, mort, sacrifice. Et ceux-ci sont incarnés dans les deux arbres: la Kabbale et le Tantra. Ils incarnent la naissance, la mort et le sacrifice. Ainsi, la rétrospection ou la psychanalyse est la pratique à développer.

Mon propos dans cette conférence est le suivant: si notre mental est totalement sauvage et chaotique et que nous ne pouvons pas rester concentrés sur notre mémoire du jour, nous continuons d’être distraits; nous devons d’abord développer la concentration. Cela ne va pas prendre un an ou deux si nous pratiquons sérieusement; nous pouvons développer assez de concentration consciente, orienter notre attention, dans un court laps de temps, par rapport à notre effort, par rapport aux circonstances que nous produisons, aux causes que nous produisons.

Si nous ne produisons pas les causes, il n’y aura aucun résultat. Si nous ne produisons pas cette stabilité du mental par nos efforts, nous ne pouvons pas comprendre. Et, malheureusement, il y a des étudiants et des enseignants qui persistent dans certaines pratiques, mais ne stabilisent jamais le mental en premier, n’apprennent pas comment atteindre cet état que Samaël Aun Weor indique quand il dit «Mettez le mental en silence». Cela signifie entrer dans Dhyana, la stabilité méditative. Donc, si nous n’avons pas cette capacité, nous devons examiner le reste de ses enseignements pour voir comment le faire. Et c’est ce dont parle cette conférence – comment le faire.

Question: Si nous expérimentons le Samadhi, est-ce avec les trois pour cent ou les cent pour cent?

Réponse: Bien, pensez-y. Si la Conscience est piégée dans l’ego, comment allez-vous l’extraire? Nous disons que trois pour cent sont encore libres, trois pour cent plus ou moins. Nous apprenons à utiliser ces trois pour cent en nous auto-observant, en nous rappelant nous-mêmes, en méditant, en apprenant à diriger notre attention consciemment avec notre volonté.

C’est ainsi que nous activons et utilisons ces trois pour cent. Ce trois pour cent peut expérimenter quelque chose que nous pouvons appeler Samadhi, et ce Samadhi a plusieurs niveaux. C’est pourquoi nous étudions l’Arbre de Vie ; c’est pourquoi nous étudions la Roue de la Vie. C’est pourquoi nous étudions ces niveaux de Conscience et de dimensions. Il y a des Samadhis correspondant à ces nombreux niveaux. Parfois, Samadhi est juste avec ces trois pour cent. Parfois, c’est avec plus; parfois, l’Être peut nous aider et nous donner plus de Conscience que ce à quoi nous pourrions normalement accéder. En général cependant, nous expérimentons le Samadhi par rapport à notre niveau d’être, à savoir: combien d’ego nous avons éliminé, combien de Conscience nous avons libéré. Mais, il est difficile de dire avec certitude, car nous recevons beaucoup d’aide. Donc, vous devrez voir cela dans votre propre expérience – comment vous pourriez avoir certaines expériences clairement, avec votre propre développement, votre propre capacité, vous ne pourriez pas activer par la volonté – c’est parce que vous obtenez de l’aide. Donc, il y a un petit coup de pouce supplémentaire, parfois un peu d’énergie supplémentaire.

Certains étudiants croient que nous devons avoir un Samadhi massif pour commencer à comprendre, et ce n’est pas vrai. Dès que vous commencez à vous observer et à vous souvenir de vous-même, la compréhension commence. La reconnaissance même que nous sommes une multiplicité et que nous devons nous auto-observer, implique une compréhension. Reconnaître le besoin de s’auto-observer montre que vous avez déjà une certaine compréhension et que c’est bien, cela est essentiel.

Relativement à la Méditation, vous pouvez comprendre sans entrer dans un Samadhi profond et extatique. En observant simplement les comportements, vous pouvez comprendre des choses sur vos comportements. Vous pouvez vous asseoir et observer les autres et comprendre les choses à leur sujet, et cela fait partie de la compréhension; mais plus vous pourrez vous séparer de votre ego, plus la compréhension sera forte. Plus vous pouvez extraire votre Conscience de sa cage (de l’ego), plus votre compréhension peut pénétrer.

Samadhi en lui-même est produit par l’union de Shamatha et Vipashyana, par l’union de la stabilité mentale et de la Méditation analytique. Donc, quand nous avons un mental stable et analysons notre ego, nous analysons notre expérience du jour avec la rétrospection, nous unissons Shamatha et Vipassana, et dans cette union, Samadhi peut émerger; et ce Samadhi peut avoir de nombreux niveaux, de nombreuses profondeurs, de nombreuses hauteurs. Cela ne doit pas être une chose super profonde; vous pouvez simplement avoir un Samadhi lorsque vous obtenez une vision rapide, une perspicacité rapide, des images ou un son – très simple, mais c’est Samadhi.

Le Maître Samael a indiqué que nous devons saisir la signification profonde d’un ego, et ceci est relatif au Samadhi, le degré de compréhension que nous acquérons. En méditant sur un ego, nous pouvons recevoir une certaine image ou un souvenir, ou un son ou une qualité qui en émerge dans notre Méditation. Et c’est essentiellement une forme de Samadhi, parce que nous récupérons des informations, nous récupérons la compréhension.

Mais quand nous pouvons pénétrer plus profondément et trouver les racines, et trouver la cause de cet ego, la cause de cette souffrance, alors nous pouvons commencer à en saisir la signification profonde et c’est à ce moment-là que cet ego peut être tué ; c’est à ce moment là que l’ego peut mourir. Et cette mort psychologique ne peut venir que de la compréhension dans Samadhi, car ce n’est que dans cette Conscience profonde et pénétrante ou dans cette Conscience éveillée, libre de votre ego, que nous pouvons percevoir cette profondeur. Donc, c’est une erreur, de répéter, c’est une erreur de dire que ce n’est qu’avec une compréhension profonde que nous pouvons travailler sur l’ego. Non, nous pouvons travailler sur l’ego maintenant! Mais pour éliminer et tuer complètement l’ego – oui, nous devons comprendre l’ego afin de l’éliminer complètement.

Mais, souvenez-vous, différents ego ont des profondeurs différentes; certains sont peu profonds et faciles; certains sont profonds, très difficiles à extirper. C’est pourquoi la Méditation est si importante. Nous pouvons pénétrer notre mental par rapport au pouvoir de notre Méditation. Donc, si notre Méditation est peu profonde et superficielle, c’est dans la mesure du possible. Alors, continuez à vous développer, continuez à alimenter ce développement de votre Conscience, de sorte qu’elle puisse devenir très puissante.

Question: (inaudible)

Réponse: Dhyani Bodhisattva est un terme qui se rapporte à notre Intime. Le Maître Samael déclare que lorsque le Logos émane l’Esprit (Horus, Chesed), Il est l’Intime – le Dhyani Bodhisattva du Logos.

«Quand un Logos veut entrer dans le monde, il émane son Intime. Alors l’Intime, avec l’Âme Divine, est le Dhyani Bodhisattva d’un Logos.» – Manuel de Magie Pratique

Dhyana est la technique que nous utilisons pour atteindre la Sagesse de l’Intime. En d’autres termes, à travers Dhyana (Méditation, concentration), nous unissons notre volonté à Buddhi (Geburah, Vipashyana, Perspicacité, Conscience). Lorsque ces deux s’unissent, ce qui est révélé est la Sagesse, le Prajna (Chesed, Atman) – la Dhyana.

Donc, il y a définitivement un lien.

D’autres questions? Oui?

Question: (inaudible)

Réponse: C’est une très bonne question.

Nous devons déployer des efforts équilibrés, prudents. Par exemple, si vous êtes assis pour méditer et qu’il devient de plus en plus difficile de vous concentrer, vous devriez faire une pause. Vous ne devriez pas pousser si fort que vous vous épuisez et devenez désillusionné. Il est donc préférable, dans ce cas, de diviser votre session en petits morceaux. Méditez pendant dix ou quinze minutes et quand vous commencez à remarquer que la frustration et la difficulté deviennent trop, arrêtez. Faites une pause, faites une promenade, prenez un peu d’air, faites peut-être autre chose pendant un moment, observez-vous, continuez à vous souvenir de vous-même. Et puis, revenez à votre pratique et réessayez.

Vous voulez pousser à un certain point, nous devons discipliner le mental, mais nous (certains) avons tendance à en faire trop, trop surexploités, et nous nous épuisons – et vous voyez cela avec beaucoup de méditants. Ils pensent que tout est une question de volonté, qu’ils doivent simplement s’asseoir et souffrir – c’est faux. C’est une sorte de Fakirisme, qui consiste à penser que grâce à la volonté pure, vous pouvez forcer le mental, et c’est faux. Vous ne pouvez pas forcer le mental. Ce que vous faites, c’est attirer l’attention et permettre au mental de s’apaiser. Si c’est trop fou, trop chaotique, prenez une pause. À d’autres moments, vous devez simplement vous asseoir à travers cela ; arrêter ne fera que repousser la percée vers le silence. Il y a un équilibre à trouver. La balance est découverte en étant persistant mais pas fanatique. Nous devons faire des efforts sains et intelligents.

Un très bon moyen d’aborder la Méditation pour les débutants est de méditer dans de courtes sessions, mais souvent. Alors, ne pensez pas que vous devez rentrer chez vous aujourd’hui et méditer une heure ou deux heures si vous êtes débutant. Ce serait dangereux. Il est préférable pour vous de rentrer à la maison et de méditer pendant cinq ou dix minutes et de faire autre chose. Et ensuite, méditez à nouveau cinq ou dix minutes et faites-le autant de fois que vous le pouvez tout au long de la journée. Ce que vous découvrirez, c’est que cette approche vous donne non seulement une compréhension de la manière de méditer, mais elle renforce incroyablement vos efforts d’auto-observation. Vous commencez à développer la continuité de la pratique très rapidement. Ceci est opposé à la personne qui médite une fois par jour, disons tard le soir, quand ils sont déjà fatigués. Ils essaient de s’asseoir pendant une heure, ils s’épuisent et ils sont frustrés et ils finissent par n’avoir aucune inspiration. Cette personne développera l’auto-observation et sa pratique de Méditation très lentement. Et ils continueront à avoir l’obstacle de la frustration.

Vous pouvez pratiquer dans de courtes sessions, souvent. De cette façon, vous pouvez rapidement saisir certaines choses essentielles sur la façon de travailler avec votre Conscience. Je trouve que c’est une technique très efficace, une technique encourageante.

Petit à petit, vous découvrirez que vous commencez à allonger votre pratique spontanément. Votre pratique commence à devenir importante pour vous et commence à vous donner quelque chose dont vous avez besoin et que vous voulez. Et puis, on ne vous entend plus dire tristement: «Oh, je dois méditer…» vous savez, avec une sorte de découragement. Ce genre d’attitude est néfaste mais très commun.

Nous devons pratiquer d’une manière qui nous encourage, où nous nous sentons inspirés, comme si c’était quelque chose dont nous avions besoin, quelque chose que nous voulons.

Il y a une très bonne analogie. La Méditation doit être conçue de manière à ce que nous ayons faim: nous en avons besoin. Lorsque vous avez faim, vous devez manger. La Méditation est la même. Nous avons besoin de cette nourriture, mais nous ne le réalisons pas. Et si vous apprenez votre pratique de la bonne manière, si vous développez par vous-même le bon type de discipline, vous pouvez réaliser ce besoin et commencer à vous nourrir de cette pratique.

La Méditation est le cœur et l’âme de cette tradition. Pour comprendre la Gnose, pour comprendre le Chemin du Bodhisattva, il faut méditer. Vous ne saisirez jamais cet enseignement si vous ne comprenez pas comment méditer, si vous ne pratiquez pas; c’est tout simplement impossible sans elle. C’est pourquoi c’est la Cinquième Paramita – c’est le point culminant des quatre premières Paramitas, qui culminent dans la Cinquième – Méditation, expression ultime de la Méthode, et c’est à travers la Méditation que nous atteignons la Sagesse. Il n’y a pas d’autre porte!

Il n’y a pas d’autre porte. Il n’y a pas de livre, il n’y a pas d’enseignant, pas de gourou; personne ne peut nous sauver. Seule notre pratique de la Méditation peut nous conduire à son Prajna.

D’autres questions?

Question: (inaudible)

Réponse: Pas nécessairement, cela dépend.

Si vous avez déjà développé une certaine stabilité mentale, mais que vous êtes devenu paresseux et que vous avez perdu cette stabilité, vous avez déjà compris comment y arriver. Donc, vous pouvez le récupérer si vous faites l’effort. Vous savez ce que je dis: c’est comme si vous aviez déjà appris une compétence, donc la réacquérir n’est pas si difficile.

Et cela est également vrai des existences passées. Certaines personnes dans les existences passées sont devenues de très bons méditants mais l’ont perdue. Donc, dans cette existence, ils peuvent, en prenant la pratique, comprendre intuitivement beaucoup de choses avec lesquelles une autre personne doit lutter. Et c’est parce qu’ils l’avaient déjà fait. Il est donc important de ne pas ressentir du ressentiment ou de l’envie quand nous rencontrons une personne comme celle-là, mais plutôt de devenir inspirée. «Si cette personne saisit la pratique et la comprend, alors je peux aussi pratiquer.»

Et de même, si nous abandonnons notre pratique pour une raison quelconque ou devenons paresseux, il nous revient vraiment de nous inspirer à nouveau et d’essayer à nouveau. Mais cette fois, soyez plus prudent. Si nous avons abandonné la pratique auparavant, c’est parce que d’une certaine manière, nous ne travaillions pas correctement. Nous avons fait quelque chose qui était un peu nuisible à nous-mêmes, alors nous l’avons abandonné. Donc, quand vous recommencez, il est très bon de réévaluer totalement le processus. Ne supposez pas que les choses que vous avez faites auparavant étaient toutes correctes. S’ils l’avaient été, vous ne les auriez pas abandonnés, n’est-ce pas? Donc, il est bon de réviser votre compréhension et vous trouverez ces petites choses (celles-ci peuvent être de petites choses subtiles) qui ont en quelque sorte corrompu la pratique que vous aviez et qui vous a amené à l’abandonner.

Vous pouvez changer; c’est à vous de décider.

Question: Doit-on s’auto-observer toute la journée même si cela demande beaucoup d’énergie?

Réponse: Absolument, oui!

C’est pourquoi, dans le graphique des niveaux de Shamatha, nous voyons un grand feu au fond. Ce feu symbolise combien d’effort nous devons faire. Nous ne pouvons pas être détendus et faciles à vivre avec notre pratique d’auto-observation. Malheureusement, certaines personnes enseignent que nous devrions être très «décontractés» et peu scrupuleux à propos de notre pratique d’auto-observation – c’est faux. Nulle part dans les enseignements il ne dit cela. En fait, les enseignements disent tout le contraire. Maître Samael a dit qu’il suffit d’un instant d’oubli pour s’endormir et qu’il faut une vigilance incroyable pour rester éveillé; et c’est le feu.

Au début, l’auto-observation, le rappel de soi et la Méditation sont épuisantes. Si vous vous sentez épuisé par cet effort, bien. Cela signifie que vous le faites. Si vous vous sentez très, en quelque sorte, détendu, laxiste et décontracté, vous devez réviser votre pratique. L’auto-observation au début demande un effort incroyable. Plus vous y mettez de l’énergie, plus vous y mettez d’efforts, plus vous en comprendrez. Et, comme vous le voyez sur ce graphique, il faudra finalement un effort moins intense, car votre Conscience apprend à s’auto-observer. Et puis, il ne faut plus fouetter et pousser. C’est pourquoi le moine a le crochet et la corde. Au début, il doit fouetter et pousser l’éléphant, qui est notre mental. Mais au bout d’un moment, l’éléphant devient apprivoisé. Au fur et à mesure que le mental devient calme, notre auto-observation émerge naturellement, spontanément, jusqu’à ce que finalement elle devienne naturelle. Et c’est ce que le Maître Samael a déclaré à plusieurs reprises. Pour lui, plus tard dans sa vie, l’auto-observation n’a pris aucun effort, c’était spontané.

Question: (inaudible)

Réponse: Il y a de nombreuses pratiques que vous pouvez utiliser pour cultiver le champ de votre mental avant de méditer pour vous préparer. Les mantras sont un très bon outil. Vocalisez un mantra, effectuez le Pranayama ou écoutez de la musique classique très attentivement pendant une brève période. Ce sont toutes les activités qui peuvent vous aider à vous détendre et aiguiser votre Conscience, et à préparer votre organisme psychophysique, de sorte que la Méditation devienne efficace.

Et il est vrai que si vous rentrez d’une journée de travail folle et que vous essayez immédiatement de méditer, votre mental sera très agité. Il est donc préférable de faire une promenade, de prendre un bain, d’écouter de la musique, de vocaliser, de faire certaines choses pour se détendre et de se calmer.

Réellement, un très bon moment pour méditer est la première chose le matin, quand vous vous levez pour la première fois, car l’environnement autour de vous est déjà très calme et votre mental sera calme. C’est une excellente occasion de méditer. Même si vous n’avez que dix minutes, utilisez-le. Prenez quelques minutes pour vous concentrer et vous détendre et utiliser un mantra.

Je vais vous apprendre un mantra maintenant, qui est très, très utile, et je vais vous en enseigner un autre lors de la prochaine conférence, qui est également très utile. La conférence d’aujourd’hui porte davantage sur le développement de la concentration et la stabilisation du mental.

Le mantra que je vais vous donner est: Om Masi Padme Yum

Ceci est un antique mantra. C’est le mantra du cœur de Chenresig, qui dans le Bouddhisme Tibétain symbolise le Christ Cosmique. Ce mantra a six syllabes qui se rapportent aux Six Paramitas: OM-MA-SI-PAD-ME-HUM (ou YUM).

Vous pouvez utiliser ce mantra vingt-quatre heures par jour. Saturer votre Conscience avec ce son, pas de source externe, mais de l’intérieur. Répétez et chantez constamment et chantez ce mantra avec dévotion, et les énergies du mantra peuvent vous aider avec beaucoup d’aide. Il stimule beaucoup de choses qui vous seront bénéfiques et vous aideront à développer votre pratique.

Si vous vocalisez le mantra avant de faire votre pratique de concentration, cela est également très utile. Vous pouvez également prendre ce mantra comme pratique de concentration. Mais vous devez évaluer vos propres capacités. Si vous n’avez pas assez de concentration pour vous asseoir et vous concentrer sur un mantra pendant un certain temps, ce n’est peut-être pas si facile. Alors, évaluez cela par vous-même, mais c’est une technique très puissante, qu’elle soit vocalisée ou répétée intérieurement. Mais, encore une fois, vous pouvez l’utiliser tout au long de la journée.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Dhyana, the Perfection of Meditation.

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